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Enjeux principaux du noyau familial

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Par   •  24 Mars 2023  •  Cours  •  2 675 Mots (11 Pages)  •  158 Vues

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Partie 1 : Enjeux principaux du noyau familial

Chapitre 1 : Introduction


Chapitre 2 : vers la privatisation de la famille - aspects juridiques, politiques et sociaux


Chapitre 3 : La formation du couple

La famille débute le plus souvent avec l’arrivée de l’enfant. Dans la plupart des cas, cet enfant nait au sein d’un couple, composé d’un homme et d’une femme.

Deux grandes enquêtes sur le “choix du conjoint” :

  • Alain Girard, sur les couples mariés entre 1914 et 1959, Le choix du conjoint. Une enquête psychologique du couple en France PUF, 1981/première édition 1964
  • Michel Bozon et François Héran, sur les couples qui se sont rencontrés entre 1960 et 1983, La formation du couple. Textes essentiels pour la sociologie de la famille, Paris, La Découverte, 2006

[pic 1]              La formation du couple se caractérise avant tout par l’homogamie sociale, c’est le fait pour les individus de choisir son conjoint dans la même classe sociale. Ce phénomène s’observe dans toutes les classes de la société mais de manière plus exacerbée aux 2 extrêmes de la stratification sociale, c’est-à-dire dans les classes les plus populaires et dans les plus aisés.

Michel Bozon et François Héran sont les deux sociologues qui ont le plus publié, ces dernières années, parlent de la persistance silencieuse des attractions et des répulsions sociales c’est-à-dire qu’une personne est attiré par celui ou celle qui partage le même univers social.  

[pic 2]Même si actuellement on peut avoir l’impression d’être plus libre dans le choix de partenaire qu’autrefois, même si on a tendance a croire que seules les attirances sexuelles ou affinités de caractère orientent la naissance du sentiment ou la décision de former un couple. Le fait d’opérer un choix dépend d’autres facteurs, il y a aussi bien des critères subjectifs qui sont à œuvre que des influences sociales plus ou moins déterminantes. Ainsi, ces critères ne sont pas seulement sentimentaux, ils sont aussi sociologiques et de manière différenciée selon que la personne que choisit son conjoint est un homme ou une femme             on voit que la classe et le genre se reflètent. 

  1. Choix du conjoint et lieux de rencontre

Alain Girard conclue dans son enquête que “n’importe qui n’épouse pas n’importe qui”. Cette sélection opère dans un premier temps par les espaces sociaux dans lesquels les individus interagissent.

Contrairement aux apparences il est rare de  rencontrer son futur conjoint dans les lieux de drague, telle que la rue ou les sites de rencontre. Ces lieux diffèrent en fonction des périodes ainsi jusque dans les années 70, on épousait le plus souvent son voisin ou sa voisine, en le ou la rencontrant lors des bals, ça concernait environ 25% des couples mais ce n’est plus le cas. Plusieurs facteurs expliquent pourquoi ces lieux sont devenus obsolètes :

  • Déclin du monde rural, le desserrement de l’interconnaissance villageoise
  • Refus de rencontres sous le regard attentif de la communauté

[pic 3]             C’est ce que concluent Michel Bozon et Wilfried Rault, dans la formation du couple.

Dans les années 1980, on rencontre son futur conjoint lors de visites ou de repas chez des amis ou des parents. Cette sociabilité privée peut sembler très proche des relations de voisinage mais elle est plus urbaine que rurale, plus bourgeoise ou petite bourgeoise que populaire. L’assortiment des parties se fait par d’autres voies plus discrètes, moins contrôlée par la famille au premier rang parmi lesquels figurent les fêtes  entre amis.

Au début des années 2000, se sont les lieux d’études et de loisirs quoi voient le plus de couples se former, désormais les soirées privées entre amis de même que les liens noués en milieu scolaire n’ont cessé d’alimenter la rencontre du conjoint au point de représenter respectivement 20% et 18% de rencontres contre seulement 13% et 11% au tournant des années 80.

Les sites de rencontres sur internet n’offrent que peu d’opportunité de former un couple, ce qui concerne seulement 2% des couples formés mais les relatives nouveautés feront une analyse assez fragile. Les études et les soirées entre amis forment de loin le principal cadre de rencontre du premier partenaire sexuel et du premier conjoint qui ne sont pas les mêmes dans l’immense majorité des cas puisque seulement 19% des femmes et 10% des hommes naîent après  1981 ont eu un premier partenaire sexuel qui est devenu leur conjoint.

[pic 4]            C’est la conclusion qui est menée par Miche Bozon et Wilfried Rault dans l’article “Ou rencontre-t-on son premier partenaire sexuel et son premier conjoint ?”, Population et Sociétés, n°496, janvier 2013.

33% des hommes et 32% des femmes rencontrent leur premier conjoint pendant leurs études ou au cours d’une soirée entre amis. Il y a donc peu de différences entre homme et femme quant au lieu de rencontre du futur conjoint. L’origine sociale des individus pèsent sur les formes de sociabilité mais non au choix des conjoints. Ainsi, les boites de nuit sont désormais  des lieux de rencontre privilégiés des enfants d’agriculteurs et des enfants d’ouvriers alors qu’ils sont délaissés par les enfants de cadres. d’autres critères permettent de décrire l’entrée en conjugalité ainsi s’installer en couple ne signifie pas se marier ou se pacser et le mariage peut arriver très tardivement dans le  parcours conjugal d’un individu, le plus souvent après l’arrivée du premier enfant.  L'âge moyen au premier mariage est désormais :

  • À 32.5 ans pour les femmes (il était à 23 ans en 1963)
  • A 35 ans pour les hommes

Pour le PACS pour les couples hétérosexuels, l’âge moyen est de :

  • 32 ans pour les femmes
  • 39 ans pour les hommes

Pour les couples homosexuels le pic est plus tardif, les âges sont plus diversifiés , en moyenne plus élevés. L'âge moyen de la mise en couple est plus difficile a évaluer, faute éléments objectifs permettant d’évaluer statistiquement.

La formation d’un couple obéit à des logiques sociales d’appariement c’est-à-dire, de rapprochement d’individus qui généralement se ressemble, parce qu’ils se sont rencontrés dans les lieux homogènes socialement (université, soirée, ...) et parce que l’union est encore perçue comme un redoublement d’identité sociale de chacun. Former un couple  c’est plus souvent se projeter dans une vie de famille qui implique de partager les mêmes normes d’éducation des enfants donc des valeurs proches.

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