Jean de la Fontaine
Cours : Jean de la Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mathou888 • 5 Janvier 2020 • Cours • 1 128 Mots (5 Pages) • 576 Vues
L’albatros
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Charles Baudelaire
L’Albatros
Charles Baudelaire est un auteur du XIXème siècle. Il est inspiré par le Romantisme et sera lui-même une source d’inspiration pour les Symbolistes. Ses recueils poétiques, Les Fleurs du Mal ou encore le Spleen de Paris proposent une poésie moderne. Aussi, certaines de ces pièces poétiques sont victimes de la censure. Ce poème intitulé « L’Albatros » est issu du recueil Les Fleurs du mal écrit en 1857. Il se présente sous la forme de quatre strophes de quatre vers chacune et fait partis de la séquence « Spleen et idéal ». L'albatros traduit chez Baudelaire la conscience d'être différent des autres. Il a recours à une image très suggestive pour dépeindre sa propre condition dans une société qui l'ignore complètement. L'image de l'Albatros capturé évoque l'idée d'être totalement étranger au monde qui l'entoure. Il faut savoir que Baudelaire faisait partit de la génération non compris des poètes maudits. Nous allons voir comment l'Albatros prends la place du poète.
Souvent pour s’amuser, les hommes d’équipage
Adv de tps (action courante/rythme régulier) pluriel « marins »
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Périphrase valorisante article indéfini, pluriel + généralité (le lecteur imagine facilement la scène
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Proposition relative
Le navire glissant sur les gouffres amers.
Strophe 1 :
Le contexte d’une ouverture en mer
- Action courante
Rythme régulier
Présent de l’indicatif
Action répétée
- spatio-temporel
Champ lexical mer
Aventure en mer
- poète fait appel à notre imagination
éléments simples donnés rapidement
cadre spatio-temporel/personnages imprécis
- descriptif albatros
- éloge des oiseaux
- personnification
- 2 vers et demi pour les qualifier
= éléments les + importants
- Albatros victime d’injustice
« indolents » : qui se comporte avec mollesse
« s’amuser » à la césure ≠ albatros = guide
Verbes d’action « prennent », = capture des albatros ; 1ère étape du récit
Albatros : personnage central d’un récit d’une aventure en mer
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
Strophe 2 :
Présentation de l’albatros
- Changement de situation de l’albatros
- Utilisation du passé composé
- Rapidité du changement de situation
- Complément circonstanciel de temps
- Enjambement, rythme saccadé/rapide
- Etapes chronologiques associées au changement de lieu
Complément circonstanciel de lieu « sur les planches » mis en valeur à la rime avec « blanches »
L’albatros n’est plus le même quand il est sur le navire
- Changement radical : figure d’opposition
- Certains termes valorisants qui évoquent grandeur et majesté (périphrase + personnification : grandeur = majesté , blanc = pureté)
- Termes péjoratif (rythme binaire des adjectifs e adverbes
« Piteusement » à la césure et un tier du vers)
- Antithèse et chiasme = dualité de l’oiseau : ce qui constitue grandeur dans les airs et devient entrave sur le sol
- Fin de strophe insiste sur la dégradation de l’oiseau : ailes avirons [pic 1]
traîner évoque lourdeur
Albatros : personnage victime d’un mauvais sort dont l’image est dévalorisée
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait ![pic 2]
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