La tour de Babel

La tour de Babel relève du discours mythique puisqu’elle explique l’origine d’une réalité actuelle en faisant le portrait d’une chose passée, qui est dans ce cas-ci la diversité des langues. Dans la Genèse, elle est évoquée comme une tour mythique. Après le déluge, les premiers hommes décident de concevoir sa construction dans l’espoir de pouvoir atteindre le ciel tout haut. Cependant, Dieu mécontent de leurs aspirations, décide de discontinuer leur projet qu’il juge un peu trop ambitieux à son goût en les dispersant sur les quatre coins du globe et en déréglant leur langage. Il est donc possible de comparer le mythe de la Bible à la réalité du terrain. Cette histoire mise sur l’importance de la communication afin de permettre la réalisation de grands projets. Elle explore également le risque d’échouer si chacun n’en fait qu’à sa tête et donc choisit d’utiliser son propre langage, sa propre vision sans écouter ou comprendre les paroles de l’autre. Elle est représentative de notre réalité actuelle puisque le même concept s’applique encore aujourd’hui. On remarque notamment que nos différences linguistiques et géographiques mènent à des aboutissements assez particuliers. Bien que la Charte des droits et libertés de l’homme représente notre langage commun, chacun choisit de l’interpréter selon ses différences. Nous observons des régimes totalitaires et certains respectant le principe d’une démocratie d’un continent à un autre. Cette diversité nous empêche, comme illustré dans le mythe de la tour de Babel, de se comprendre puisque nous avons tous des langages, et donc des manières différentes d’opérer et par ce fait même bloque toutes chances de miser sur la puissance de l’effort collectif.

D’autre part, la tour de Babel découle également du discours religieux puisque l’on constate de la présence de deux mondes. En effet, cette scène biblique met en relation le monde divin et le monde réel. L’épisode se déroule après le Déluge. Les hommes forment une nation unie et une seule et même langue est partagée au sein de ce peuple. Dans ce monde matériel, ils entreprennent la construction d’une ville et d’une tour. Leur but étant que cette dernière visera et touchera le ciel, les mettant au même niveau que L’Éternel, qui lui appartient au monde divin. Pour les punir de leur orgueil démesuré, il condamnera leur projet jugé trop ambitieux en provoquant la confusion des langues et en les dispersant ensuite aux quatre coins du monde. Ceci mettant donc un terme à la construction de la tour de Babel et par conséquent a l’unité des hommes. On observe ici l’échec de l’homme face au divin. Ils souhaitent se transcender vers le monde divin et donc rejoindre Dieu en passant par le monde matériel, et donc par le biais d’une tour qu’ils ont bâti de leurs propres mains. Dans l’histoire, nous n’avons aucun problème à reconnaître le fort désir de l’homme de rejoindre la réalité absolue. L’Éternel en est le premier, devant la grandeur de leur projet, il affirme que « maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. » Cependant, selon leurs croyances, il est impossible pour eux de se détacher de leur essence humaine. En essayant d’atteindre l’égal de Dieu, ils souhaitent se transcender vers l’au-delà par le biais du monde matériel. L’Éternel représente

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