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L'addiction aux jeux d'argent

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Par   •  27 Mars 2017  •  Analyse sectorielle  •  2 819 Mots (12 Pages)  •  899 Vues

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L'ADDICTION AUX JEUX D'ARGENT

L'addiction aux jeux d'argent est, plus qu'un simple fait de société, un véritable fléau qui touche de plus en plus de monde. Par addiction se définit le fait de faire une activité de manière exacerbée dans le seul but d'éprouver du plaisir, de combler un manque ou de dissiper un sentiment de mal-être intrinsèque à l'individu, conduite ne tenant pas compte des conséquences négatives qu'elle peut engager.

Comme l'explicite le dossier de l'Organisation Française des Drogues et Toxicomanies, un joueur excessif a pourtant la perception du problème mais garde la volonté illusoire de « se refaire » et le ressenti d'une perte de contrôle en dépensant plus que la limite fixée initialement. Divers documents émergent au fil du temps dans les divers moyens de communication existants pour dresser un constat de ce phénomène, parmi lesquels quelques-uns soumis à notre étude aujourd'hui.

Le premier consiste donc, comme cité précédemment, en une étude de l'OFDT datant de 2010 qui donne les premiers chiffres accablants d'une addiction jusque là minimisée. Le deuxième ainsi que le quatrième document, émane d'une part  du site d'informations France Soir et consiste en un témoignage mis en ligne le 8 janvier 2016 d'Abdou Belkacem, addictologue spécialiste de la question, et d'autre part, provient  du blog en ligne Essentiel Santé Magazine datant du 10 mars 2016 où Marc Valleur, psychiatre renommé, répond aux questions que l'on se pose le plus aisément sur cette addiction si particulière. Le troisième document, quant à lui , provenant de la même source d'informations que l'interview de Marc Valleur, dresse les principales caractéristiques de ce trouble et date du 8 mars 2016. Le cinquième, moins récent puisqu'il date du 13 mai 2015, provient de Sciences et Avenir, qui fait un focus sur une partie de la population davantage touchée par le risque d'addiction aux jeux d'argent : les adolescents, futurs adultes en manque de repères. Enfin, le sixième document, émanant d'un site d'aide pour les joueurs Québecois (preuve que ce problème concerne le monde de manière générale), explicite les raisons qui peuvent pousser tout à chacun à jouer de plus en plus gros.

Nous sommes ici en droit de nous questionner sur les causes qui peuvent amener quelqu'un à adopter un comportement aussi déviant ainsi que les conséquences qui peuvent en résulter. C'est ainsi que nous serons amenés, documents à l'appui, à expliciter ces causes dans une première partie, avant d'embrayer sur les conséquences dans une deuxième partie puis à conclure avec des solutions proposées par nos différentes sources de documentation.

Nous pouvons donc tout d'abord, aborder le fait que la société en générale et surtout la société de consommation en générale joue un rôle plus ou moins important dans cette addiction. Nous sommes,en effet, dans une société où le laisser paraître semble primordial, où les biens matériels de pointe sont monnaies courantes et où l'aspect financier est excessivement important. Ainsi, des personnes en situation de précarité pécuniaire et ne pouvant s'offrir autant que cela serait nécessaire pour éviter l'exclusion sociale peuvent voir les jeux comme un moyen miraculeux de s'enrichir.

La précarité financière est justement explicitée de manière assez évidente au fil des documents et considérée comme un élément moteur de l'addiction. Le document 2 l'atteste puisqu'il est clairement indiqué que « les plus défavorisés sont ceux qui misent les sommes les plus importantes » le document 1 qui souligne que « cette population se caractérise aussi par sa précarité financière: ils sont 57,8% à déclarer un revenu mensuel inférieur à 1100 euros, contre 34,7% chez les joueurs actifs »  ou le document 5, faisant un focus sur les adolescents atteints de ce trouble, « surtout dans les classes sociales les plus défavorisées »

Pour continuer sur ce qui a trait à la société de consommation en générale, nous pouvons noter que la publicité joue également un rôle, puisque c'est déjà initialement elle qui pousse à la consommation ceux en ayant les moyens, frustant par la même occasion les classes sociales plus précaires que nous avons abordées précédemment.

Nous sommes, en effet, constamment soumis à la publicité, que cela soit visuel, télévisuel ou même auditif. Ainsi la publicité pour ce qui ne concerne pas le jeu donne tout simplement envie à autrui de s'enrichir pour acquérir ces biens, comme la promotion des jeux d'argent appâte  en sous-entendant monts et merveilles avec peu de sacrifices à des personnes plus ou moins fragiles psychologiquement parlant. C'est ce qui est très clairement dit dans le document 5 consacré à l'adolescence : « Selon les spécialistes, l'adolescence correspond à une période de vulnérabilité au jeu pathologique, les jeunes étant particulièrement sensibles à la publicité et au marketing des sites de paris en ligne, avec pour conséquence une plus grande accessibilité aux jeux d'argent et de hasard dans cette tranche d'âge malgré l'interdiction-facilement contournable- d'accès aux mineurs »

Nous pouvons ensuite souligner le fait que des éléments propres à l'individu peuvent intervenir dans ce processus addictif, notion que nous avons pu aborder brièvement ci-dessus sur ce qui concernait l'adolescent et sa sensibilité face à la publicité intempestive. Il est vrai que les personnes les plus susceptibles de tomber dans quelque forme d'addiction que ce soit, sont les personnes dites fragiles ou psychologiquement affaiblies puisqu'elles auront tendance à se rattacher à n'importe quelle source d'apaisement qui puisse exister, tombent plus facilement dans l'aliénation puisque tout sens logique est annihilé. La détresse psychologique peut être dû à de nombreux facteurs, allant du sentiment de solitude au chômage ou encore du manque de confiance en soi à un processus de deuil. Plusieurs documents de notre corpus rendent compte de ce état de fait : « Se réfugier dans le jeu pour échapper à des difficultés (financières, familiales, professionnelles), au stress ou pour chasser des humeurs sombres» (document 3) ; « La dépendance peut aussi naître d'un besoin d'automédication. Vous êtes dépressif, vous avez connu un deuil, un divorce, une perte d'emploi, la retraite, vous vous réfugiez alors dans le jeu pour oublier. Dans des jeux de hasard, hypnotiques, où le gain n'est pas le critère principal. C'est plutôt le cas des femmes et des personnes âgées ( document 4 ) ; ou encore « L'adolescent accro aux jeux d'argent présente fréquemment un syndrome dit anxio-dépressif, la dépression pouvant précéder la survenue du jeu pathologique ou lui succéder. »

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