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Réduction des méfaits

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Par   •  18 Décembre 2018  •  Dissertation  •  3 985 Mots (16 Pages)  •  556 Vues

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UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

ANALYSE D’UNE APPROCHE EN TOXICOMANIE :

LA RÉDUCTION DES MÉFAITS

PAR

MELISA CORSILLO
CORM17558902

CERTIFICAT DE TOXICOMANIE

FACULTÉ DE L’ÉDUCATION PERMAMENTE

TRAVAIL PRÉSENTÉ À LUC CHABOT

DANS LE CADRE DU COURS TXM 1441

ÉTIOLOGIE ET MODÈLES D’INTERVENTION

DÉCEMBRE 2011

TABLE DES MATIÈRES

  1. INTRODUCTION.........................................................................................................3
  2. HISTORIQUE...............................................................................................................3
  3. DÉFINITION ...............................................................................................................4
  1. LES DIFFÉRENTS NIVEAUX.............................................................................4
  2. PRÉVENTION.......................................................................................................5
  3. PRINCIPES............................................................................................................6
  1. TYPES D’ACTIONS ET PROGRAMMES AU QUÉBEC..........................................8
  2. STRATÉGIE CANADIENNE EN RÉDUCTION DES MÉFAITS...........................12
  3. LES LIMITES.............................................................................................................12
  4. CONCLUSION............................................................................................................15
  5. RÉFÉRENCES............................................................................................................16

  1. INTRODUCTION

        Dans le but d’aider les gens aux prises avec des problèmes de toxicomanie, plusieurs approches sont de nos jours disponibles au niveau des traitements en ce qui concerne la dépendance aux substances psychotropes. Bien évidemment, chacun de ces moyens ont leurs côtés positifs ainsi que négatifs. Effectivement, ils ne sont pas infaillibles et peuvent très bien fonctionner avec certains individus, alors qu’échouer avec d’autres. Certains types de traitement s’adaptent donc mieux à certains types de clientèles et à certains modèles de consommation. Une de ces approches, qui a vu le jour dans les années 1980 et qui a gagné en popularité jusqu’à ce jour, est celle de la réduction des méfaits. Afin de mieux comprendre ce mode de traitement pour réhabiliter les toxicomanes, il est important de saisir l’origine de cette approche, en quoi elle consiste, ses avantages tout comme ses désavantages, les actions posées, les programmes instaurés ainsi que les centres qui adhèrent à cette école de pensée. Cela permettra de voir, dans un premier temps, l’étendue et l’impact que peut avoir cette approche ainsi que, dans un deuxième temps, la place qui lui est accordée dans la société québécoise.

  1. HISTORIQUE

        Comme tout mouvement ou manière de pensée, l’approche de la réduction des méfaits s’est développé dans un contexte particulier et propre aux événements et aux changements sociaux de l’époque la concernant. Ainsi, comme mentionné précédemment, cette approche est apparue dans les années 80. Ces années coïncident avec une augmentation notable de la propagation du virus du SIDA dans le champ de la toxicomanie[1]. En effet, la présence alarmante et montante de cette grave maladie chez les utilisateurs de drogues injectables est devenue un problème auquel il a fallu se pencher. C’est donc en réponse à ce problème social que la réduction des méfaits a fait son apparition au Canada. En effet, en 1987, le Canada a inclut ce concept dans sa politique nationale contre les toxicomanies, laquelle sera abordée ultérieurement.

  1. DÉFINITION
  1. LES DIFFÉRENTS NIVEAUX

        L’approche de réduction des méfaits se base, comme son nom  l’indique, sur la diminution des conséquences reliées à la consommation de substances psychotropes. Par contre, il ne s’agit pas uniquement des conséquences personnelles pour le consommateur, mais d'une diminution également à plusieurs autres niveaux.

        Tout d'abord au niveau social, cette approche vise, entre autres, une diminution de la criminalité. Assurément, celle-ci est souvent reliée à la consommation de drogues soit parce que les usagers sont intoxiqués et commettent des délits dans cet état, soit l'opposé, ils commettent des délits pour se procurer de la drogue. D'une manière ou d'une autre, la réduction des méfaits vise à ce que cette caractéristique diminue en corrélation avec la diminution de la consommation de drogues. Ainsi, non seulement l'usager obtient les effets positifs, mais également la société qui l'entoure.

         Ensuite au niveau sanitaire, la réduction des méfaits vise la diminution des surdoses liées aux abus de consommation ainsi qu'à la prévention pour la réduction des maladies transmises sexuellement (MTS) par l’administration de seringues non-utilisées. Ainsi, chacun a son propre matériel d'injection et, par ce fait, les risques encourus de contracter des maladies de cette manière diminuent de manière considérable.

        De plus, au niveau psychologique, plusieurs programmes d'aide et de soutien peuvent être dispensés non seulement aux usagers, mais également aux membres de leur entourage. En effet, dans une perspective de globalité, ceux-ci subissent eux-aussi les conséquences de l'usage abusif de leur proche en traitement. Ils ont donc aussi accès à cette aide.  

        Finalement, le niveau économique est étroitement lié avec le niveau sanitaire, mentionné un peu plus tôt. En effet, en reprenant l'exemple cité, la réduction des cas d'overdose ainsi que de propagation des MTS entraînent, sans aucun doute, des diminutions reliées aux coûts des soins de santé, par exemple, pour le traitement de ces individus.

3.2 LA PRÉVENTION        

        Au niveau de la prévention, l'approche de la réduction des méfaits se retrouve dans les trois stades. Au niveau de la prévention primaire, il s'agit diminuer les risques d'apparition des méfaits, par exemple en éduquant et en donnant des formations sur les dangers de la consommation. Dans la pratique, ça peut aussi être représenté par la dépénalisation de certaines substances psychotropes afin d'assurer un meilleur contrôle de qualité ce celles-ci. Aux niveaux secondaire et tertiaire, il s'agit de réduire et tenter d'éliminer les méfaits causés par la toxicomanie, par exemple comme le font les travailleurs de rue qui distribuent des seringues ou les centres de réadaptation qui tentent de travailler avec l'individu pour les aider à devenir autonomes.  Bref, les actions visent à réduire, par les actions mentionnées ultérieurement, les risques de conséquences négatives et de réduire et d'éliminer les conséquences négatives des méfaits liés à la consommation de substances psychotropes, dans le cas présent.  C’est donc une approche visant une amélioration des conditions d’une société entière. Par contre, il ne faut pas voir cette approche comme une guerre à l’abstinence. Il est cependant clair pour les militants qu’il est irréaliste et inatteignable de viser une société sans aucune drogue, que ce soit à cause du marché de la drogue (l’offre et la demande) ou bien des attentes personnelles et les objectifs de chaque individu face à sa consommation. Il est donc préférable, en se basant sur une philosophie de tolérance, de se rendre à l’évidence de ce constat et de travailler à trouver des moyens de réduire les conséquences encourues par les excès de consommation.

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