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Néo-marxisme en EPI

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Par   •  28 Février 2018  •  Dissertation  •  3 075 Mots (13 Pages)  •  796 Vues

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Synthèse

LE COURANT NÉO-MARXISME

Par

Lambert Desrosiers-Gaudette

Travail présenté à Sylvain Zini

dans le cadre du cours INT-6020

Économie politique internationale

Février 2018

TABLE DES MATIÈRES

1. INTRODUCTION        3

2. SYNTHÈSE DES TEXTES        5

2.1 QUELQUES FONDEMENTS MARXISTES        5

2.2 L’IMPÉRIALISME        6

2.3 LA HIÉRARCHIE INTERNATIONALE        7

3. CONCLUSION        9

3.1 CRITIQUES ET DÉBATS ENTOURANT LE COURANT DE PENSÉE        9

3.2 BILAN PERSONNEL        10

1. INTRODUCTION

La pensée de Marx, qui pourtant s’inscrit dans le XIXe siècle, demeure aujourd’hui prégnante dans les paradigmes économiques, industriels et sociaux actuels et le grand courant éponyme qu’il a légué aura connu plusieurs transmutations au fil du temps. Non pas édifiée en tant que théorie des relations internationales, le marxisme serait pourtant la plus vieille théorie systématique des rapports de pouvoir et des politiques mondiaux.[1] Bien que le marxisme prenne sa source en Allemagne, les idées se répandront comme une traînée de poudre au XIXe siècle, mais encore davantage au XXe siècle, pour atteindre l’ensemble du globe. La Russie deviendra, au lendemain de la Grande Guerre, le terroir par excellence d’une première révolution marxiste-léniniste. Par la suite, les uns et les autres s’approprieront ce cyclone idéologique qui se déclinera en plusieurs courants : le maoïsme, l’austromarxisme, le communisme, la social-démocratie, le néo-marxisme, etc.

Le marxisme s’articule d’abord et avant tout en réaction au libéralisme et à la philosophie idéaliste de Hegel. Dit simplement, l’optimisme hégélien considère que le développement des connaissances transforme la réalité économique, qui à son tour alimente le savoir.[2] Ce manège dialectique permet de tendre vers une démocratie libre et égalitaire, basée sur l’individu et ses droits. Marx s’y oppose; il considère plutôt que ce sont les transformations matérielles qui déterminent l’évolution des idées. De tout temps depuis l’apparition de la propriété privée et de l’État, les sociétés sont divisées en classes : une classe dirigeante, la bourgeoisie, qui contrôle les moyens de production et les transforme en capital qu’elle accumule, et une classe opprimée, le prolétariat, qui représente la force de travail exploitée, privée du contrôle des moyens de production. Une lutte constante entre ses deux classes, basée sur l’accès et le contrôle des moyens de production, est à la base de toute action sociale. C’est ce que Marx appelle le matérialisme historique.[3] Ainsi, contrairement à l’orthodoxie en ÉPI dont l’accent est mis sur l’État et ses relations dans une optique politique et militaire, le marxisme a comme objet d’étude les classes sociales sous une loupe strictement économique.

Le mouvement connaîtra un renouveau au XXe siècle, avec notamment le concept de l’économie-monde (qui deviendra ensuite le système-monde) et la théorie de la dépendance. Si les auteurs réformistes sont d’abord de fervents révolutionnaires communistes – Rosa Luxembourg, Lénine ou encore Trotski – la pensée néo-marxiste naît véritablement à partir des années 1970 avec Braudel, puis Wallerstein, Andre Gunder Frank, Samir Amin, Kalecki, Baran et Sweezy.

Le marxisme est un courant de pensée colossal, révolutionnaire, qui possède sa propre terminologie et dont les figures de proue développent des idées tout aussi complexes que controversées. Avant d’exposer les grandes thèses néo-marxistes, il est d’abord nécessaire de définir quelques concepts provenant de l’orthodoxie marxiste. Ce survol théorique n’en demeurera pas moins critique, à la manière de Michel Husson dans son chapitre De l’impérialisme à l’impérialisme (2015), qui fera l’objet ici d’un compte-rendu. Les idées marxistes seront également mises en opposition avec les idées néo-libérales et néo-réalistes. Il convient de noter que la présente synthèse ne prétend pas résumer le marxisme, mais vise plutôt à retracer les grandes théories qui en sont issues et qui s’inscrivent dans les relations internationales.  Cela conduira ensuite à s’interroger sur les apports et les critiques de l’école et l’application qu’on peut en faire dans une perspective contemporaine.

2. SYNTHÈSE DES TEXTES

2.1 QUELQUES FONDEMENTS MARXISTES

Cela a été dit, la grande thèse marxiste en ÉPI est de concevoir le monde de manière axiale : c’est une perpétuelle opposition entre la bourgeoisie et le prolétariat, entre le centre et les périphéries. La seule planche de salut à ces échanges inégaux : le communisme. Si cette conviction a quelque peu été ébranlée avec la chute de l’URSS, il n’en demeure pas moins que le concept d’impérialisme, jamais nommé par Marx mais fondamental, est aujourd’hui toujours aussi pertinent. L’impérialisme renvoie précisément à une polarisation entre deux États ou groupes d’États, l’un dominant et exploiteur et l’autre dominé et exploité. L’impérialisme est toutefois la phase ultime du capitalisme et, avant de l’atteindre, il convient de reprendre le raisonnement marxiste à la fin duquel il culmine.

Pour les marxistes, toute relation de pouvoir menant à l’exploitation se situe dans les relations de production, c’est-à-dire dans le contrôle des moyens de production.[4] La production est la nature même qui sous-tend l’existence humaine; «aucune existence humaine significative n’est possible en dehors de la société»[5]. Ainsi, toute activité sociale est le résultat d’une organisation collective pour assouvir les besoins matériels de base de l’existence humaine. À noter ici que si ces besoins évoluent dans le temps (accès à des modes de transport rapides, à l’électricité, à des outils de communication portables, etc.), c’est fonction d’une lutte des classes directement liée au contrôle de cette sacro-sainte production et du capital dans les sociétés capitalistes.

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