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Discours sur l'IVG

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Par   •  24 Avril 2024  •  Discours  •  979 Mots (4 Pages)  •  36 Vues

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DISCOUS HLP IVG

Mesdames, Messieurs, mes chers compatriotes, si je me présente ici devant vous aujourd’hui, c’est en tant que femme et pour défendre mes droits de femmes. Suite à la révocation du droit à l’IVG aux États-Unis le 24 juin 2022, les françaises se sont demandés si ce droit qui leur a été accordé le 24 novembre 1974 allait leur être retiré. Les anti-IVG se sont précipités afin de nous enlever ce droit, mais les députés de l’Assemblée Nationale ont heureusement voté pour la constitutionnalisation de ce droit. La dernière étape pour le protéger une bonne fois pour toute et le rendre intouchable est de convaincre les sénateurs. C’est pourquoi, aujourd’hui, je défendrais ce droit qui est nous est cher, à nous, les françaises.

Tout d’abord, j’aimerai vous poser une question. Pourquoi une pauvre enfant de 14ans, seule, incapable de s’élever elle-même devrait-elle être obligée d’élever un autre enfant ? Alors qu’en France, la loi dit que pour adopter un enfant il faut avoir au moins 28ans, être marié ou pacsé, avoir un salaire assez conséquent pour subvenir aux besoins de l’enfant et aux siens et vivre dans un logement stable. Je trouve ça insensé.

En effet, avoir un enfant, c’est une grande responsabilité. Un enfant est un être humain, avec des besoins et des envies auxquels ses parents doivent répondre. Mais ces besoins et envies ont un prix, et ce n’est pas tout le monde qui a les moyens de le payer. Combien de femmes ont déjà volé des produits pour bébés par manque de moyens ? Ne cherchez pas le chiffre exact, il est bien trop peu important face à la réalité de notre époque. Avoir un enfant, c’est une charge mentale. Penser aux vaccins, le surveiller dans le parc, trouver une nourrice… et j’en passe. Les adultes souhaitant avoir un enfant ont conscience de cette charge et l’acceptent. Mais qu’en est-il de celles qui ne consentent pas ? celles à qui vous souhaitez imposer de s’occuper d’un enfant qu’elles ne veulent pas avoir. Vont-elles supporter cette charge ou l’enfant et la mère vont-ils tous les deux en souffrir ?

Trop d’enfants sont déjà abandonnés, jetés à la rue, maltraités et entassés dans des foyers. Ne forcez pas d’innocentes vies à naitre dans un monde qui ne veut pas d’eux.

Ce droit est pour nous, les femmes. Pourtant c’est bien une majorité d’hommes que je vois s’exprimer sur la légitimité ou non de ce droit, c’est une majorité d’hommes que je vois sur les plateaux télé pour protester, c’est une majorité d’hommes que je vois députés de l’Assemblée Nationale et du Sénat, et c’est une majorité d’hommes que je vois disposer à leur guise du destin des femmes. Mais c’est pourtant aux femmes de décider. Vous, les hommes, vous vous permettez de donner votre avis et de nous imposer vos choix à nous les femmes, comme si vous étiez maitres de nos corps et esprits ; et ce, depuis des millénaires. Des vies sont gâchées par vos prétendus principes. Vous prônez la vie mais ces mères forcées, peu importe leur âge, auront la leur détruite pour toujours.

94 000 femmes sont victimes de viol ou de tentative de viol chaque année, ce qui signifie 94 000 possibles futurs bébés non voulus, ce n’est pas acceptable. Empêchez les viols et il y aura moins d’avortements. Éduquez vos fils et il y aura moins d’avortements. Apprenez à respecter le consentement et il y aura moins d’avortements.

« Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement », Simone Veil le dit le 24 novembre 1974 quand elle a osé faire son discours afin de faire passer la loi légalisant l’IVG. La même loi que vous rejetez et critiquez. La même loi que je défends aujourd’hui. Et je reprends ses propos, que vous ne paraissez pas entendre. C’est en dernier espoir que les femmes souhaitent ne plus porter la vie. Et ne venez pas leur faire de discours comme quoi l’avortement est un meurtre, elles savent ce qu’est l’avortement. Elles s’en souviendront chaque jour après. Les femmes ne souhaitent pas avorter par pur plaisir, mais bien quand le besoin se fait présent. La loi elle-même assure que la femme demandant à avorter soit consciente de la notion d’exception, vous ignorez volontairement cette clause dans le seul et unique but de diaboliser la loi.

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