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Le Pouvoir De L'image

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Par   •  23 Mai 2015  •  576 Mots (3 Pages)  •  971 Vues

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- 1- L'image a un pouvoir immédiat de nous faire réagir par une sorte de schéma sensorimoteur grâce auquel des réactions musculaires s'ébranlent sur et dans le corps lorsque nous voyons ou nous entendons, ou encore nous sentons.

Cela se lit sur le visage au point que nous saisissons immédiatement ce que l'image de notre corps provoque chez autrui: l'attrait, le désir, l'indifférence ou encore la répulsion.

Remarquons que la réaction étant accompagnée d'un sentiment nous ne perdons jamais la réalité de ce sentiment et nous ne doutons pas de "sa vérité" puisque le sentiment qui est épreuve de soi n'a besoin de rien d'autre pour atteindre la certitude de sa réalité.

- Le pouvoir de l'image tient donc tout d'abord à ce qu'elle s'appuie sur la réalité du sentiment qu'elle provoque: on ne doute pas de ce qu'on voit, cela, pour ainsi dire, crève les yeux.

Ainsi la réalité immédiate préjuge déjà de la conformité entre la représentation sensible et l'être de la chose qui la provoque: illusion, comme s'il n'y avait pas de distinction entre le reflet et le modèle.

Comme le corps réagit et que le corps est l'instrument du "je peux", il est évident que le pouvoir de l'image est grand au niveau de la réaction spontanée qu'elle provoque. On n'a pas le temps de marquer un recul, on balaie d'un revers de de main un argument au risque de perdre son public.

- 2 - Rien d'étonnant à ce que le pouvoir de l'image soit grand sur l'opinion publique: on prend un enfant dans ses bras, on montre un ennemi qui pleure ... L'image reflète plus le désir de celui qui la "prend"que la réalité. Après tout, quand la caméra s'est détournée, on pose peut-être l'enfant par terre et l'ennemi ricane et prend son arme. Pourtant un ennemi vu de loin sera considéré comme un monstre, des ennemis vus de loin deviennent facilement un nid de vermines à "traiter". Mais tout cela, vu de près, incline à la sympathie puisqu'on découvre des semblables avec qui il est possible de chanter un Noël ou de leur souhaiter joyeux Noël.

Les stratèges militaires savent bien cela, ils savent attirer les photographes ou au contraire les écarter.

Imaginez que l'on ait montré aux autres soldats et à la population une fraternisation entre allemands et français au début de la guerre de 1914, le ressort même de la guerre se serait quelque peu détendu, au point que les scènes de guerre étaient des reconstitutions théâtrales...

A quoi tient ce pouvoir de l'image sinon à l'opinion, à cette tendance indéracinable qui nous fait transformer nos besoins en connaissances, croire ce que nous voulons bien voir, ce qui est évident, même si ce n'est pas évident pour l'ennemi. D'où l'instrumentalisation des images par le discours religieux avec l'espoir qu'on confondra la réalité de l'image et la réalité de ce qu'elle représente. Ne s'agit-il pas de jouer sur la peur ou sur l'espoir?

D'autant plus qu'il y a une rémanence de l'image visuelle et auditive et qu'il est difficile de s'en débarrasser ou de ne pas voir revenir tel

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