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Allemand

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Par   •  12 Janvier 2016  •  Mémoire  •  12 211 Mots (49 Pages)  •  1 186 Vues

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L’Espoir d’André Malraux

L’examen : le 17 décembre.

Lire : L’homme précaire et la littérature, La condition humaine. D’autres écrivains : Pour qui sonne les glas.

1er octobre

D’abord il a été un militant de gauche, mais à partir de 1947 ministre gaulliste.

Pendant sa première époque il était à la fois intellectuel et homme d’action, par exemple en Espagne.

« Écrire et agir » Garcia et Scali vs. Unamuno et Alvear.

L’action sépare d’ailleurs deux types d’intellectuels : (1) l’intellectuel du XIXe (hors action) et (2) celui du XXe qui est dans l’action.

L’Espoir est le premier roman de l’engagement de l’écrivain, bien avant de Qu’est-ce que la littérature de Jean-Paul Sartre (1947).

Le roman est donc un débat sur la problématique de l’engagement de l’écrivain. Par exemple, le débat entre Alvear et Scali (les deux historiens de l’art).

Malraux et l’Espagne : sept étapes

1_Mai 1936 : Malraux est invité à Madrid par le Frente Popular devant le président de la République (Azaña). Malraux est à ce moment-là juste un sympathisant communiste (il n’a pas encore joint le Parti). Il est étonné de la fort présence de l’anarcho-syndicalisme en Espagne (les gros syndicats anarchistes : CNT, FAI).

2_Julliet 1936 : Aviateur dans la Guerre d’Espagne.

3_Voyage aux Etats-Unis-février 1937 : Il est envoyé par les républicains espagnols pour donner des conférences afin de rassembler des fonds économiques. Premiers ébauches de L’Espoir.

4_Écriture de l’Espoir- avril/octobre 1937 : revenu des États-Unis. Pourtant, il remanie après. Suite à une discussion avec sa femme Clara qui disait dans ses mémoires que le bouquin ne prenait que la part des communistes.

Le 18 décembre de 1937 il publie L’Espoir, donc, la distance romanesque est très faible.

  • *’distance romanesque’  en 1939 Paul Nizan parle de la distance romanesque dans Ambition (?) définissait ce concept comme la distance entre les deux moments (vécu et raconté). Or, Nizan encourage les écrivains à prendre le risque de l’actualité, puisqu’il faut que les gens lissent pour connaître leurs temps. C’est le seul moyen par ailleurs d’écrire une littérature responsable. « La transformation de l’expérience en conscience » (Garcia, 466).

5_1938 : à la demande du gouvernement espagnol (et sous leur financement), Malraux se lance dans la réalisation du film  Tierra de Teruel qui se nommera plus tard L’Espoir. C’était un film conçu comme un film de propagande pour obtenir un soutien plus grand.

6_Période de deuil : Malraux dès lors s’est promis de ne plus jamais poser un pied dans l’Espagne franquiste.

7_ Pourtant, l’Espagne est toujours présent dans ses écrits sur l’art : Goya (1978), et Picasso.

Par ailleurs, c’est un livre qui réhabilite la notion même de guerre. Après les récits de la Première Guerre Mondiale, ici Malraux la revêt d’un esprit héroïque, fraternel (les étrangers, les brigades internationales…).

Les critiques de l’Espoir disent que le livre touche aux limites du romanesque. D’après eux, le livre n’est pas un roman parce que… :

  1. C’est avant tout une méditation

D’abord il faut se demander, quelle est l’objet de la méditation ?

  1. L’absurdité du monde, d’être dans le monde.
  2. Le sens de cette notion chez Malraux est que, d’abord, l’absurde est pire que le déraisonnable. En plus, l’absurde est un mauvais rythme – dissonance [car ‘absurde’ en latin signifie ‘que sonne mal’]. D’où l’abondance du mot ‘chahut’, ‘fracas’, etc. Et d’où que le personnage principal – Manuel – est un « ingénieur du son, excellent musicien », et le fait que le livre se termine sur un retour à la musique classique (Beethoven) signifiant le retour à l’ordre…a la tranquillité (momentanée).

La guerre c’est ce qu’il y a de plus absurde.

  1. Si la société est absurde c’est qu’elle est privée de valeur. Dans le cadre du NIHILISME c’est le moment qui suit la mort de Dieu. Malraux est d’accord que notre ‘grille de pensée’ (notre éducation, notre passé) est chrétienne mais vidée de son sens.

Cette grille de pensée est gravée dans notre chair…(comme une cicatrice, ce qui disait Goytisolo d’Espagne…). Cela renvoie à Kafka, je pense.

« Que faire de l’âme quand il n’y a ni Dieu ni Christ ? » :

C’est la contradiction dans laquelle vivent les intellectuels de l’époque, puisqu’on ne peut pas se défaire de la grille de pensée et de la recherche d’une communion (Immanence ?) il faut dès lors trouver une communion horizontale sans transcendance. Georges Bataille, par exemple, à l’opposé de l’autre donne à cette communion el visage de l’érotisme (du sacré païen, primitif, pour simplifier). Pour Malraux, c’est plus problématique. Il donne plusieurs ‘accès’ à la communion : la dignité, le courage…etc. le plus probable : LA FRATERNITÉ (qui est le contraire de l’humiliation – Père Barca – et qui est de gauche, principalement…fait rentrer les hommes dans l’universel, dans un schéma plus grand qu’eux-mêmes --- j’ajoute : c’est tout à fait la chrétienté).

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