Commentaires de Ferdinand, ancien rat des tranchées, Pierre Chaine

Pierre Chaine (1882-1963)

Ecrivain français envoyé au combat lors de la première guerre mondiale.

Il écrit dans les tranchées « Mémoires d’un rat » en 1915 et en 1918 « Commentaires de Ferdinand, ancien rat des tranchées »

L’auteur utilise un moyen détourné pour critiquer la guerre : la personnification d’un animal.

Son héros est narrateur, le rat Ferdinand nous fait partager son regard sur la grande guerre.

L’auteur raconte la vie des poilus dont il a fait partie à travers les yeux du rat Ferdinand.

Pierre Chaine témoigne de son expérience de la Grande Guerre. Il tente de rétablir une vérité par son témoignage.

• Il utilise l’humour et la légèreté de ton à certains moments du texte mais pour dénoncer l’horreur et l’absurdité de la guerre.
• Il critique la façon dont les informations sur la grande guerre sont communiquées car la presse était censurée pour ne pas décourager les soldats et les familles « On ne retrouvera pas sous ma plume l’héroïsme souriant et bavard des « récits du front » … » (un étrange témoignage page 108 l.20).

Tout comme d’autres « se complaisent que dans l’étalage… d’une répugnante boucherie… » (un étrange témoignage page 108 l.30) critiquant ici la curiosité malsaine de la population.

• Il veut faire réfléchir le lecteur au sujet de l’ennemi qui est un homme comme les autres qui souffre aussi sur le front, a les mêmes espoirs.

Les soldats des deux camps sont tous victimes des choix des puissants.

Juvenet est le personnage qui représente les idées de l’auteur et le sergent symbolise les autorités pendant la guerre. Il profite du récit pour partager les consignes données au soldat pendant la guerre : « harceler nuit et jour l’ennemi ; tirer sur tous les points de stationnement qu’on a pu repérer : créneau d’observation, entrée d’abri, chantier de travailleurs, feuillées, etc. » (L’ennemi si proche, page 112, l.2)

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Arthur Rimbaud (1854-1891)

Poète français. Après une phase d’initiation à la poésie en s’inspirant des grands poètes contemporains comme Baudelaire et Victor Hugo, il va développer des thèmes classiques comme dans le « Dormeur du Val » et va ensuite dépasser ses influences pour développer ses propres conceptions théoriques.

Il déclare que le poète « doit se faire voyant » c’est-à-dire chercher et décrire l’inconnu au-delà des perceptions humaines quitte à sacrifier sa santé physique et mentale.

Le poème « Le dormeur du Val » écrit en 1870, extrait du recueil Poésies écrit à l’âge de 16 ans compte parmi les plus célèbres de la poésie française.

Ce poème est un sonnet en alexandrin qui décrit la mort d’un jeune soldat.

L’herbe est devenue le lit vert du soldat qui est ici désigné comme un dormeur.

La mortalité de la guerre est dénoncée par le biais de la description d’un soldat tué en pleine nature, nature décrite comme très belle ce qui fait la force de la fin du poème et le contraste entre la description de la nature joyeuse et apaisante et la mort du soldat.

C’est justement l’absence de violence dans le texte qui trahit l’absurdité de la guerre.

Rimbaud attend le dernier vers pour dévoiler les conditions réelles de ce soldat qui est en fait mort.

Le dormeur du Val illustre les thèmes très chers à Rimbaud à savoir le sens du tragique, de l’existence et de la mort.

Il vise à nous faire partager son indignation et sa colère.

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Henri Bauchau (1913-2012)

Poète, dramaturge et romancier belge et également psychanalyste.

Il écrit en 2011 un roman autobiographique « L’enfant rieur ».

Il raconte dans ce roman autobiographique une partie de son histoire et l’enfant qu’il était sous l’occupation allemande pendant la première guerre mondiale jusqu’en 1940.

L’enfant rieur est un être empli d’une joie profonde que les circonstances extérieures étouffent.

Il donne à voir la traversée de l’histoire sans la décrypter en mettant ses pas dans celui qu’il était alors.

Il plonge dans les ombres qui obscurcissent sa vie depuis ses origines raisonnant toujours de souffrances, d’insatisfactions et d’instabilité.

Dans cet extrait, l’auteur nous montre l’innocence de l’enfant, son goût pour le jeu et l’amusement. Cette joie innocente se transforme en une peur qui l’envahit et provoque des hurlements lorsque l’enfant comprend que la figure qui lui a souri est un ennemi : « une peur terrible me saisit, il pleure, il se met à hurler. »

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Maurice Genevoix (1890-1980)

Ecrivain et poète français.

L’ensemble de son œuvre témoigne des relations entre les hommes et la nature et aussi entre les hommes et la mort.

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