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Les risques bancaires

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Par   •  9 Décembre 2013  •  1 255 Mots (6 Pages)  •  2 019 Vues

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I° RISQUES BANCAIRES

La finance définit le risque comme étant « un élément d'incertitude qui peut affecter l'activité d'un agent ou le déroulement d'une opération économique

2.2 Le risque élément indissociable de l’activité bancaire

Les risques sont inhérents à l’activité bancaire (à titre d’exemple, en acceptant les dépôts des clients, sans les conserver dans son coffre pour lui rendre à sa demande ou à une date déterminée, le banquier prend un risque).

L’absence ou l’insuffisance de leur maîtrise provoque inévitablement des pertes qui affectent la rentabilité et les fonds propres. La persistance et l’importance de ces pertes peuvent conduire à la défaillance, c'est-à-dire l’incapacité de faire face à ses engagements. Mais le risque est aussi une source de profits et la banque qui ne prendrait aucun risque prendrait le plus grand d’entre eux : faire faillite Le risque n’est donc pas de prendre des risques mais d’en prendre trop ou de mal les contrôler. L’identification des risques est une étape importante, elle permet de les mesurer, de mettre en place des parades destinées à les limiter et de prévoir les fonds propres nécessaires pour faire face aux pertes potentielles. L’élaboration d’une cartographie des risques est donc un préalable indispensable. Mais, il faut également comprendre la nature profonde de ces risques, savoir comment ils exposent les « porteurs de risque » et quels sont les moyens permettant à ces derniers de les maîtriser.

2.3 Les risques majeurs de l’activité bancaire

En général, les risques bancaires se classent dans quatre catégories

1. Risques de crédit ;

2. Risques de marché ;

3. Risques opérationnels

2.3.1 Le risque de crédit

Le risque de crédit est la perte potentielle consécutive à l’incapacité par un débiteur d’honorer ses engagements. Cet engagement peut être de rembourser des fonds empruntés, cas le plus classique et le plus courant ; risque enregistré dans le bilan. Cet engagement peut être aussi de livrer des fonds ou des titres à l’occasion d’une opération à terme ou d’une caution ou garantie donnée ; risque enregistré dans le hors-bilan. Les sommes prêtées non remboursées, suite à la défaillance d’un emprunteur doivent être déduites du bénéfice, donc des fonds propres qui peuvent alors devenir insuffisants pour assurer la continuité de l’activité. Par ailleurs, les crédits font courir un risque d’illiquidité. C’est en effet une mission essentielle des banques de transformer les dépôts de la clientèle, par nature à court terme, en des crédits à long terme pour satisfaire les besoins des agents économiques. Une banque pourrait se trouver dans l’incapacité de faire face à des retraits massifs des déposants dans la mesure où ces fonds sont investis dans des actifs non liquides. Enfin, tout crédit peut faire courir un risque de taux d’intérêt. Le refinancement du prêt peut s’avérer supérieur au rendement du crédit en cas de variations des taux d’intérêt. Le risque de crédit demeure la première cause des difficultés et des faillites des banques. La profonde crise immobilière et économique des années 1990 a provoqué des pertes sérieuses et des faillites. Les risques consentis aux pays du Tiers Monde ou aux pays émergents continuent d’être particulièrement préoccupants, et leur provisionnement pèse durablement sur la rentabilité des banques. Ce risque fait l’objet depuis 1988, par l’introduction du ratio de solvabilité –dit aussi ratio « Cooke » 13 - d’un dispositif quantitatif destiné à maintenir un niveau minimum de fonds propres compatible avec le niveau des engagements. Mais ce dispositif quantitatif s’est avéré insuffisant ; toutes les banques qui ont fait faillite respectaient parfaitement le ratio de solvabilité. Aussi, un dispositif qualitatif est-il de plus en plus prescrit aux banques pour les inciter à maîtriser leurs risques par un bon système de

2.3.2 Le risque de marché

Les risques de marché sont les pertes potentielles résultant de la variation du prix des

instruments financiers détenus dans le portefeuille de négociation ou dans le cadre d’une

activité de marché dite aussi de trading ou de négoce.

L’activité de marché concentre et amplifie tous les risques bancaires traditionnels : risque de

change, de taux d’intérêt, de crédit (ou de contrepartie), sur les actions, de liquidité,

opérationnel. Le développement exponentiel des volumes traités sur les marchés traditionnels,

et surtout sur les nouveaux marchés de produits dérivés, a considérablement amplifié les

risques. Ils ont été largement illustrés par des affaires qui mettent en exergue une étonnante

faiblesse dans le contrôle que certaines banques, et grandes entreprises, exercent sur ces

activités. L’illustration la plus spectaculaire a été la faillite de la Barings en 1995.

Les pertes peuvent se produire sur les compartiments des marchés

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