Étude de l'économie allemande

Maintenant que l’explication de texte est bien claire dans votre tête, que vous êtes capables d’expliquer convenablement les idées d’un auteur, vous êtes en mesure de vous servir de ces dernières afin de développer votre propre pensée, de répondre à un problème de philosophie en vous servant de ce que vous avez appris en cours. Vous êtes donc en mesure de faire une dissertation, qui est en fait le prolongement de votre pensée et qui produit un raisonnement amélioré. Nous sommes d’accord que la dissertation n’est pas un moyen de donner votre avis personnel sur un sujet, mais bien de défendre une thèse, une réflexion, donc de faire un travail raisonné, sans opinion ou jugement. C’est tout l’enjeu de la dissertation qui se construit sur des arguments, et non sur des opinons ou des préjugés, et nous retrouvons ici la différence fondamentale entre convaincre et persuader. Vous devez être en mesure de persuader votre lecteur tout en vous remettant en question.

Alors, comment se compose un sujet de dissertation ? Il s’agit d’une question, qu’il va donc falloir analyser, c’est-à-dire diviser les différentes parties de la question afin d’en comprendre le problème, tout cela pour en traiter la totalité. Ceci veut donc dire que vous allez devoir analyser toutes les parties de la question, en saisir toutes les subtilités, toutes les implications, tous les présupposés afin de ne pas oublier un aspect de cette dernière. Comment fait-on tout cela ? C’est ce que nous allons voir maintenant.

Vous avez donc une question, par ex : L’Etat fait-il notre bonheur ? Bien que nous n’ayons pas encore parlé de l’Etat et du bonheur, vous êtes capables de repérer les notions au programme au sein de la question, qui sont donc l’Etat et le Bonheur. Bien entendu, les notions ne sont pas toujours aussi explicites, ce qui implique de saisir les notions les plus évidentes, centrales, avant de déterminer quelles autres notions apparaissent. Ceci implique alors d’avoir le programme en tête, donc de ne pas mettre une notion de côté sous prétexte qu’elle semble ne pas apparaître. Par exemple, avec une telle question, on peut très bien évoquer la notion de l’art, ce qui implique d’avoir la notion « art » en tête. Une fois que les notions centrales apparaissent, vous devez donc vous demander celles qui vont être liées au sujet sans apparaître au premier abord. Vous devez pour cela faire attention aux articulations qu’il y a dans la question. Ainsi, votre question ne propose pas que des notions, il y a aussi des mots qui l’accompagnent, comme les verbes ou les déterminants. Ces derniers sont essentiels pour bien saisir le sujet dans son intégralité. Ainsi, ici on parle de l’Etat, donc au sens général, mais on parle aussi de notre bonheur, donc pas du bonheur en général, mais bien d’un bonheur en particulier, qui sera donc celui de personnes particulières, les membres de l’Etat, donc les citoyens. Et nous avons alors la première reformulation de la question posée : l’Etat fait-il le bonheur de ses citoyens ? Ceci exclut donc les non-citoyens de cet Etat. Mais que deviennent-ils ? L’idée de faire implique aussi l’idée de moyens, donc on se demande comment l’Etat peut-il faire, quels moyens peut-il mettre en œuvre, pour donner le bonheur à ses citoyens.

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