QU’EST-CE QU’UN ESPACE À DIMENSION HUMAINE ?

QU’EST-CE QU’UN ESPACE À DIMENSION HUMAINE ?

        La notion de l’espace est pluraliste et complexe. Il n’y pas simplement plusieurs espaces, mais il y a différentes manières de pluraliser l’espace. Plusieurs points de vue, plusieurs niveaux qui chacun, nous ouvre à une compréhension et un regard sur plusieurs espaces. Dans ce devoir, nous allons nous intéresser à l’espace à l’échelle humaine et essayer de le définir.

        Une des définitions de l’espace à l’échelle humaine serait ce qui correspond à l’habitat de l’Homme, l’espace qui connut et compris des Hommes. En effet, c’est naturellement que l’être humain a construit son espace, dans ses dimensions, dans laquelle il ne se sent trop grand, ni trop petit. Il existe plusieurs échelles de l’existence allant de l’infiniment petit : celle de la plus petite matière que nous connaissons soit, le quark ; à l’infiniment grand, le cosmos. Alors, pouvons-nous établir que la planète Terre est à l’échelle humaine puisque nous l’habitons ? En un sens, puisqu’elle est habitée, traversée par les propres moyens de l’Homme, on pourrait dire que oui. Cependant toute la surface de la planète n’est pas exploitée et, ou bien pas viable. Par exemple, il n’est pas encore possible de vivre sous l’eau ni même sur l’eau, hormis les habitations au-dessus des fleuves ou des rivières que l’on peut trouver dans les pays de l’Asie du sud-est. Il y a eu plusieurs projets de ville sous-marines ces dernières décennies. Des architectes japonais qui faisaient partis du mouvement métaboliste ; mouvement architectural dans lequel les architectes souhaitaient donner une forme plus organique aux nouvelles constructions ; Kisho Kurakawa et Kiyonori Kikutake ont conçus Floating City en 1961 et Ocean City en 1963, des villes sur l’eau pour répondre à la croissance démographique et à l’accroissement des flux dans le pays. Cependant aucun de ces projets utopiques n’ont abouti et Il serait non plus pas possible de vivre sous l’eau car il y a encore besoin d’une grande avancée technologie avant d’y parvenir et pourrait entrainer davantage de craintes concernant le développement durable.

        Avant de pouvoir construire des espaces en volume, l’espace se traduit d’abord dans la dimension 2.

La notion de l’espace est très étroitement liée aux mathématiques. Le mathématicien essaye de nous présenter tous les espaces possibles et imaginables, non seulement ceux qui sont réels. En effet, Euclide, un mathématicien de l’Antiquité a émis le postulat suivant : si nous avons une droite qui passe par un point, il ne peut y avoir qu’une seule et unique parallèle qui puisse y passer. Cependant, plus tard, les philosophes Riemann et Lobatchevski vont réussir à démontrer que ne nous pouvons déduire ce à partir de ce postulat. Ceci signifie alors qu’il y a une nouvelle géométrie qui a l’air de penser un autre espace, autre que celui que nous pensions être le seul. Dans notre enseignement à l’, nous apprenons à faire la distinction entre la dimension 2 et la dimension 3 ce qui correspondait à la géométrie dans l’espace. Je me souviens alors que certains de mes camarades avaient quelques difficultés à voir les formes représenter en 3eme dimension. On peut constater que le mot « espace » peut être réservé à ce qui est un défi pour notre esprit, à ce qui est le plus difficile. Dans le domaine mathématique, il y a une pluralité d’espaces : l’espace affine, vectorielle, l’espace dimensionnel 2,3 mais aussi 4. La théorie du lieu qui penserait le lieu indépendamment de la distance métrique est la pensée où des choses seraient localisées les unes par rapport aux autres. Donc, il nait une notion de proximité distinguée par l’écart quantifiée entre deux points. Ceci c’est l’intuition de Leibniz. Il y a aussi l’espace topologique, c’est ce qui décrit l’ensemble des objets dans laquelle on y a mis une structure, ce qui permet de penser le lieu de manière qualitative. On a donc une nouvelle notion de l’espace non métrique grâce aux mathématiques exprimant seulement une logique de proximité.  

Les philosophes ont une pensée différente des mathématiciens, le philosophe explore le réel tandis que le mathématicien cherche à démontrer tous les espaces possibles.  

Le philosophe cherche à situer l’espace parmi tout ce que nous connaissons et nous concerne. En effet, selon Kant dans l’Esthétique Transcendantale dans la critique de la raison pure, il pose un problème : quelle est la nature de l’espace ? Pour lui l’espace est une réalité, c’est aussi un mode d’organisation des choses qui nous est extérieure mais également interne dans le sens où nous apportons quelque chose de plus au monde. L’espace serait donc une grande toile sur laquelle nous y placerions des impressions alors que pour Aristote, lui, remarque que toutes les choses qui existent doivent être attribuée à un lieu et que ce lieu, doit être différent de la chose. La chose ne doit être indépendant du lieu et envisage 4 possibilités : le lieu est la matière de la chose ; le lieu est la forme de la chose ; le lieu est l’intervalle de la chose et le lieu est la limite de la chose. La matière et la forme de la chose font la chose. Pour lui, le lieu doit être différent de la chose, l’espace ne peut donc pas être ni la forme ni la matière. L’intervalle correspond à l’étendue que prend la chose. Si le lieu est un intervalle de la chose, alors l’intervalle est infini, il y a donc aucune raison de le délimiter car la chose à ses propres limites. Le lieu ne doit être indépendant de la chose, il est la limite du corps enveloppant la chose. Il y a alors une contradiction entre Kant et Aristote, l’un pense que l’espace est une toile de fond sur laquelle nous plaçons nos impressions sensibles et l’autre essayer de fixer l’espace à la chose, l’espace est le lieu d’une chose à la fois.

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