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Economie et gestion, sociologie

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Par   •  9 Octobre 2019  •  Dissertation  •  3 188 Mots (13 Pages)  •  330 Vues

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L2 S1           Economie et Gestion          Sociologie                   2012-2013

                                                       Corrigé        

La présente correction ne doit pas effrayer les étudiants. Elle représente une réponse que les économistes qualifieraient volontiers d’optimale compte tenu des contraintes notamment temporelles. Il est possible d’obtenir une note satisfaisante sans atteindre le niveau de maîtrise du cours exhibé par ce corrigé.

  1. Définissez en une dizaine de lignes au maximum l’un des termes suivants : 4 pts
  • La « force des liens faibles » selon Mark Granovetter (localisation dans le cours P1.Ch1.S2 §1 et S3.§2)
  • Selon Mark Granovetter, une relation est d’autant plus forte qu’on y consacre du temps et qu’elle est associée à une intensité émotionnelle. Les relations fortes relient des individus très généralement proches sur le plan affectif comme les membres d’une famille, des amis ou des amants. Avec ces proches nous constituons des réseaux plutôt denses voire des cliques (densité =1).  A contrario, une relation ou un lien faible lie des personnes qui sont de simples connaissances, souvent croisées au cours de formation. La « force des liens faibles » paru dans l’American Journal of Sociology en  1973, signifie que les liens faibles permettent un accès à des informations plus utiles en matière d’emploi que les liens forts. En effet, l’information circulant à travers des liens faibles est souvent plus variée.  De ce fait, à condition que les chaînes relationnelles soient courtes – pas plus d’un intermédiaire –, les liens faibles sont plus efficaces pour accéder à l’emploi que les liens faibles.
  • La « violence symbolique » selon Pierre Bourdieu (localisation dans le cours P2.Ch2.S.2.§3.A. 2.b)
  •  Pierre Bourdieu définit ainsi la violence symbolique : « c'est cette violence qui extorque des soumissions qui ne sont pas perçues comme telles en s'appuyant sur des « attentes collectives », des croyances socialement inculquées. » (Raisons pratiques 1994, p. 188). On peut parler d’une violence exercée par l’institution, ici scolaire, sur les élèves d’origine populaire car ils doivent accepter  de se soumettre à un système qui les met en échec tout en s’attribuant la responsabilité de cet échec (« soumissions qui ne sont pas perçues comme telles »). L’école se présentant comme méritocratique, la réussite scolaire ne dépend officiellement que des « aptitudes » de chacun. Dès lors, l’échec est expliqué par l’« inaptitude » individuelle alors que, selon Bourdieu, le système éducatif est profondément inégalitaire en privilégiant les élèves dont l’habitus est proche de la culture scolaire alors qu’il organise l’échec de ceux qui en sont les plus éloignés.
  1. Traitez l’une des deux questions de cours suivantes : 6 pts

- Les différentes manières de vivre le chômage (localisation dans le cours : P1. Ch2. S2 .§1. A)

Etre au chômage renvoie à la situation d’une personne active non occupée qui concerne aujourd’hui en France plus de 10 % des actifs. Si les risques d’être au chômage varient fortement d’un individu à l’autre, selon son niveau de diplôme, son âge, sa nationalité et le territoire qu’il habite, la manière de vivre cette situation est aussi assez différenciée. En effet, le vocable « chômeur » recouvre des situations sociales très différentes. En d’autres termes les chômeurs ne constituent pas une catégorie sociale homogène.

Certes, 60% des chômeurs affirment que « le chômage a changé leur vie » (France, 2008) et ce,  d’autant plus qu’ils valorisent le travail et ont le sentiment d’appartenir à un groupe stigmatisé. Ce qui signifie aussi que ça n’est pas le cas pour 4 chômeurs sur 10. En distinguant deux dimensions particulièrement significatives de la situation de chômage : d’une part, le fait d’éprouver des difficultés financières et d’autre part, celle de perdre ses relations sociales (« désocialisation »), on constate que les manières de vivre le chômage sont loin d’être identiques.

  • Ainsi à propos du sentiment d’éprouver ou pas des difficultés financières on obtient la répartition suivante des réponses (France, 2008)
  • 42 % « éprouvent des difficultés financières »
  • 34  % disent être « justes » financièrement
  • 24 % se disent « à l’aise » financièrement

Ce sont donc environ ¾ des chômeurs qui disent être en situation difficile ou « juste » financièrement, le dernier 1/4 affirme donc ne pas l’être. Parmi les premiers on trouve plutôt  des femmes, vivant plutôt seules, des jeunes vivant notamment chez leurs parents, des ouvriers et des étrangers. Les seconds sont plutôt  des hommes, vivant en couple, âgés, et plutôt des chômeurs « découragés ».

  • La seconde dimension particulièrement significative des manières de vivre le chômage est la « désocialisation ». Là aussi il existe d’importantes différences entre les chômeurs face à la perte de leurs relations sociales.
  • Les plus concernés apparaissent être les urbains notamment ceux vivant en HLM, les célibataires, les familles monoparentales, les ouvriers et les « découragés » généralement âgés.  
  • Les moins touchés par la « désocialisation » sont plutôt des ruraux, plutôt des personnes vivant en maison individuelle, plutôt des couples personnes vivant en couple, et plutôt des cadres.

                                                             

  • Les analyses « méso-sociologiques » du fonctionnement du système scolaire français (localisation dans le cours P2.Ch2.S.2.§3.A. 4.a et .b)

Alors que les analyses macrosociologiques mettent l’accent sur la « reproduction » du système social et de ses inégalités par le système éducatif (Boudieu et Passeron notamment), l’approche microsociologique de R. Boudon explique l’inégalité des chances par l’effet d’agrégation des choix ou décisions scolaires prises par les individus et leurs familles. Les analyses mésosociologiques, plus récentes, s’intéressent quant à elles aux établissements scolaires et à leur fonctionnement ainsi qu’à la relation pédagogique, à un niveau inter-médiaire entre le macro et le micro, qu’on peut qualifier de méso.

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