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L’eau et le développement de l’agriculture irriguée

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Par   •  22 Juin 2012  •  2 125 Mots (9 Pages)  •  1 308 Vues

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1- L’eau et le développement de l’agriculture irriguée

Une politique de grands barrages a été définie afin de permettre la mise en valeur des plaines

et la production d'hydro-électricité. De grands périmètres sont ainsi nés, et ont permis la

diversification des paysages et des productions de la campagne. A côté de ces grands

périmètres, de nombreux petits périmètres irrigués naissent de l'usage de plus en plus fréquent

des moto-pompes puisant l'eau de la nappe phréatique ou directement des rivières.

Mais la majorité des barrages marocains possède avant tout une fonction de régularisation

inter-saisonnière - le barrage d’Al Wahda sur l’oued Ouerrha est bien sûr une exception de

taille - et ne peut supporter la succession d'années sèches, comme ce fut le cas en 1980-84 ou

en 1990-94. Les eaux souterraines elles-mêmes, ont été mises à rude épreuve et les sources

comme les puits ont vu leur débit baisser de façon significative.

2- Compétition irrigation – alimentation en eau potable

Dans les choix d’affectation intervient l'arbitrage nécessaire entre des allocations diverses de

la ressource, en cas de compétition. L'insuffisance des ressources en eau, résultat des

conditions géographiques du pays, explique en partie seulement les conflits entre utilisateurs.

La très forte progression de la demande ne représente qu'une des multiples facettes du

problème. D’autres facteurs entrent en jeu :

-La demande urbaine est de plus en plus pressante et est de plus en plus classée

prioritaire, pour des raisons politiques, face à la demande du monde rural ; l'alimentation en

eau potable, pour les villes et l'activité touristique concurrence dans de nombreuses régions

l'utilisation traditionnelle pour l'irrigation.

-L'eau n'est souvent pas considérée comme un élément vital de l'économie, ce qui

explique des comportements de gaspillage, à l'origine d'une grosse partie de l'état de rareté. La

société urbaine dans sa complexité se reflète dans la consommation de l'eau et révèle des

incohérences responsables d'un gaspillage souvent exagéré.

-En aval, les systèmes urbains se comportent de plus en plus comme destructeurs de

ressources, par l'effet de pollution qu'ils induisent et qui, dans de nombreux cas pourrait

empêcher la poursuite de multiples activités.

En cas de pénurie, l'eau potable devient la priorité; l'objectif devient alors d'assurer

l'alimentation en eau potable, même en période de sécheresse. En ce qui concerne

l'agriculture, on se limite alors à l'arrosage des cultures pérennes. La baisse des plans d'eau

dans les retenues de barrages et du niveau des nappes phréatiques explique les restrictions

drastiques imposées dans certaines régions.

3- Gestion de l’offre et gestion de la demande

La politique de l’eau s’est longtemps focalisée sur l’offre, notamment par la multiplication

des efforts et des investissements en vue de garantir la mobilisation de ressources suffisantes.

La gestion de la demande a pratiquement été ignorée ; elle n’est devenue une préoccupation

que lorsque les premières crises sont apparues, du fait de la croissance de la demande ou de la

réduction du potentiel, après la sécheresse persistante des années 80-85.

La réponse a été l’adoption d’une politique planifiée par bassins-versants, intégrant la

participation de tous les acteurs et des usagers en particulier. En 1995 a été promulguée la loi

sur l’eau qui a introduit une série de principes fondamentaux dont l’unicité de la ressource en

eau, sa gestion intégrée et décentralisée par bassin-versant, la participation des usagers, la

maîtrise des gaspillages et l’économie de la ressource.

L’introduction de la tarification par seuils de consommation a déjà eu, dès les années 90, un

effet en terme de limitation de la consommation d’eau potable. Des efforts ont aussi été menés

en agriculture irriguée, même si les résultats restent très relatifs. Le développement de

nouvelles sources d’approvisionnement (comme la réutilisation des eaux usées après

traitement ou l’importation d’eau) ne suffira pas à faire face à la croissance des demandes. Il

est nécessaire de réaliser des économies d’eau en luttant contre la faible efficacité des

systèmes d’irrigation et en recommandant des choix de cultures moins consommatrices.

L'agriculture (qui est le secteur le plus consommateur d'eau) est de plus en plus dépendante

des autres secteurs avec lesquels elle entre en concurrence. Elle ne pourra revendiquer en

permanence la primauté de l'usage de l'eau face aux autres secteurs

b- Eaux usées, assainissement et pollution

Le problème de la dégradation de la

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