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Intuition et investissement

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Par   •  14 Novembre 2019  •  Synthèse  •  6 094 Mots (25 Pages)  •  455 Vues

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L’INFLUENCE DES FACTEURS COMPORTEMENTAUX DANS LA PRISE DE DECISION D’INVESTISSEMENT DE PME

Par

Jean Pierre D. Menguele

© Jean Pierre D. Menguele, 2018

Sommaire

Introduction        1

1.        Le rôle de l’intuition dans la prise de décision d’investissement de PME        3

1.1.        Les deux systèmes et les biais cognitifs        3

1.2.        Application dans le cas d’une décision d’investissement de PME        5

2.        Décision d’investissement dans le cadre d’une équipe en contexte de PME        6

2.1.        Le processus de prise de décision en équipe        7

2.2.        Cas d’une décision d’investissement en contexte de PME        8

3.        La perception du risque dans les décisions d’investissement des PME        10

3.1.        Les facteurs de risques dans un projet d’investissement de PME        10

3.1.1.        Les facteurs de risque internes        11

3.1.2.        Les facteurs de risques externes        11

3.2.        La perception des risques dans les PME        13

Conclusion        15

Références bibliographiques        16

 

        

Introduction

Selon la théorie microéconomique, « l’investissement est la condition d’existence d’une entreprise et le ressort de sa dynamique. Loin d’apparaître comme une activité d’exception, elle est une activité courante de l’entreprise » (Vauzanges, 1956, p. 571). Ainsi, pour assurer leur pérennité, les entreprises quels que soient leurs tailles ou leurs secteurs d’activité doivent constamment investir dans leurs actifs. Par investissement, il faut entendre ici l’acquisition d’un ensemble d’immobilisations permettant de réaliser ou de développer une activité ou un objectif donné (Houdayer, 2008). Il s’agit d’une opération qui a des répercussions financières à moyen et long terme, et donc qui nécessite la prise en compte d’un certain nombre d’informations pour guider la décision.

Pour sélectionner adéquatement un investissement requis, le décideur doit alors évaluer sa rentabilité en fonction de différents paramètres économiques et en prenant en compte les risques qui y sont associés. A cet effet, les méthodes d’évaluation des projets d’investissement se fondent sur la théorie néoclassique de l’investissement selon laquelle l’objectif du gestionnaire d’une entreprise est de maximiser la richesse de ses actionnaires (Jorgenson & Stephenson, 1967).

Dans la littérature financière, on distingue deux groupes de méthodes d’évaluation de projets à savoir : les méthodes comptables et les méthodes des flux monétaires actualisés. La sélection d’une méthode varie suivant le type de projet d’investissement, l’entreprise, et le secteur d’activité dans lequel elle évolue (Akalu, 2003). Toutefois, soulignons que la plupart des méthodes issues de ces deux groupes ont été élaborées dans le contexte des grandes entreprises qui disposent suffisamment de ressources pour s’en servir dans l’évaluation de leurs projets, contrairement aux PME qui n’en disposent pas suffisamment (Graham & Harvey, 2001).

Très peu de travaux s’intéressent aux méthodes d’évaluation des projets d’investissement dans les PME comme le font remarquer Danielson et Scott (2006). En s’appuyant sur les travaux de Ang (1991), ils montrent que les PME ont généralement des objectifs différents de ceux de la théorie néoclassique de l’investissement compte tenu du rôle principal qu’occupe le propriétaire dirigeant dans l’entreprise. Par conséquent, leurs décisions d’investissement ne s’effectuent pas toujours suivant les normes formelles comme dans les grandes entreprises. Elles sont souvent fondées sur l’intuition du principal décideur (Tversky, 1974) plutôt que sur une logique rationnelle.

Selon Block (1997), les PME poursuivent un objectif de maximisation de la fonction d’utilité du propriétaire-dirigeant. Leurs décisions d’investissement s’effectuent la plupart du temps en combinant les méthodes d’évaluation conventionnelles des grandes entreprises avec des pratiques informelles, car elles trouvent ces méthodes très sophistiquées pour elles. Ainsi, ils concluent que les objectifs financiers du propriétaire-dirigeant, de même que les compétences de l’évaluateur du projet influencent fortement la décision d’investissement dans les PME.

Par ailleurs, la conception, l’évaluation et l’exécution d’un projet d’investissement s’effectuent généralement par une équipe qui gère le projet. Cette équipe est souvent constituée de plusieurs compétences selon les besoins du projet, ce qui rend ses membres interdépendants (Orasanu & Salas, 2003). Le fonctionnement d’une équipe dans un contexte de PME nécessite de prendre en compte le problème de l’asymétrie de l’information et l’ampleur des relations informelles qui les caractérisent. Hors mis ces problèmes d’ordre structurel liés à l’entreprise, il faut également prendre en compte les problèmes liés aux biais cognitifs des individus qui composent l’équipe de gestion du projet (Bazerman, 2003). Tous ces  facteurs tendent à complexifier les décisions en équipe dans un contexte de PME, et plus spécifiquement lorsque ces décisions sont d’ordre stratégique comme c’est le cas avec les décisions d’investissement.

Ce travail a pour objectif de mettre en lumière certains facteurs qui peuvent influencer les décisions d’investissement des PME. Pour ce faire nous commençons par exposer les biais cognitifs auxquels les gestionnaires de PME peuvent être confrontés en nous appuyant sur les deux systèmes de la prise de décision développés par Kahneman et Egan (2011). Nous analysons ensuite les difficultés de prise de décision en équipe dans le contexte des PME compte tenu de l’ampleur des relations informelles qui les caractérisent. Nous terminons par un exposé sur la perception des risques dans le cadre des décisions d’investissement des PME.

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