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Devoir sur le devoir de mémoire.

Commentaire de texte : Devoir sur le devoir de mémoire.. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 056 Mots (5 Pages)  •  1 397 Vues

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Analyse du document 1

genre = interview, source = hebdomadaire « L’Express », date = septembre 2013, auteur = Isabelle Lortholary.

Propos directeur :Isabelle Lortholary invite deux personnalités à répondre à ses questions sur le droit à l’oubli : Laure Adler (L.A.), historienne, et Simon-Daniel Kipman (S-D. K.), psychiatre.

Première question.

Aujourd’hui, on assiste à une forte injonction au devoir de mémoire.

Pour Laure Adler, le devoir de mémoire est nécessaire car il y a eu trop d’oublis (Seconde Guerre mondiale, Guerre d’Algérie).

Pour Kipman, la notion même de devoir de mémoire n'as pas de sens. Si certain témoins de l’histoire n’ont pas parlé, c’est à cause de la douleur éprouvée et il faut attendre les générations futures pour aborder alors les questions délicate. Le devoir de mémoire est une aberration dans la mesure où il impose la commémoration à ceux qui ne veulent pas se remémorer.L’oubli a surtout une valeur positive et à la notion de « devoir de mémoire », le psychiatre préfère celles de « nécessité de se souvenir » ou « d’obligation d’oubli ».

Seconde question.

Pourquoi ne voulons-nous pas oublier ?

Laure Adler éprouve personnelement une hantise de l’oubli mais trouve innovant de considérer l’oubli comme un processus positif. Si nous refusons l’idée même de l’oubli, c’est parce que celui-ci menace notre intégrité, il est le signe que nous ne maîtrisons pas tout.

Pour Kipman, l’oubli renvoie à des situations de faiblesse. L’oubli est porteur de valeurs péjoratives car il est relié à l’inconscience, aux notion de lacune et de manque. Pourtant l’oubli est un mécanisme de défense contre l’angoisse, les émotions.

Troisième question.

Peut-on tout oublier ?

Selon Laure Adler, on craint d’oublier la douleur, pourtant inoubliable. Exemple : la mort d’un enfant, douloureuse, s’accompagne de la peur de l’oublier. Ne plus en souffrir c'est oublier son enfant.

Selon Kipman, le travail du deuil, ce n’est pas oublier mais transformer les faits douloureux en quelque chose de vivable au quotidien.

Les deux auteurs se rejoignent pour affirmer que l’oubli permet d’avancer, de vivre.

Analyse du document 2

genre = article en ligne, source = site de « L’atelier international des usages publics du passé », date = mars 2011, auteur = Johann Michel.

Propos directeur : l’auteur s’interroge sur la dimension publique de l’oubli, ses utilisations politiques et ses implications.

Premier paragraphe

L’auteur distingue une forme d’oubli semi-volontaire, entre «  omission », « refoulement » et « manipulation ». L’omission est involontaire, le refoulement est inconscient et la manipulation relève d’intentions.

Le risque est que l’oubli soit un stratagème politique utile : Il permet de réécrire l’histoire.

Deuxième paragraphe

L’auteur évoque un autre type d’oubli : l’oubli thérapeutique, qui vise à soigner la mémoire. Il est volontaire et possède un effet bénéfique.Le travail de l’oubli rejoint alors la notion de travail de deuil : il serait nécessaire pour ne plus vivre avec une mémoire trop douloureuse. La douleur ne permet pas de construire l’avenir, laissant les victimes se replier sur elles-mêmes. Seul l’oubli thérapeutique permet de surmonter cette situation. Michel cites Nietzsche et sa forme d’oubli volontaire,

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