Vénus AnadYOmène
Fiche de lecture : Vénus AnadYOmène. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marie.rssel • 24 Avril 2021 • Fiche de lecture • 664 Mots (3 Pages) • 417 Vues
Les scènes de rencontre dans le roman du Moyen-Âge au XXe siècle=
1. Les scènes de rencontre dans le roman du Moyen-Âge au XIXe
siècle
(Le Rouge et le Noir édition classicolycée p.598-606)
La scène de rencontre amoureuse est ce qu’on appelle un topos littéraire, c’est-à-dire un moment presque
incontournable de tout roman dont l’intrigue contient une histoire d’amour. Les caractéristiques de ce passage
obligé sont les suivantes :
— le jeu des regards : qu’il s’agisse ou non d’un coup de foudre, la scène de rencontre se joue sur un ou
plusieurs échanges de regards et d’observations réciproques ; ainsi, le texte déploie le réseau lexical du regard :
« désir de voir cette femme », « si bien qu’il la vit et qu’elle le vit », « tous deux longuement se regardèrent », «
les regards » (Sainte-Maure, p. 599) ; « elle cherchait des yeux », « vit », « surprise de le voir », « on ne l’avait
jamais vu » (Mme de La Fayette, p. 600) ; « j’attirais les regards », « je distinguai », « sur qui mes yeux
tombaient », « m’examinait », « mes yeux rencontraient toujours les siens » (Marivaux, p. 602) ; « regardait »,
« n’avait jamais vu », « contemplait », « l’examinait » (Zola, p. 603) ; « il ne distingua », « l’éblouissement que
lui envoyèrent ses yeux », « il la regarda », « jamais il n’avait vu » (Flaubert, p. 605)
— le portrait élogieux de l’un des deux personnages, voire des deux ; le romancier utilise de nombreuses
hyperboles ou termes laudatifs : « son extraordinaire beauté », « Ils étaient si beaux » (Sainte-Maure, p. 599) ; «
on admira sa beauté et sa parure », « l’air brillant qui était dans sa personne », « surpris de sa beauté »
(Mme de La Fayette, p. 600) ; « dont j’attirais les regards », « à mes charmes » (Marivaux, p. 602) ; « grand,
fort, le visage frais », « d’une beauté sanguine » (Zola, p. 603) ; « cette splendeur de sa peau brune » (Flaubert,
p. 605)
— la présence du registre lyrique, puisque la rencontre s’accompagne le plus souvent d’émotions intenses, les
personnages sont déstabilisés, bouleversés : « elle l’aima de tout son coeur », « cela suffit pour qu’amour les
blessât » (Sainte-Maure, p. 599) ; « un grand étonnement », « son admiration » (Mme de La Fayette, p. 600) ; «
J’aimais à le voir », « du plaisir que j’y trouvais », « je pris tristement le chemin de la maison » (Marivaux, p.
602) ; « avec une sorte d’admiration », « avec
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