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Socialisation et construction des identités sociales.

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Par   •  2 Décembre 2016  •  Analyse sectorielle  •  2 722 Mots (11 Pages)  •  1 195 Vues

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Chapitre 2

Socialisation et construction des identités sociales

        Il existe plusieurs débats fondamentaux en sociologie. L’un des plus important consiste à déterminer la place de l’inné et l’acquis. C'est à dire quelles  sont les aptitudes chez l’Homme qui relève de la naissance et qu’est-ce qui vient de l’apprentissage ?

        Dans les représentations traditionnelles on considère que tel ou tel individu est doué pour les maths (« la bosse des maths »)  doué pour la musique (« l’oreille musicale ») …

        Des études sociologiques montre que le poids de l’inné est relativement faible. Il est important mais pas prépondérant. Important car si on né avec des handicaps cela signifie que l’on ne pourra pas développer les mêmes aptitudes que les autres. En revanche si il n’y a aucun handicape cela signifie que l’enfant va naître avec les mêmes aptitudes et potentialités que les autres. L’expérience menée sur de vrais jumeaux séparés à la naissance montre que l’acquis est prépondérant sur l’inné. En effet si l’inné était prépondérant, les jumeaux devraient développer les mêmes aptitudes malgré leur séparation. Or on peut s’apercevoir que ce n’est pas le cas, ce qui signifie que c’est la manière dont ils ont été stimulés par l’éducation qui leur a permis de développer certains « dons », gouts et certaines pratiques.

        Par ailleurs, l’étude des enfants sauvages a permit d’identifier certaines aptitudes essentielles à l’acquisition de certaines aptitudes et de savoirs. Lucien Malson va étudier les différents cas d’enfants sauvages (Victor, Kamala, Kaspar) dans sont ouvrage Enfants sauvages Mythes et réalités (1963). Il met en évidence 3 caractéristiques importante de la socialisation :

  • Elle doit être enclenchée avant l’âge de 5 ans au delà de cet âge il est très difficile pour l’enfant d’acquérir des savoirs.
  • La socialisation ce fait par l’échange avec d’autres personnes.
  • La socialisation ne développe que certaines des potentialités qui sont en nous. Au départ, tous les enfants ont le même potentiel ce qui va les distinguer ce sont les stimulations familiales.

  1. Comment se déroule la socialisation de l’enfant ?

        La socialisation c’est le processus d’apprentissage des normes et des valeurs dans la société dans laquelle on vit.

  1. Normes et valeurs.

        Une valeur c’est un idéal qui va fixer les principes de la vie commune. Par exemple, liberté, égalité et fraternité sont les trois valeurs de la République Française.

        Les normes sont des règles écrites ou coutumières (non-écrite). Qui on pour but de faire respecter les valeurs de la société. Par exemple, la non-discrimination par sexe, par âge, par nationalité est une norme qui va chercher à garantir l’égalité entre les citoyens.

        La norme peut avoirs plusieurs origines, elle peut être religieuse, juridique, familiale, scolaire …

        La famille joue un rôle primordial car elle constitue la première instance de socialisation rencontrée par l’enfant.

  1. Le rôle de la famille.

        La famille intervient dans ce que l’on appel la socialisation primaire, elle va transmettre les normes et les valeurs de bases sans lesquelles il est impossible de vivre en société : parler, marcher, et des règles de bonnes manières nécessaires.

        Le processus d’apprentissage de l’enfant ce fait d’abord par l’imitation c'est à dire  que l’enfant va reproduire les gestes de ses parents/adultes, c’est comme ça qu’il apprend à parler, marcher…

        Les enfants sauvages constituent donc un parfait exemple : c’est parce que l’isolement les a empêché d’être en processus d’imitation qu’ils sont sauvages. Ils n’ont pas pu reproduire les attitudes des adultes.

        A un certain âge, l’imitation devient genrée, l’enfant aura tendance à imiter les individus du même genre que lui.

         D’une manière générale, il fait son apprentissage par le jeu, grâce au jeu, l’enfant va intégrer les différents rôles sociaux. Très souvent ces jeux sont stéréotypés et vont conduire à un apprentissage sexué des rôles sociaux, par exemple, on a tendance à acheter des dinettes et des poupées à des petites filles par opposition les petits garçons se verront offrir des jeux de petits soldats.

        Lutter contre les reproductions sexistes des rôles passe par un mélange des jeux, rien interdits d’acheter des dinettes à des petits garçons et des voitures à des petites filles.

        Le phénomène s’accentue et devient plus complexe lorsque l’enfant grandit. G.H. Mead a montré que l’enfant n’avait pas les mêmes rapports aux règles selon son âge. Ainsi en observant les enfants jouant aux billes dans la cour d’école il s’aperçoit que les enfants de 3 ans n’ont pas conscience des règles du jeux et des différents rôles. Ils jouent ensemble aux billes mais de manière individuelle.

        À partir de 5 ans, l’enfant commence à prendre conscience des règles et il intègre son rôle dans le jeu.

        A partir de 6 ans, l’enfant a intégré les règles et a conscience qu’il existe plusieurs rôles el est donc capable de changer les règles pour pouvoir gagner. (Tricher)

        En outre, la famille si elle permet d’intégrer les valeurs, normes et rôles de la société, permet également à l’individu de se distinguer des autres.

        Pour Pierre Bourdieu, la famille est le lieu de transmission de l’habitus = l’ensembles des manières d’agir, penser et des modes de vie acquis dès le plus jeune âge à tel point qu’ils paressent inconscients et naturels.

        Par exemple, Bourdieu lutte contre l’idée ressue qui veut que « les gouts et les couleurs ne se dispute pas » pour lui, c’est faux, les gouts et les couleurs sont le résultat d’une construction sociale, d’un apprentissage à l’intérieur de la famille, c’est donc acquis et non innée.

        L’habitus se compose de trois capitaux :

  • Le capital économique est constitué par l’ensemble du patrimoine et des richesses économiques de la famille.
  • Le capital culturel, constitue l’ensemble des connaissances de la culture générale d’un individu.
  • Le capital social est constitué par l’ensemble des relations sociales d’un individu

        Le capital économique est prépondérant dans l’acquisition du capital culturel, plus on a d’argent plus on a de possibilité d’acquérir du capital culturel (acheter des livres, aller aux musés, au cinéma, au théâtre, voyager). Bourdieu considère donc que l’enfant va hériter de l’habitus familial, cette transmission va figer la position sociale des individus.

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