Anthologie poèmes sathurniens
Guide pratique : Anthologie poèmes sathurniens. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Emmy Marques • 13 Décembre 2019 • Guide pratique • 3 487 Mots (14 Pages) • 968 Vues
Dans cette anthologie je vais vous présenter cinq poèmes tirés du recueil Les poèmes saturniens de Paul Verlaine. De ces six poèmes ressort un thème bien précis : la mélancolie.
Paul Verlaine est un auteur français du XIXe siècle. Né en 1844 à Metz et mort en 1896 à Paris, le poète, nouvelliste et écrivain a entre autres écrit le recueil Les poèmes Saturniens en 1866. Il est surnommé « le Prince des Poètes » et est à l’ origine de l’expression « poètes maudis ». Les poèmes saturniens dévoilent l’intérêt qu’il porte à la religion mais aussi des figures de style personnelles montrant sa sensibilité, il y fait également des références à son premier chagrin d’amour.
La mélancolie est un abattement progressif d’une humeur maussade ou de tristesse sans cause apparente. On retrouve souvent l’expression de ce sentiment dans les poèmes du XIXe siècle ou les poètes évoquaient leur ressenti, leur mal être dû à un manque profond qui ne pouvait être identifié. Dorénavant, la mélancolie est considérée comme un symptôme de la dépression. J’ai donc décidé de parler de ce thème afin, d’une part, d’observer une différence entre la vision de la mélancolie du XIXe siècle et celle d’aujourd’hui. Et d’autre part car c’est un thème qui m’inspire spécialement et les poèmes qui s’y rapportent sont, selon moi, de très beaux textes.
Les cinq poèmes composant cette anthologie sont :
- Nevermore
- Après trois ans
- Résignation
- Vœu
- Lassitude
Nous allons à présent étudier ces poèmes plus profondément afin de comprendre ce que les auteurs ont voulu nous transmettre et comment ont-ils justement réussi à y parvenir.
Le poème « Nevermore » est le second poème de la section Mélancholia, il succède au poème « Résignation » dans lequel Verlaine parle d’Elisa, sa première peine de cœur. L’œuvre est un sonnet dont le titre est une juxtaposition des mots anglais « Never » (jamais) et « more » (plus) on comprend donc qu’il s’agit de « plus jamais », qui traduit la nostalgie de l’amour perdu qui ne reviendra pas. L’œuvre est une élégie car c’est un poème lyrique qui exprime la tristesse. La disposition des rimes est assez particulière et contraire aux règles classiques du sonnet, qui se schématise par des rimes embrassées aux quatrains, plates au premier tercet puis embrassées. Ici les rimes se répètent à chaque vers dans chaque quatrain et les tercets sont faits de rimes suivies puis croisées. Dans son poème, Verlaine exprime sa nostalgie du temps passé. Avec l’anaphore au premier vers « Souvenirs, souvenirs », l’auteur met en valeur le mot « souvenir ». La question « que me veux-tu ? » qui suit, évoque l’attente d’une réponse du « souvenir » on a donc ici, la présence d’une personnification du souvenir. Les 3 premières rimes « automne », « atone », « monotone » rappelle la saison de l’automne, la saison qui suit l’été et les « beaux jours » et annonce le début de l’hiver, la mort d’une partie de la végétation, donc la tristesse du poète. La nature projette les sentiments du poète « rayon monotone » vers 3, on comprend que même le soleil ne parvient pas à le réchauffer tellement il est rongé par la mélancolie. Ensuite, dans la dernière strophe on a l’expression d’un soupir du poète par l’interjection « Ah » vers 12, qui montre les regrets et remords du poète. Mais aussi dans le deuxième quatrain, il utilise les pronoms « nous », « elle et moi » et se remémore donc le temps passé avec la bien aimée qu’il a perdue. L’expression de ses regrets est aussi soulignée par les temps utilisés par le poète. En effet il oppose le présent au passé en utilisant le présent de l’indicatif et l’imparfait pour montrer le changement que le départ de sa bien aimée a suscité. La présence de l’imparfait relève donc des caractéristiques de la mélancolie car le poète se remémore de bons souvenirs et regrette.
« Après trois ans » est un sonnet classique dont les rimes sont embrassées aux quatrains « chancelle ; jardin ; matin ; étincelle » puis suivies et croisées aux tercets « avant ; vent ; connue ; Velléda ; l’avenue ; réséda ». Dans ce poème on a l’évocation des souvenirs datant d’il y a trois années. Le poète se remémore le temps passé mais cherche à montrer que rien n’a changé. L’anaphore « comme avant » au vers 9 traduit qu’il n’y a pas eu de changement. On retrouve ce fait plusieurs fois dans le poème « Rien n’a changé », l’auteur dit aussi « [qu’il] a retrouvé debout la Velléda » vers.12 qui est donc restée inchangée, on peut comprendre que cette expression est une façon d’appuyer sur le fait que le temps n’a rien modifié du décor puisqu’il retrouve la statue qui ornait le jardin. Le fait que le décor n’est pas été modifié rend d’autant plus aigu le seul élément de changement : Sa solitude. On retrouve donc la mélancolie du poète pour cet amour.
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