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Pourquoi Le Partage De La Valeur Ajoutée Peut-il être Conflictuel ?

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Par   •  2 Mai 2013  •  1 737 Mots (7 Pages)  •  12 927 Vues

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La notion de valeur ajoutée est une des plus importantes en macroéconomie (une partie de la science économique étudie les grandes structures et les phénomènes économiques), elle est l’indicateur qui mesure la richesse d’une entreprise pendant une période définie. On peut la trouver en diminuant les consommations intermédiaires (toutes les dépenses de l’entreprise sauf les impôts et les salaires) du chiffre d’affaire de l’entreprise. Pourquoi le partage de la valeur ajoutée peut-il être conflictuel ?

Tout d’abord nous verrons comment est partagé la valeur ajoutée, nous pourrons en même temps nous rendre-compte de l’évolution de ce partage au fil des décennies. Ensuite nous étudierons le conflit lié au partage de la valeur ajoutée avec les conséquences de ce dernier, qui a lieu entre les salariés et les actionnaires puis nous conclurons sur les investissements d’une entreprise.

Le partage de la valeur ajoutée

On peut distinguer deux facteurs de production essentiels : le travail et le capital. Ces deux facteurs contribuent à la création de valeur ajoutée au sein des entreprises.

Le facteur travail (= rémunération des salariés et charges sociales versées par l’employeur). Il désigne l’ensemble des heures de travail effectuées par le personnel (les salariés) pour réaliser la production de l’entreprise. A noter que 2/3 de la VA (Valeur Ajoutée) rémunère le facteur travail.

Et le facteur capital (=excédent brut d'exploitation ou marge opérationnelle) qui désigne lui l’ensemble des biens qui permettent à l’entreprise de produire de façon durable comme par exemple les locaux, les machines, les outils, les véhicules, etc.. A noter que les impôts sur la production représente 10 % de la VA et 1/3 de la VA est constitué par l’Excédent Brut d’Exploitation. Le calcul de l’EBE est le suivant : EBE = VA – Salaires bruts– Impôts sur la production.

Il semblerait donc logique que ce soit ces deux acteurs qui perçoivent cette valeur ajoutée c'est-à-dire d’un côté ceux qui ont apporté le travail (les salariés) et de l’autre ceux qui ont apporté le facteur capital (l’entreprise) mais cela est plus compliqué car d’autres usagers rentrent en jeu dans l’Excèdent Brut d’Exploitation et donc le facteur capital. Il y a ceux qui ont soutenus l’entreprise (les organismes financiers ou prêteurs) et qui lui permette d’investir : ces usagers eux vont percevoir des intérêts et il y a aussi les propriétaires de l’entreprise qui peuvent aussi être les actionnaires : ils vont eux recevoir des dividendes (qui peuvent varier en fonction des résultats de l’entreprise) et le dernier usager est l’état à travers les impôts. Enfin l’entreprise va conserver une partie du profit sous forme d’épargne qui a pour but de financer ses investissements mais nous y reviendrons plus tard. Le partage a connu d’importantes variations mais si l'on regarde l'évolution du partage de la valeur ajoutée durant la dernière décennie, on constate une inversion du partage et donc un avantage au profit des salariés (depuis 2007). Entre 2007 et 2010, la rémunération des salariés en pourcentage de la valeur ajoutée a augmenté de 1,5 point et dans le même temps, la part de l'EBE (Excédent Brut d'Exploitation) a diminué de 1,8 point.

Cette répartition de la valeur ajoutée est au cœur de nombreux débats sous des formes diverses. Il est un sujet brûlant dans de nombreuses discussions politiques, dans de nombreux conflits au sein des entreprises entraînant des mouvements sociaux. Très souvent le Medef (Mouvement des entreprises de France) et les syndicats s’opposent en se questionnant sur le partage de cette valeur ajoutée

La question étant de savoir qui doit profiter le plus de la richesse créée par l’entreprise ? Ce qui créé de nombreux conflits.

Conflit lié au partage de la valeur ajoutée, les conséquences de ce conflit

La valeur ajoutée entraine certains conflits à l’intérieur des entreprises. Les acteurs de l’entreprise se mettent en conflit entre eux car chacun d’eux veut plus. Au fil des années les profits sont devenus un investissement plus important que les salaires dans la valeur ajoutée.

Actionnaires faces aux salariés

Les actionnaires donnent des biens (monétaires le plus souvent) à une entreprise et en échange reçoivent sous forme de dividendes la valeur ajoutée. Entre 1959 et 1994, les actionnaires perçoivent de 11% à 16% des profits bruts (avant amortissement et impôts). Depuis, le cout de la valeur ajoutée investit dans les profits ne cesse de s’accroitre ; en 2006 les actionnaires touchent jusqu’à 28% des profits. On peut expliquer cette forte augmentation avec le fait que les taux d’intérêt ont diminué de plus de 10% en une quinzaine d’année, par exemple quand une entreprise fait un emprunt à une ou plusieurs banque(s) alors quand celle-ci doit rembourser l’emprunt les intérêts ajoutés à la somme devant été rendu seront moins lourds pour l’entreprise, c’est pourquoi les profit sont plus important donc les actionnaires en profitent pour demander plus d’argent. Pour arriver à leur fin, c’est-à-dire a recevoir plus d’argent, ils pensent à la délocalisation de l’entreprise, ou même a quitté l’entreprise pour aller dans une autre ce qui risquerait de faire fermer l’entreprise concernée.

Face aux actionnaires, il y a les salariés qui eux perçoivent un salaire en échange de leur travail dans l’entreprise. La part des salaires dans la valeur ajoutée d’une entreprise, a diminué, en 1980 elle était de 60.6% environ, puis 57.2% en

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