Personnage d’Antigone sur la photographie de Robert Doisneau
Synthèse : Personnage d’Antigone sur la photographie de Robert Doisneau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clem.rst • 9 Mars 2022 • Synthèse • 2 840 Mots (12 Pages) • 401 Vues
ÉLÉMENTS DE CORRECTION
Grammaire et compétences linguistiques (22 points)
1. Lignes 27 à 30 :
a. Dans ce passage, nous pouvons relever les deux modalisateurs de classe grammaticale différente suivants :
- « vain » l.27 (ou encore « sordide » l.28, « tranquille » l.29), adjectif qualificatif (2 points)
- « il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée » l.29-30, figure stylistique exprimant un rapprochement, une ressemblance, plus précisément une comparaison (2 points) (le comparé = « il », Créon // le comparant = « un ouvrier » // l’outil de comparaison = « comme »).
☝ Pouvaient également être acceptés :
- « on doit » l.28 (ou encore « il faut » l.29), verbe modal.
- « plus frustes » l.28, groupe adjectival composé d’un adjectif qualificatif au comparatif de supériorité.
b. Ces marques de modalisation, révèlent, chez Créon, une vision du pouvoir très éloignée de la noble image d’un roi investi d’une mission sacrée. Rien de tout cela chez ce personnage qui semble s’être réveillé roi de Thèbes un matin, malgré lui, contraint d’assumer le pouvoir et ses exigences après la mort d’Œdipe et de ses fils.
L’exercice du pouvoir à la tête de l’Etat s’apparente en effet pour lui à un métier comme le suggère la figure stylistique qui compare Créon à un « ouvrier » l.29-30, suggérant ainsi qu’il accomplit son travail avec courage mais sans illusions.
D’ailleurs, sa vision du pouvoir est péjorative, empreinte de mépris et de dégoût puisqu’il le perçoit comme « vain » l. 27 c’est-à-dire inutile et épuisant. Aux dires du Prologue omniscient sur les personnages de cette tragédie, être roi constitue un ouvrage qui provoque chez Créon un tiraillement entre vouloir et devoir, entre sa nature profonde et sa fonction qui exige de lui une brutalité qui lui était étrangère, comme le prouve l’expression « qu'on doit laisser à d'autres, plus frustes » l. 28. En outre, dans le groupe nominal « office sordide » l.28, l’adjectif qualificatif « sordide » souligne même le caractère bas et répugnant de cette tâche qui oblige le roi à se salir les mains, à se compromettre en accomplissant des actes qui le répugnent mais que sa fonction exige. Et le nom commun « office » suggère un but que l’on se donne à soi-même avec le sentiment d’un devoir à remplir.
Créon assume donc ses fonctions de souverain de Thèbes ni par ambition, ni par avidité mais par sens du devoir comme le confirme la tournure impersonnelle « il faut » l. 29. (2 points)
2. « Enfin l’homme rougeaud (0.5 point) qui joue (0.5 point) aux cartes, son (0.5 point) chapeau sur la nuque, c’est (0.25 point) le garde (0.75 point). Ce n’est (0.5 point) pas un mauvais bougre (0.5 point), […], mais il vous empoignera (1 point) les accusés le plus tranquillement du monde tout à l'heure. Il sent (0.75 point) l'ail, le cuir et le vin rouge et il est dépourvu (1 point) de toute imagination. C’est (0.25 point) l’auxiliaire (1 point) toujours innocent (0.75 point) et satisfait (0.75 point) de lui-même (1 point), de la justice. »
3. Lignes 45 à 50, de « Et maintenant que vous les connaissez tous » jusqu’à « les deux frères ennemis sont morts ».
a. Dans ce passage narratif, le personnage du Prologue bouleverse l’ordre chronologique des événements puisqu’il opère un retour en arrière en narrant ce qui s’est déroulé hors-scène, et notamment les faits qui se sont produits avant l’accès de Créon au trône de Thèbes. (2 points)
b. Il recourt à un sommaire (2 points), variation de rythme permettant de résumer en quelques lignes la lutte fratricide qui s’est déroulée, sur une longue période, entre Polynice et Etéocle.
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