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Consommateurs du CAARUD

Analyse sectorielle : Consommateurs du CAARUD. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2017  •  Analyse sectorielle  •  1 168 Mots (5 Pages)  •  1 040 Vues

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Le profil des consommateurs qui vienne au CAARUD reste sensiblement le même et est, pour la majeure partie, un profil d’usager en très grande précarité, très souvent sans domicile fixe, en errance ou demeurant en squat. Les revenus de ces personnes sont souvent issus du droit commun avec des prestations sociales du type AAH ou RSA. Certains usagers tirent aussi leurs revenus du « deal », du travail non déclaré et de la quête dans le métro ou la rue. Dans la majorité des cas, leurs droits médicaux et/ou sociaux sont ouverts.

Nous rencontrons, lors de l’accueil Gay, Sex & Chems et de l’action Barebackzone, des profils d’HSH très variés. En effet, ils peuvent être ouvriers, restaurateurs, artisans, chômeurs, ou cadres supérieurs. Ils sont d’origine géographiques diverses et d’âge allant d’une vingtaine d’année à soixante-dix pour le plus âgé. Généralement bien intégrés socialement, les profils de ces personnes se distinguent des autres usagers du CAARUD. En 2016 nous avons reçus environ 90 Slameurs différents soit presque le double qu’en 2015.Une augmentation significative qui vient illustrer l’augmentation des pratiques du « slam » et du chem-sex de manière plus général.

Les problèmes de santé les plus marquants sont, pour les fumeurs de Crack, des problèmes respiratoires et pulmonaires, un déchaussement des dents lié à la consommation de produit et une hygiène buccodentaire très détériorée. De plus, des problèmes podologiques et d’épuisement physique lié à de longue marche font aussi partis des problèmes de santé marquant. A cela s’ajoute des crises de manque et des problèmes psychiques. Pour finir un amaigrissement lié à une mauvaise alimentation est aussi constaté. L’alcool absorbé est grande quantité provoque des syndromes de manque, des problèmes intestinaux et sur le long terme des problèmes hépatiques et des problèmes de vue. Les abcès, la détérioration et les dommages du capital veineux sont les problèmes principaux liés à la pratique d’injection. Cela s’explique par l’ajout d’excipient qui se trouve dans les médicaments qui ne sont pas injectable, du type Subutex. Les conditions, souvent insalubres, dans lesquelles sont pratiquées les injections sont aussi des facteurs favorisant les abcès, les poussières et les complications de santé. En effet, une mauvaise hygiène des mains, le manque de temps ou d’un endroit tranquille pour pratiquer l’injection, sont des facteurs qui contribuent à faire que l’injection se passe dans des conditions d’hygiènes inappropriées. L’accès au système de soin peux être très problématique pour certaines personnes, car elles ne possèdent plus leur carte vitale et/ou n’ont pas leur droit CMU-C d’ouvert ce qui est un gros frein pour aller consulter un médecin. Les problèmes de santé rencontrés par les HSH Slameurs sont surtout des dommages liés à une mauvaise pratique de l’injection et une réutilisation du matériel. En effet, il n’est pas rare de voir des abcès chez ce public, ainsi qu’une détérioration rapide du capital veineux du fait des injections répétées. Le peur du jugement et de la stigmatisation de la part du personnel médical est un gros frein pour que ces personnes aillent consulter, même en cas de problèmes majeurs. En effet, il suffit que le praticien soit dans une posture de jugement de la pratique ou bien stigmatise la personne pour que cette dernière soit réticente pour aller de nouveau consulter. De plus, les réponses apportées par le milieu médical (abstinence totale) ne correspondent généralement pas aux attentes des Slameurs. Ils sont plus dans une recherche des trucs et astuces pour gérer et contrôler leur consommation, que dans que dans une recherche d’abstinence totale. Des crises d’angoisse ou de paranoïa sont aussi constatées chez ce public, tout comme chez les consommateurs de Crack, en plus des risques de transmissions du VHC car les modes de transmissions sont encore mal connus. Pour finir, des problèmes de trouble du sommeil liés à l’utilisation de produit psychostimulants sont constatés, ainsi qu’une sorte de vieillissement accéléré.

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