Orpaillage
Analyse sectorielle : Orpaillage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar soulbdosss • 21 Février 2020 • Analyse sectorielle • 640 Mots (3 Pages) • 494 Vues
Située en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire, d’une superficie de 322.462 km², connait un taux élevé de croissance de sa population avec environ 23 millions d’habitants (RGPH, 2014). Depuis la fin des années 1960, comme l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest, elle connaît une aggravation de la variabilité climatique. Celle-ci se manifeste en particulier, par une modification du régime des précipitations et par une diminution des hauteurs annuelles. La baisse des précipitations s’est amorcée ce pays comme dans les autres pays du golfe de Guinée dès la fin des années 1960, en phase avec ce qui a été observé dans le sahel, et s’est intensifiée au cours des années 1980 et 1990 avant de connaître une légère rémission dans les années 2000, Yao et Al (2005).
Selon Yao et Al (2005), au cours des cinq dernières décennies, la pluviosité annuelle a baissé de façon sensible en Côte d’Ivoire. Avant la décennie 1970 (1950-1969), le volume annuel moyen précipité est partout supérieur à 1 000 mm, avec des maxima annuels moyens même largement supérieurs (> 1 400 mm) le long de la dorsale montagneuse guinéenne et à proximité du littoral. Cette situation contraste considérablement avec ce qui est observé ultérieurement (1970-1999) où la plupart des stations enregistrent des niveaux de précipitations plus faibles que par le passé. En effet, initialement confinée au quart nord-est, la zone de précipitation inférieure à 1 200 mm atteint désormais le Centre-Sud (à la latitude de Tiassalé) et le Centre-Ouest (incluant les stations de Bouaflé, de Daloa et de Séguéla). C’est autour de Dabakala et de Bouna que la situation est la plus préoccupante. Dorénavant, les pluies annuelles y restent généralement inférieures à 1 000 mm. L’ambiance climatique y est donc de plus en plus proche de celle des climats tropicaux secs. Cette diminution brutale de la pluviosité touche aussi les stations du Sud, notamment une partie du Sud-ouest à la limite de Soubré et Gagnoa ainsi que le littoral centre à Sassandra. Dans ces stations, qui comptaient parmi les plus pluvieuses, les hauteurs d’eau ne dépassent plus les 1 400 mm. Quelques stations échappent à cette situation de baisse généralisée des quantités d’eau précipitée annuellement. Il s’agit en particulier de la station de Tabou, la plus arrosée du territoire, où les hauteurs annuelles restent supérieures à 2 400 mm.
La variation relative calculée entre les années 1950 à 1960 et les années 1970 à 1990 permet de noter que la diminution des précipitations a atteint environ 25 % sur l’ensemble du pays voire un peu plus dans la partie septentrionale où elle peut atteindre 28 %. Toute cette diminution des précipitations est due à l’accentuation du changement climatique sur le
territoire ivoirien, particulièrement, dans la zone nord du pays comme l’atteste le volume annuel moyen précipité enregistré dans les stations de Dabakala et de Bouna. Ce qui a pour corollaire la baisse de la productivité des terres arables de la région, donc de la production annuelle de céréales et de tubercules aliments de base des populations locales, Yao et Al (2005).
La Côte d’Ivoire, à l’instar des pays africains au Sud du Sahara, subit les conséquences du changement climatique dont les effets profonds et irréversibles se font sentir sur les systèmes économiques, sociaux et environnementaux (RCI et PNUD, 2009).
Cette situation de plus en plus difficile pousse les paysans de Dabakala à mettre en place des stratégies traditionnelles et aussi modernes afin de pallier ce phénomène. Ce document a pour objectif d’analyser les stratégies ou mécanismes mis en place par les paysans pour faire face aux effets du changement climatique. Deux interrogations ont fondé notre démarche :
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