Suivi de banque

Suivre la banque

Le suivi de la banque consiste à contrôler, à partir des relevés bancaires :

les encaissements (par cartes bancaires, virements, effets de commerce…) ;

les décaissements (prélèvements, virements, paiements par chèque ou carte) ;

le solde de la période, c’est-à-dire la situation du compte Banque.

Les espèces et les chèques en provenance de la caisse devant être déposés en banque, suivre la banque revient en définitive à suivre la trésorerie. Le suivi de trésorerie peut aussi intégrer des prévisions d’encaissements et de décaissements.

Fiche ressource 2 Financer le cycle d'exploitation

Le manager dispose de plusieurs moyens pour trouver de l’argent. Ils sont tous coûteux…

I Faire payer les clients le plus tôt possible

Le besoin de financement est d’autant plus long que les clients paient tard car les encaissements se font alors attendre. Il s’agit donc, dans un premier temps, de réduire le plus possible ce besoin de financement en faisant payer les clients plus tôt, au comptant si possible. Pour les encourager, l’entreprise peut leur proposer une réduction financière appelée « escompte de règlement », qui est calculée en appliquant un pourcentage sur le montant dû, quelle que soit la durée du délai de paiement.

EXEMPLE

Le 16 juin, un client doit 40 000 € à l’entreprise Fauvet. Il paie habituellement à 45 jours, mais l’entreprise va manquer de trésorerie jusqu’au 31 juillet. Le client accepte de payer comptant à condition de bénéficier d’un escompte de 2 % : 40 000 (montant facture) × 2 % = 800 €.

Le client bénéficiera d’une remise financière de 800 €. C’est un coût de financement pour l’entreprise Fauvet

II Négocier avec la banque

Les clients ne sont pas toujours disposés à payer comptant, même en bénéficiant d’une remise financière. De plus, selon la durée du cycle d’exploitation et les conditions de paiement négociées auprès des fournisseurs, le paiement comptant des clients ne suffit pas toujours à combler le besoin de financement. L’entreprise peut alors négocier avec sa banque. Dans tous les cas, la banque fera payer à l’entreprise des frais, appelés « agios », qui sont composés :

d’intérêts : ils dépendent du montant prêté, de la durée du prêt et du taux proposé par le banquier ;

de commissions : elles sont fixes.

Deux possibilités peuvent être proposées par la banque (l’entreprise choisira la solution la

moins chère).

Négocier une ligne de crédit (découvert négocié)

Escompter un effet de commerce

Un découvert (pour les entreprises, on parle en général de « ligne de crédit ») est une avance à court terme octroyée par une banque. C’est donc la possibilité d’avoir un compte Banque débiteur, c’est-à-dire de dépenser plus que l’argent disponible sur le compte.

Le découvert est une solution de financement souple car il ne coûte que si l’on s’en sert.

L’entreprise dispose de nombreuses factures en attente de paiement de la part des clients. Elle peut inscrire ses créances sur un document spécifique (un effet de commerce) qu’elle pourra escompter, c’est-à-dire transmettre à sa banque afin que celle-ci lui avance l’argent. On parle d’escompte d’effet. À charge pour la banque de se faire payer par le client le jour de l’échéance. Le jour de l’escompte, la banque prélève des agios, mais l’entreprise a pu encaisser l’argent plus tôt qu’elle ne l’aurait fait en attendant le client.

Négocier une ligne de crédit (découvert négocié)

Escompter un effet de commerce

EXEMPLE

EXEMPLE

L’entreprise Fauvet anticipe un manque de trésorerie de 40 000 € du 16 juin au 31 juillet (45 jours).

Elle dispose d’un découvert négocié

plafonné à 60 000 €. Une créance inscrite sur une lettre de change, d’une valeur de 40 000 € à échéance du 31 juillet, est négociée par l’entreprise Fauvet auprès de sa banque le 16 juin. Le taux d’escompte est de 8 % et la commission

s’élève à 10 €.

Taux annuel de 6 % + commission de 30 €

par découvert. Nombre de jours d’escompte : 45 jours

Intérêts : 40 000 × 6 % × (45 / 360) = 300

€ Intérêts (escompte) :

40 000 × 8 % × (45 / 360) = 400 €

Agios

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