La presse

                            DISSERTATION

Sujet : « La presse est une école d’abrutissement parce qu’elle dispense de penser » écrivait Flaubert, dans sa Correspondance.

Largement développée de nos jours dans les médias, la presse selon Gustave Flaubert célèbre romancier du XIXe siècle est une école d’abrutissement parce qu’elle dispense de penser. On s’interroge pourtant, d’un côté la presse épargne toutes pensées, de l’autre elle enseigne sur notre monde ou informe aidant ainsi à la réflexion ? Nous développerons dans un premier temps la pensée de Flaubert puis nous verrons les deux idées suivantes.

Dans un contexte différent, avec une multitude de support médiatique, la presse conduit à approuver la pensée de Flaubert, en étant une école d’abrutissement et en épargnant toutes pensées personnelles.

  Assurément, la presse aime plaire à son public, elle s’adapte pour le conserver. Le contenu est ciblé en fonction du lecteur, de l’auditeur et du téléspectateur. Elle ne donne pas toutes les mêmes informations et font donc passer certaines actualités avant d’autres dans le but de vendre, de faire de l’audimat en occultant sans doute une partie plus importante mais certes moins plaisante. En effet, on fera passer le choix de vacancier à Doubaï avant la Covid. On détourne un instant la pandémie et laisse penser que tout est normal et que l’on peut profiter. Elle a, dans ce cas, plus un rôle d’évasion voire presque publicitaire sans que l’on réfléchisse aux conséquences.

  De plus, la presse est coupable de fabriquer un évènement médiatique en martelant un fait, qui séduit comme un feuilleton et qui s’efface aussi vite qu’il est arrivé. On voit ainsi une chaine de télévision nous créer un reportage sur un crime d’une dizaine d’années, l‘affaire Xavier Dupont De Ligonnes, où elle mène son enquête. Elle meuble avec cette affaire, sur plusieurs épisodes et plusieurs jours. Elle n’apporte pas d’éléments supplémentaires et n’a plus d’intérêt pour le monde si ce n’est pour la justice. Mais elle capte l’attention des téléspectateurs pour une information qui n’en est plus une.

  Enfin, la presse nous impose nos choix, habilement avec des sondages d’opinions, aux échantillons de population parfois non aléatoires qui donnent des chiffres laissant penser que si la majorité des personnes interrogées répondent ainsi c’est que la pensée est la bonne, voire la meilleure. Notamment lors des élections présidentielles, par exemple des sondages sur l’insécurité dans les banlieues et l’immigration font monter les votes en faveur du Front National. Finalement, on constate que la presse contrôle certains choix et épargne toutes pensées personnelles, donc une forme d’abrutissement.

Cependant, cette vision ne doit pas occulter le rôle principal de la presse : enseigner aux citoyens, le monde dans lequel ils demeurent.

  En effet, s’informer dans la presse nous ouvre l’esprit et nous permet de nous situer moralement sur des actualités dont nous n’avons pas d’accès direct. Elle nous présente notre environnement proche mais également le monde à l’international. Sans elle, nous ne serions pas au courant de la politique, d’une catastrophe ou des conditions de vie de l’autre côté de la terre. Ainsi, on apprend les conditions de travail en Inde, la pauvreté et le travail des enfants. C’est pourquoi elle nous permet de relativiser sur nos propres conditions.

  Ensuite, la presse nous apprend la tolérance et la diversité de point de vue. Elle nous confronte à diffèrents paradigmes avec des arguments recevables, sur la politique, l’économie, la religion ou encore l’écologie. Pour exemple, un reportage sur la permaculture en fin de 20 heures où l’auto-entrepreneur explique sa démarche à tous les consommateurs que nous sommes, ne nous laisse pas indifférent : certains sont conquis d’autres moins mais chacun a ses propres arguments, le prix, l’avenir, ou le mode de vie. Là, elle nous apprend à savoir écouter son prochain.  

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