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Est-il Vain De Se Connaître Soi-même?

Mémoire : Est-il Vain De Se Connaître Soi-même?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Mars 2014  •  1 675 Mots (7 Pages)  •  2 738 Vues

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Concernant la question du "qui-suis-je" nous retrouvons des opinions bien arrêtées. Un individu se définit par sa culture, je suis mon corps ou je suis mon rôle sociale et mon personnage. Pour d'autres cette question signifie que je suis une personne, un homme avec des qualités, des défauts moraux, une âme, un esprit, un caractère, un tempérament. Enfin certain disent "je suis moi, je suis mon passé". Ainsi l'Homme dans le sens "sujet" accède à une possible connaissance de soi-même, à comprendre, comme une introspection de soi. Soi, c'est à dire se référer à sa seule conscience, se connaître jusqu'à découvrir notre Moi qui relève d'un modèle de connaissance. Chercher à se connaître soi-même est un besoin d'identité universel et personnel à la fois, une lucidité de son propre fonctionnement. Le "Connais-toi toi-même" de Platon semble exhorter le sujet à la sagesse et présenter la connaissance de soi comme un idéal de sagesse que tout Homme devrait s'efforcer de réaliser au cours de sa vie. Mais à travers l'introspection de soi, sommes-nous vraiment objectif? Peut-on réellement se connaître avec, pour seule guide, notre simple conscience? N'est-il pas illusoire de chercher à se connaître? L'évolution à laquelle nous sommes confrontés tout au long de notre existence ne nous empêche - telle pas de nous connaître? La sagesse est-elle la clé de l'introspection?

La connaissance de soi par soi, pour le sujet, c'est vouloir fonder la grandeur de la personne dans une autonomie absolue. C'est à-dire faire une introspection de soi, se contempler intérieurement comme un miroir de soi même. Elle demande ainsi une vision objective, mais l'analyse du soi cultive les conflits, car elle enveloppe toujours un jugement, une évaluation or comprendre, ce n'est pas juger. L'autocritique peut nous rendre malheureux et nous détourner de la vie, puisque l'homme vis-à-vis de son égo, se glorifie, se condamne, se juge ou déjuge. L'homme préfère parfois illusionner sur lui même ou même croire qu'il se connait. Rousseau exprime la difficulté à être sincère envers soi-même. Dans ses différents ouvrages, il explique que l'homme oublie ce qu'il est, à force de vivre dans le monde des vivants . Pour lui "l'homme se tisse" une existence faite de vanité, ainsi seul un retour sur soi permettrait de redevenir sincère avec son égo. Il affirme même que l'homme possède un "Moi" artificiel fabriqué par les autres, et qu'il nous donne forcement une image positive de nous-mêmes. Il est vrai que nous dépendons du jugement des autres car nous évoluons grâce à eux, notre caractère, nos pensées sont influencés par l'entourage. L'introspection de soi devient alors impossible, ou pour seule solution l'isolement. Hume dit qu'à aucun moment nous avons conscience de notre Moi car le Moi est définit par une constance, que les impressions ne changerai jamais. Or l'homme évolue tout au long de son existence, ses sentiments varient et changent. Nous ne voyons alors que ce qui relève de la perception et non du Moi et parfois les perceptions sont absentes, ce qui signifie que l'on existe pas. Dans ce sens se connaître-soi même ne serait qu'illusoire. De plus chercher à se connaître au plus profond de soi , ne relève pas de l'utilitaire, seule la conscience immédiate suffit pour vivre et même survivre. Nietzsche affirme que "la nature nous a donné qu'une conscience superficielle de nous même, qui nous permet de savoir ce dont nous avons besoin". Si nous possédons une conscience superficielle, nous possédons également une conscience innée et universelle. Tout être humain possèderait donc une conscience morale, identique, permettant de le guider ou même de lui donner tord. Ainsi l'introspection de soi n'est qu'illusoire car l'homme à travers l'analyse de lui même, serai capable de s'épargner toutes souffrances, il serai y remédier. Quant à Socrate, il définit la sagesse comme l'attitude inévitable pour se connaître, distinguer de ce que l'on sait et de ce que l'on ne sait pas. Epicure lui, développe dans la Lettre à Ménécéé le rôle de la raison afin d'atteindre la sagesse, celle qui permettrait alors d'acquérir le bonheur. Il évoque les besoins existentiels et les besoins vains ainsi que les causes de nos souffrances. Mais l'homme ne peut se consacrer que sur les besoins essentiels, car il est avare et en désir toujours plus. Il ne peut donc acquérir totalement "la vie sage". Parfois nous agissons de manière inexplicable. Leibniz parle de nature psychique, des "petites perceptions" qui existent en nous sans que nous le sachions vraiment. Cela s'explique par un enchaînement de mécanismes et automatismes que notre conscient ne peut saisir. Et puisque nous ne pouvons le saisir il est inutile d'analyser ces comportements qui relèvent simplement de réflexe. Bergson montre que l'inutilité fait que certains de nos souvenirs sont maintenus hors du champ de la conscience. Nous préférons vivre dans l'ignorance plutôt que se concentrer sur des choses qui ne sont que superflues. A ce sujet le psychanalyse, Freud, allègue le refoulement de ces éléments, dû à leur contenu sexuel et infantile que la conscience morale condamnerait. Si celle-ci les chasse pourquoi faudrait-il chercher à les expliquer. Quel

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