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La bureaucratie wébérienne

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Par   •  7 Février 2013  •  Cours  •  9 080 Mots (37 Pages)  •  1 127 Vues

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Introduction

Contexte historique

I. Weber et la bureaucratie wébérienne

II. Les cercles vicieux de la bureaucratie

2.1 Les théories des dysfonctions bureaucratiques

2.2 Le cercle vicieux bureaucratique de Michel Crozier

Conclusion

Bibliographie

Max Weber fut le premier à étudier la bureaucratie en tant que mode d'organisation. Bien entendu, il a existé des bureaucraties avant lui. On parle de bureaucratie égyptienne, sous les pharaons, lorsque les scribes avaient acquis un pouvoir important dans la vie quotidienne. Le mot «bureaucratie» fut inventé sous la révolution française pour dénoncer les abus de pouvoir des comités révolutionnaires. La première bureaucratie moderne fut mise en place dans la Prusse au 18e siècle. Ce fut notamment Frédéric II qui rassembla toutes les lois de son royaume sous la forme d'un code, le code Frédéric.

Au départ de la sociologie des organisations, Max Weber (1864-1920) étudie le phénomène bureaucratique en considérant la bureaucratie comme instrument de rationalité. A partir des années 40, les sociologues américains tels que R K Merton, AW Gouldner, P Selznick s’intéressent aux effets de la bureaucratie, les dysfonctions. Dans les années 50, la notion d’organisation se substitue à la notion de bureaucratie, associée à dysfonction. C’est ainsi Michel Crozier élabore une théorie nouvelle des formes bureaucratiques établissant notamment les corrélations entre le système bureaucratique et les relations de pouvoir.

 Contexte historique 

Fin du 19ème siècle, début du 20ème siècle

Cette période a été marquée par :

L’émergence du capitalisme et la constitution des classes ouvrières et leurs premières luttes

Le développement de la pensée Marxiste (l’analyse de l’Histoire et la participation au mouvement réel de la lutte des classes, pour l’abolition du capitalisme)

Les révolutions scientifiques et technologiques

Les mouvements de colonisation

La crise de 1929 initiée par l'effondrement de la bourse américaine à New York.

Les deux guerres mondiales

La propagation des idéologies notamment le fascisme.

I. WEBER ET LA BUREAUCRATIE WEBERIENNE

1.1 Max weber (21 avril 1864-14 juin 1920)

Biographie :

Economiste et sociologue allemand, Max Weber naît à Erfurt, en Thuringe, en avril 1864, dans un milieu familial protestant comptant des industriels du textile, des hauts fonctionnaires et des universitaires.

Lecteur de Marx, Hegel, Nietzsche, Kant, se passionnant pour l'histoire, la philosophie, l'esthétique, la théologie, il poursuit de brillantes études de droit et d'économie: sa thèse sur les sociétés commerciales au Moyen Age (1889) et le texte de son habilitation portant sur l'histoire des institutions agraires dans l'Antiquité (1891) le font saluer comme un chercheur éminent. Il enseigne le droit et l'économie politique à Fribourg (1894) puis à Heidelberg (1896), mais une santé défaillante lui fait abandonner ses cours en 1898. Après avoir fondé en 1904 la revue Archives de sciences sociales et de sciences politiques avec Sombart et Jaffé, il participe en 1910 à la création de la Société allemande de sociologie.

Engagé dans une activité politique, opposant à Guillaume II, convaincu de la nécessité de l'Etat-Nation, il combat l'antisémitisme, l'anti-européanisme et la démagogie, et adhère au parti social-démocrate en 1918. Membre de la délégation allemande au traité de Versailles, il est sollicité pour travailler à l'élaboration de la Constitution de la République de Weimar. Appelé à la fin de 1918 à la chaire de sociologie de l'université de Munich, il meurt prématurément de pneumonie en juin 1920.

Oeuvres :

Max Weber est considéré comme le fondateur de la sociologie compréhensive, c'est-à-dire d'une approche sociologique qui fait du sens subjectif des conduites des acteurs le fondement de l'action sociale.

Il travailla sur de nombreux objets, souvent liés à sa réflexion sur la rationalité, comme la domination, l'État, la bureaucratie, le droit, la musique etc.

Toutefois, la part la plus importante de son œuvre de sociologue est constituée par une sociologie des religions : il considérait, en effet, que les religions ont apporté une contribution décisive à la rationalisation du monde.

Une science de l’action sociale :

Pour Weber, la sociologie est d’abord une science de l’action sociale. Il considère que la société est le produit de l’action d’individus qui agissent en fonction de valeurs, de motifs, et de calculs rationnels. Expliquer le social c’est donc rendre compte de la façon dont les hommes orientent leur action. Cette démarche est celle de la sociologie « compréhensive ».

Sociétés modernes, Sociétés rationnelles?

Armé de cet outil méthodologique, Weber réalise de multiples études comparatives sur les formes du droit, les types religieux, les modes d’organisation économiques et politiques.

Une interrogation majeure domine ces travaux: qu’est ce qui fait la singularité de la société moderne? ». Selon lui, c’est la rationalisation de la vie sociale qui est le trait le plus significatif des sociétés modernes. En ce sens, il définit l’action rationnelle comme celle tournée vers des valeurs ou un but utilitaire, et implique l’adéquation entre fins et moyens. Selon lui les actions de l’entrepreneur capitaliste, le savant, le consommateur ou le fonctionnaire (appartenant à la société moderne) se fondent sur cette logique de rationalité.

Les types

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