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Qu’est-ce que le " shadow banking "

Analyse sectorielle : Qu’est-ce que le " shadow banking ". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Mars 2015  •  Analyse sectorielle  •  984 Mots (4 Pages)  •  580 Vues

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Qu’est-ce que le "shadow banking" ?

Il s’agit d’une activité de banque, menée par des entités qui, ne recevant pas des dépôts, ne sont pas régulées en tant que banques et donc ne sont pas soumises à la réglementation bancaire en vigueur. "Ce secteur bancaire parallèle regroupe les activités de financement qui ne sont pas menées par les banques mais par des hedge funds, les fonds de private equity et des trusts, explique Dominique Plihon, Professeur d’économie à Paris XIII et co-auteur d’un rapport sur le « shadow banking ». Les banques veulent développer une activité hors de contrôle des autorités. Elles veulent échapper aux règles prudentielles trop contraignantes comme les réglementations Bâle I et Bâle II, relatives aux fonds propres. Cela concerne essentiellement le marché de gré à gré et les hedge funds qui sont très opaques, très peu régulés".

Pour satisfaire les exigences prudentielles, et en particulier le ratio de fonds propres, les banques vont ainsi chercher à sortir de leurs bilans une partie de leurs actifs et de leurs risques. Cette stratégie les conduit à un usage massif des produits dérivés et surtout de la titrisation des créances.

Où se développe-t-il ?

Le "shadow banking" est apparu dans les années 1990 aux États-Unis puis s’est développé en Europe au début des années 2000. Actuellement la zone euro et les Etats-Unis se partagent les deux tiers du gâteau du "shadow banking", avec 25.000 milliards de dollars chacun, selon le FSB. Le Royaume-Uni arrive en troisième position (9.300 milliards de dollars) soit 12 % du total. En Chine, cette "finance de l’ombre" a explosé ces dernières années puisque sa part dans le "shadow banking" est passée de 1% en 2007 à 4 % en 2013. Selon l’Académie chinoise des Sciences sociales, ce secteur représente même la moitié du produit intérieur brut du pays, et 20% des actifs détenus par le secteur bancaire chinois régulé.

"Le 'shadow banking' est notamment au cœur des grandes banques européennes universelles comme BNP, HSBC, Banco Santander, précise Dominique Plihon. En France il est de plus en plus important même si on ne possède pas de chiffres précis. Les banques françaises contrôlent la grande majorité des fonds d’investissement mutuels (OPCVM) sur le marché domestique, mais ont également créé de nombreux fonds spéculatifs".

Pourquoi progresse-t-il ?

Ce marché parallèle prospère actuellement du fait des taux d'intérêt faibles dans les grands pays industrialisés qui poussent les investisseurs vers une course aux "rendements plus élevés". "La situation est désespérante en terme de rendement, donc la gestion alternative est privilégiée, appuie François Chevallier, responsable de la stratégie à la Banque Leonardo. Avec les obligations, les actions, on ne gagne quasiment rien, on ne peut pas compter sur les déterminants classiques. Les hedge funds, le private equity offrent donc des possibilités de rémunérations très avantageuses".

Cette "finance de l’ombre" se développe également en raison du durcissement récent des régulations bancaires (réforme Bâle III) qui incitent les banques à les contourner. "Le Comité de Bâle ou le G20 ont

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