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Le développement du christianisme

Note de Recherches : Le développement du christianisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Octobre 2013  •  350 Mots (2 Pages)  •  888 Vues

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ertains points semblent néanmoins établis. L’inégalité de la christianisation selon les régions et le retard de la Gaule en particulier sont admis par tous. À un moindre degré, la situation est la même en Espagne et en Italie, mais avec en plus de fortes différences régionales. On pense qu’à Rome, la ville la plus christianisée d’Italie, peut-être un peu moins de 10 % des habitants sont chrétiens en 312. L’étude des papyrus égyptiens permet le chiffre de 20 % de chrétiens en 312 en Égypte6. En Asie Mineure, une proportion d’1/3 de chrétiens est envisageable, 10 à 20 % en Afrique. En 312, les chrétiens ne sont donc qu’une minorité dans l’Empire7.

La question du développement du christianisme a longtemps été posée en termes d’affrontement avec la culture antique. Le Bas Empire est, dans cette perspective, vu comme une période de triomphe de la foi nouvelle face aux religions traditionnelles ou aux cultes à mystères. Aujourd’hui, l’examen des sources pousse à modifier ce point de vue. Le christianisme s’est nourri de la culture antique et s’en est servi pour se développer : il n’a donc pas détruit la culture antique8. G. Stroumsa explique le passage du paganisme au christianisme dans l’Empire romain par un processus d’intériorisation du culte. Une partie significative des habitants de l'empire ne se reconnaît plus dans les religions ritualistes et cherche une croyance qui soit plus personnelle. L’essor des religions du livre grâce à la généralisation du codex sert d’accélérateur à un nouveau souci de soi présent dans l’ascèse et la lecture, au passage de la religion civique aux religions communautaires et privées9. Cette thèse ne fait pas l’unanimité parmi les historiens10.

Le christianisme, en devenant la religion de l’Empire romain au ive siècle, sert à justifier un ordre politique autoritaire qui s’exerce au nom de Dieu. Il permet aussi, aux yeux des empereurs d’assurer la cohésion de l’Empire. Il devient un élément essentiel de la civilisation de l’Antiquité tardive. La conséquence en est l’exclusion de toutes les autres convictions religieuses. Les non-chrétiens sont désormais désolidarisés de l’idéal romain11.

Pour l’Église d’Occident, romanité et christianisme sont tellement indissociables que

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