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Dictature à Madagascar

Note de Recherches : Dictature à Madagascar. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Décembre 2013  •  1 374 Mots (6 Pages)  •  925 Vues

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La Communauté de développement de l'Afrique australe a demandé, vendredi dernier, aux trois principaux candidats à l'élection présidentielle malgache, Andry Rajoelina président de la haute autorité de transition de Madagascar, à Lalao Ravalomanana femme de l’ex président déchu ainsi qu’à Didier Ratsiraka ancien président, de se retirer de la course présidentielle afin d'éviter des troubles graves sur la Grande Ile.

Alors que la présidentielle doit se dérouler le 24 juillet, les tensions se sont aggravées à Madagascar ces derniers jours. Bien que plusieurs candidatures à l'élection ne respectent pas certains critères d'éligibilité, elles ont tout de même été validées vendredi par la Cour électorale spéciale, même celles déposées hors délai donnant lieu à une liste de 44 aspirant à la présidence peut on lire dans les page d’un journal local.

Pour la communauté internationale, Madagascar vivrait dans une dictature masquée. En effet, dans une démocratie, la présence d’une pluralité d’opinion est une nécessité, ce qui ne semble pas etre le cas pour l’actuel dirigeant qui lui basait lui même son principal argument contre son adversaire sur l’abscence de liberté des medias durant son mandat.

Séparation trompeuse

Pour l’AME, ou Antoko Miombon’Ezaka, “il n’y a qu’un faux-semblant de démocratie à Madagascar”. Ce parti définit la démocratie comme “la gouvernance par le peuple”, selon les explications de Clément Ravaloson, président de l’AME. Le peuple gouverne par l’intermédiaire des élus. “A Madagascar, il n’y a pas de vraies élections”, dixit le président du AME. Clément Ravaloson a affirmé hier à son bureau que “le régime actuel fait semblant d’instaurer la démocratie pour faire bonne figure devant les bailleurs de fonds”. Il y a l’instauration des Parlements pour montrer une séparation trompeuse des pouvoirs entre le législatif, l’exécutif, et le judiciaire. “Mais, il n’y a pas de Parlement s’il n’y a pas de débat”, a ajouté le président du AME. L’AME dénonce aussi “les atteintes à la liberté d’expression et de réunion à Madagascar”. “Les partis politiques doivent s’exprimer et se réunir tous les jours et non pas seulement durant les 12 jours de propagande lors des élections”, conclut le président du AME. Et ce président du parti met à l’appui de ses dires les réunions du TIM pour l’instauration des DisTIM et autres RegTIM.

Ce 21ème siècle sera-t-il celui du triomphe des dictatures dans le monde ? Angoissante question. Une question que l’on n’aurait pas imaginé pouvoir se poser après la défaite des régimes fasciste et nazi en Europe à l’issue de la seconde guerre mondiale et après l’effondrement de l’URSS. Et cependant, cette question peut se poser aujourd’hui, car il flotte de nouveau sur tous les continents une ambiance malsaine : les discours xénophobes, racistes et liberticides ressurgissent et même s’amplifient aux Etats-Unis, en Europe, au Moyen Orient, en Asie et en Afrique.

Les valeurs démocratiques sont mal défendues par leurs "champions"

L’histoire nous montre que de tels discours ont souvent amené à l’instauration de régimes dictatoriaux, notamment dans les Etats où les valeurs et la culture démocratiques n’ont pas eu le temps de s’enraciner profondément. Ce qui est aujourd’hui le cas pour la majorité des pays de notre planète. Les Etats-Unis et l’Europe, puissances dominantes du 20ème siècle après l’effondrement de l’URSS, étaient apparus au reste du monde comme les « champions » (dans le sens de « défenseurs ») des valeurs démocratiques. Et malgré les critiques légitimes que l’on pouvait émettre sur la démocratisation à marche forcée qu’ils imposèrent à certains pays, sans tenir compte de leurs réalités historiques, économiques et sociales, aboutissant ainsi à une perversion de la démocratie, le respect des droits humains, de la liberté individuelle, ainsi que la nécessaire redevabilité des dirigeants politiques devant leurs citoyens, étaient devenus des aspirations communes à tous les peuples. Or, en cette fin de la première décennie du 21ème siècle, la Chine, désormais première puissance mondiale, est porteuse, elle, d’un modèle opposé à ces aspirations démocratiques. Ce qui risque fort de conforter les dirigeants des nombreux pays non démocratiques qui se trouvent aujourd’hui sur tous les continents, que ces pays soient émergents ou

encore sous-développés. De plus, la détermination des démocraties occidentales à défendre fermement leurs valeurs morales, sociales et politiques

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