La Conférence sur l’éthique du philosophe autrichien Wittgenstein
Commentaire d'arrêt : La Conférence sur l’éthique du philosophe autrichien Wittgenstein. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Agent Pradet • 21 Juin 2022 • Commentaire d'arrêt • 1 181 Mots (5 Pages) • 323 Vues
Explication de texte n°1 :
Sacha
Troussier
TGO5
Le texte proposé est extrait de la Conférence sur l’éthique du philosophe autrichien Wittgenstein. Il a pour thème l’éthique et cherche à en faire une définition en s’intéressant essentiellement à ce que l’éthique n’est pas.
Le problème qu’il affronte se trouve dans le rapport entre l’homme et l’éthique. Cette dernière est assimilée à un jugement de valeur absolue par le philosophe alors que l’on aurait tendance à penser qu’elle représente pour les hommes l’ensemble des valeurs morales à appliquer. On pourrait aussi pensé que l’éthique, une notion philosophique inventée par les hommes pour qualifier la morale de ces derniers, serait atteignable par l’accumulation des pensées et des valeurs humaines, mais d’après Wittgenstein, celui s’étant souvent confronté à l’application du bon sens ne pourrait jamais prétendre un jour à la maîtrise de l’éthique.Au cours du texte, l’éthique est diamétralement opposé aux « énoncés de fait » rendant compte des connaissances humaines. Wittgenstein va encore plus loin en considérant que la science humaine et les mots ne permettent seulement que d’adopter un jugement de valeur relative, que ces énoncés de faits ne sont seulement valables dans un certain référentiel.
L’enjeu de la thèse de Wittgenstein se trouve dans la démonstration de inaccessibilité de cette notion faisant l'examen de la justification rationnelle de nos jugements moraux dont les hommes doivent pourtant tendre à se rapprocher. Sa thèse se découpe en 2 parties. La première de la ligne 1 à 13 où le philosophe propose une définition par négation de ce qu’est l’éthique puis une deuxième partie correspondant à une tentative de définition de l’éthique où il décrit toute la complexité et l’importance de l’éthique.
Le premier phrase débute avec l’emploi du je universel et du verbe « vouloir », signes que l’auteur se penche désormais sur un point de vue en lequel il est convaincu. Pour lui, le terme « énoncé de faits » qu’il emploie à deux reprises permet de porter un jugement adéquat à notre façon de penser et à nos usages mais pas par rapport à des règles morales absolues.
Pour mieux amener son auditoire a sa finalité, Wittgenstein s’adressent à eux en se proposant à l’imagination d’une personne qui serait « omniscient[e] » à la ligne 4, tel un narrateur d’un roman qui connaîtrait l’expérience et le savoir de chacun de ses personnages que sont les hommes.L’analogie du roman se poursuit à la ligne 7 avec la vulgarisation de de toute la connaissance des hommes au sein d’un « gros livre » qui rapporterait absolument tout en faisant une « description complète du monde ». D’ailleurs, cette citation est particulièrement intéressante puisqu’elle nous permet de comprendre tout l’intérêt de cet exemple. En effet, le terme « description » montre que ce narrateur ne serait seulement au courant de ce qu’il a observé mais ne posséderait aucun pouvoirs surnaturels si ce n’est donc celui qui lui permet de connaître les consciences de chacun à chaque instant . Bien que selon Aristote le fait d’avoir étudié de nombreux cas permet d’adopter la bonne morale, Wittgenstein affirme cependant avec une maxime à la phrase suivante que ce livre ne pourrait contenir autre chose que des jugements de valeur relative. Selon lui, il y a l’idée d’une hiérarchie entre tous les jugements arbitrairement donnés qu’on pourrait trouver dans ce livre, bien qu’ils soient totalement « vrais », et l’éthique plus puissante et incomparable à tout ce que affirmerait le narrateur de ce livre.
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