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Le Taux déchange Dans La Zone Euro

Dissertation : Le Taux déchange Dans La Zone Euro. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  13 Décembre 2012  •  Dissertation  •  792 Mots (4 Pages)  •  708 Vues

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Innovation, formation, recherche d'une plus grande efficacité de la dépense publique en faveur de l'investissement sont des facteurs de compétitivité à long terme. Mais dans l'urgence, il ne faut pas y compter. Il reste donc peu de moyens à disposition : "Il y a deux façons, totalement distinctes, de redresser le commerce extérieur d'un pays : en jouant sur son coût du travail horaire, ou en jouant sur le cours de change de sa monnaie", résume Antoine Brunet, président de la société AB Marchés.

Ces deux options n'ont pas du tout le même effet, surtout lorsque l'économie est faible, comme dans la zone euro : "Si le pays en détresse, après avoir amorcé un redressement budgétaire et une recapitalisation bancaire, entreprend aussi une baisse du coût du travail horaire, il est assuré de tomber en récession et de compromettre de ce fait tous les efforts accumulés. C'est pourtant la préconisation standard d'Angela Merkel (la chancelière allemande) et des dirigeants européens actuellement adressée à l'Italie et à l'Espagne...", ajoute M. Brunet.

En conclusion de son livre Quand la zone euro explosera... paru le 8 mars (Editions du Moment, 264 pages, 17,95 euros), l'économiste Marc Touati explique qu'il faut enfin laisser une chance au rebond de l'activité : "Pour éviter que le pire ne devienne réalité, les dirigeants eurolandais doivent agir vite et bien. Ils doivent en priorité restaurer une croissance plus forte au sein de l'Union économique et monétaire (UEM), principalement grâce à un euro plus faible et à une politique budgétaire efficace."

Rigueur "vouée à l'échec"

"La sortie de crise en zone euro passe par une baisse marquée du cours de l'euro", confirme Frédéric Leroux, gérant global chez Carmignac Gestion. "Sans cette baisse, les seules politiques de rigueur budgétaire sont vouées à l'échec, comme tend à le montrer le cas espagnol. La Banque centrale européenne (BCE) a la possibilité d'aider les gouvernements à mettre en oeuvre des politiques favorables à la croissance en assurant le rôle de prêteur en dernier ressort endossé par toutes les autres grandes banques centrales. Ce faisant, elle rendrait possible une normalisation budgétaire plus lente et contribuerait à une dévaluation sensible de l'euro, indispensable pour le retour à la compétitivité de nombreux Etats-membres. Une déception sur la croissance mondiale - très vraisemblable dans cette période de réduction de l'effet de levier (endettement public et privé) - révélerait sans équivoque l'absolue nécessité d'un euro faible pour la survie de la monnaie unique. Pourquoi attendre ? Un euro vivant est un euro faible", ajoute M. Leroux.

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Avant la crise, le taux de change "loyal" de l'euro était estimé autour de 1,15 dollar, notamment selon la méthode de "parité des pouvoirs d'achats" (comparaison des prix). La croissance des pays de la zone a ainsi été affaiblie ces dernières années, car ils devaient être "surcompétitifs" pour s'adapter à une monnaie très surévaluée, non seulement face au dollar mais encore plus à l'égard du yuan

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