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" Plus Que Toute Création Humaine, Le Livre Est Le Fléau Des Dictatures " (Alberto Manguel)

Dissertation : " Plus Que Toute Création Humaine, Le Livre Est Le Fléau Des Dictatures " (Alberto Manguel). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Novembre 2014  •  1 402 Mots (6 Pages)  •  2 631 Vues

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Dissertation

« Plus que toute création humaine, le livre est le fléau des dictatures. »

(Alberto Manguel)

Nombreux sont les auteurs qui parlent du livre comme une outil de liberté. Mais laquelle ? Il y a une palette de libertés qu’on pourrait choisir comme la liberté intellectuelle , la liberté d’expression , la liberté physique , la liberté de l’imaginaire , etc. Le livre nous offres beaucoup de possibilité de réflexions ou dans certains cas, d’action. Le livre ouvre une porte à quelque chose de différent selon les idées que l’auteur véhicule dans ce dernier. Le livre peut apporter du changement et peut être une arme comme dans cette citation d’Alberto Manguel, « Plus que toute création humaine, le livre est le fléau des dictatures. »

Le livre, une méthode de communication et de diffusion.

Avant toute création visant à diffuser quelque chose, le livre a été mis à disposition. Même si aujourd’hui les médias et la télévision véhiculent des idées et ont une grande force de persuasion, le livre ne perd pas sa place dans la société.

De toutes les formes, de toutes les couleurs, de tous les genres et de n’importe quelle origine, le livre parle, l’humain parle. Le livre est une arme intemporelle à la communication, il permet la transmission de valeurs, de principes, de sens, de motivations et de connaissance. Il permet la diffusion et l’accès à l’information de n’importe qu’elle type. Il peut aussi influencer le lecteur et créer du changement en lui, même si quelquefois, contre toute attentes, le livre a pu avoir une influence néfaste sur le lecteur comme René de Chateaubriand. Ce livre Romantique a causé une vague de suicide au 19e. Mais parfois, le livre permet d’affronter l’oppresseur de quelque nature qu’il soit. Le livre est une porte ouverte pour la connaissance.

Le livre, une raison pour l’oppresseur de maintenir le peuple dans l’ignorance.

Si quelqu’un veut avoir du pouvoir sur quelqu’un d’autre il doit, lui aussi, utiliser une arme : le maintient de l’ignorance.

L’ignorance est une arme intemporelle elle aussi. Elle permet à tout oppresseur ou dictateur de manipuler un peuple. Pas de connaissance c’est ne pas avoir de libre arbitre. Souvent, dans les peuples défavorisés matériellement et intellectuellement, la manipulation est facile et c’est souvent ce genre de peuple qui se trouve sous le joug d’un tyran. Maintenir le peuple dans cette ignorance garantit le pouvoir et tout bon dictateur sait que la connaissance est le meilleur moyen pour faire échoué ses plans. La connaissance est le plus souvent apportée par un livre et cet outil a déjà fait ses preuves au fil des siècles. Par exemple, du 16e au 18e siècle il y a une évolution des états mais les monarchies absolues et le despotisme règne, au début du 18e des gens se révoltent contre les despotes et donnent naissance à la Philosophie des Lumières. Les idées des Philosophes des Lumières ont eu des répercutions internationales et ont ouvert une porte vers des changements politiques. Les Philosophes ont aidé grâce à la mise de leurs idées sur papier et ont même réussis à faire changer certains despotes en despotes éclairés.

Mais un mot, une phrase peut suffire. Comme l’a dit un jour Peter Handke (écrivain et dramaturge autrichien né en 1942) : « On peut faire l’idiot avec un phrase. S’affirmer à l’aide d’une phrase contre d’autres. Nommer tout ce qu’on rencontre devant soi et l’écarter de son chemin. Se familiariser avec tous les objets. Faire de tous les objets une phrase dans la phrase. Avec cette phrase tous les objets vous appartiennent. Avec cette phrase, tous les objets sont à vous. » Si un dictateur (ou un régime dictatorial) a la même pensée, voilà une raison de plus d’empêcher l’accès à la connaissance car « quiconque sait lire une phrase sait tout lire » (Une histoire de la lecture, publié par Lire, le 1 /4 /98- Alberto Manguel, La Bibliothèque la nuit, Actes Sud, 2006). Donc dire que seul la parole du despote est parole de vérité, c'est le meilleur moyen de dominer. Limiter l’accès et censurer aussi. Comme l’a dit un jour Voltaire dans un de ses pamphlets nommé De l’horrible danger de la lecture : « Les livres dissipent l’ignorance, gardienne et protectrices des Etats bien policés ».

Les manières utilisées sont différentes selon les époques et les pays. Vers l’an 213, Shih Huang-Ti, empereur de Chine à ce moment là, voulut supprimer tous les livres disponibles dans son royaume et il décida de tous les faire brûler comme pour les œuvres de Protagoras (sophiste de l’antiquité) à Athènes vers 411 pCn. 1er siècle de notre ère, Auguste décide d’exiler les illustres poètes Cornélius Gallus et Ovide. Auguste ne s’arrêta pas là, il interdit l’accès à leurs œuvres. Dioclétien (empereur romain) ordonna de brûler tous les livres chrétiens en 303 pCn et dans tout l’Empire Romain. Des

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