Réflexion sur les fables

RÉFLEXION   Lucas Piques 1°2

        Les fables font partie du patrimoine littéraire mondial. De générations en générations, elles ont su évoluer avec le temps et inspirer toujours plus d’auteurs, du IV siècle avant j-c, avec la tradition orale, a aujourd’hui. Nous allons donc voir comment ont évoluées les fables dans le temps. En premier lieu nous verrons l’origine des fables, depuis leurs fondement, dans la Grèce antique, avec Ésope ; dans un second temps, nous étudierons le renouveau de la fables au XVII siècle avec le célèbre fabuliste français Jean de La Fontaine ; et pour finir Jean Anouilh, écrivain français, qui a su réécrire les fables en lien avec son époque, au XX siècle.

        Une fable est un récit qui vise à donner une leçon de vie, se caractérisant souvent par un récit fictif mettant en scène des animaux qui parlent, des êtres humains ou d’autres protagonistes à l'aspect animal mais personnifiés, et une morale, exprimée au début ou a la fin de la fables. La fable se constitue en tant que genre littéraire avec Ésope, le plus grand fabuliste de l’Antiquité grecque, qui a vécu entre les VIIe et VIe siècle avant J.-C. Parmi ses recueils, aussi nombreux soient-ils, son plus important recueil, appelé « Augustana », contient la majorité des fables les plus populaires encore aujourd’hui comme « le loup et l’agneau », « la tortue et le lièvre », « le corbeau et le renard », « le loup et le chien », « le rat des champs et le rat de ville », et j’en passe… Ésope a su créer le genre de la fables et inspirer énormément d’auteurs, de son époque comme plus récemment.

        En effet, le très célèbre fabuliste français Jean de La Fontaine a lui-même puisé et trouvé dans les fables d’Ésope une grande source d’inspiration pour ses recueils des fables, publiés entre 1668 et 1694. Par exemple, « le chêne et le roseau » est très fortement inspirés de la fable d’Ésope « le roseau et l’olivier », malgré l’ajout de la touche personnelle de La Fontaine.

        Également, a travers la rédaction de ses fables, Jean de La Fontaine fait une critique de son époque. Ses œuvres, quelles qu’elles soient, sont un moyen pour lui de s’engager pour ou contre une cause. Dans « le vieillard et les trois jeunes hommes », Jean de La Fontaine fait une référence directe a la querelle des Anciens face aux Modernes, ou plus simplement dit les adeptes des traditions classiques et ancestrales face au révolutionnaires du genre, qui était d’actualité et faisait débat a l’époque. Aussi, La Fontaine fait une critique de la monarchie absolue qui règne avec « La cour du lion » où le lion est la représentation du roi Louis XIV et les autres animaux de la cour.

        Par ailleurs, la fable, généralement, s'occupe des éléments de la nature, comme dans « le chêne et le roseau » ou « le corbeau et le renard », au même titre que le monde animalier, animaux personnifiés pour que la critique puisse atteindre les lecteurs sans se faire attraper par la censure, dans le cas de Jean de La Fontaine, a l’époque poète officiel de la cour du roi.

        De plus, la morale est un élément fondamentale, sans morale, pas de fables. Qu’elles soient implicites ou explicites, chacune des fables en a une, et chaque auteur y ajoute sa touche personnelle, dans le but d’enseigner aux lecteurs du XVII siècle notamment issus, pour la plupart, de la royauté, mais aussi aux lecteurs actuels. La Fontaine, dans « l’âne et le chien », énonce une moralité très claire (écris noir sur blanc) et évidente pour le lecteur : « Il faut s’entraider, c’est la loi de la nature. » au début, et « Je conclus qu’il faut qu’on s’entraide. » a la fin, pour critiquer la solidarité des personnes de son temps. La portée des morales reste universelle et intemporelle, même modernisée avec le temps, comme avec Jean Anouilh, où les fables vont prendre un tournent plus politique et satyrique des artistes de son époque.

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