Introduction d'un mémoire d'ostéopathie sur la détente

Nous vivons dans un monde régi par une perpétuelle soif de performance, de résultats, où la compétitivité dans le milieu sportif est à son paroxysme tant il y a de moyens financiers en jeu dans les sphères professionnelles de sports majeurs comme le Football, le Basketball ou encore le Handball. Ce système s’appui notamment sur l’évolution rapide de l’humain et de ses capacités physiques, et, dans un schéma Darwinien de “sélection naturelle”, on se doit d’admettre que pour telle ou telle discipline, les qualités innées du sportif seront tout aussi déterminantes dans sa progression personnelle que son mental afin de dominer sa discipline. Si l’on prend l’exemple d’un certain Zion Williamson, jeune prodige de la NBA, qui surclasse à seulement 20 ans les parquets américains. Doté d’un physique hors norme - 129 kg pour 1 mètre 98, rien que ça ! -, il n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour être comparé à des légendes du Basketball telles que LeBron James ou Michael Jordan. Malheureusement pour lui, sa première saison dans la ligue majeure a été jonchée de blessures dues à une trop grosse charge pondérale par rapport à sa taille et un style de jeu basé sur une vélocité et une détente qualifiées d’exceptionnelles par rapport à son gabarit. On peut alors seulement s’imaginer les conséquences sur ses articulations et c’est logiquement qu’une déchirure du ménisque aura eu raison de son début de saison.

Nous pouvons alors nous demander quelles sont les limites des capacités athlétiques de nos sportifs? Quel modus operandi l’ostéopathe peut-il mettre en place pour les aider à s’approprier leur corps afin de n’en tirer que le meilleur tout en évitant les blessures liées à une mauvaise gestion personnelle de celui-ci? La prise en charge ostéopathique à elle seule suffira-t-elle? L’ostéopathe, dans sa pratique holistique, se doit de déceler les éventuels dysfonctionnements corporels de ses patients afin d’anticiper les blessures ou douleurs découlant de ceux-ci. En somme, comme le décrivait fort bien l’ostéopathe américaine Viola Frymann, « de tous les aspects du concept ostéopathique, aucun n'est, en pratique, plus important ni plus profond que la reconnaissance des lois de cause à effet : dysfonction ou pathologie ne sont qu'un effet. ». Il est alors certain qu’un bilan des structures musculo-articulaire ainsi qu’un examen postural de l’individu sera plus que pertinent dans une optique préventive chez nos patients qu’ils soient sportifs ou non.

Lors de mes 10 années de pratique du handball, j’ai pu observer, dans ma discipline, une pédagogie d’apprentissage, somme toute logique, qui comme décrit plus tôt se basait sur les qualités athlétiques de chaque joueur. Si nous résumions très grossièrement celle-ci, on retrouve par exemple majoritairement en position d’ailier, des joueurs rapides ayant une bonne capacité de détente horizontale et en position d’arrière, de grands joueurs ayant plutôt une prédisposition à la détente verticale. Dans des sports comme le Volleyball, le Basketball, ou comme cité à l’instant le Handball, le mouvement du saut est un élément essentiel à maîtriser. C’est d’ailleurs ce que l’on transmet aux catégories jeunes de ces disciplines à l’aide d’exercices visant, par exemple, à se déployer au-dessus d’obstacles afin de

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