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Politique étrangère de l'Union Européenne

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Par   •  14 Avril 2018  •  Dissertation  •  1 699 Mots (7 Pages)  •  583 Vues

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L’UE A-T-ELLE UNE POLITIQUE ÉTRANGÈRE ?

LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE DE L’UE : ENTRE MYTHE ET RÉALITÉ

Introduction

L’évolution de la politique étrangère de l’UE : depuis Maastricht en passant par Lisbonne

Question  

  1. L’Union Européenne sur la scène internationale : un géant aux pieds d’argile
  1. La présence de l’UE à l’international : un acteur global

         

  1. La présence de l’UE à l’international : une « puissance » sans véritable « hard power »

La politique de l’Union européenne ne se résume pas qu’au « soft power » ou à l’aide mondial au développement qu’elle exerce. L’Europe c’est aussi le « hard power » quand elle adopte des sanctions. Ces sanctions peuvent être par exemple en application des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et du droit international, mais aussi des sanctions dites « autonomes » qui répondent à ses propres objectifs et à ses propres critères. Parmi ces sanctions il est possible de compter l’embargo sur les armes contre la Chine (toujours en vigueur) après la répression de Tian-An-Men (1989). On compte aussi les sanctions contre des régimes violant les droits de l’homme comme c’est le cas en Syrie, … ou constituant une menace en termes de prolifération tel que la Corée du nord ou l’Iran. Enfin, et plus récemment, l’UE a également pris des sanctions économiques contre la Russie avec la crise en Ukraine de 2014. Aujourd’hui, pas moins d’une quarantaine de pays ou d’entités sont actuellement sous sanctions de l’Union européenne.
Cependant, on ne peut pas parler d’
une véritable puissance européenne comparable à la puissance américaine. Bien qu’il s’agisse de « Hard power » lorsque l’Union Européenne impose des sanctions à une autre entité juridique, son action militaire ou intervention au sol reste limité. Ces opérations militaires, sont essentiellement des opérations de maintien de la paix dans des conflits à l’intensité déclinante comme en ex-Yougoslavie, mais aussi des opérations ponctuelles de sécurisation en Afrique comme en RDC et en RCA ou encore des opérations navales de lutte contre les passeurs de migrants au large de la Lybie en 2015 ou contre la piraterie maritime au large de la Somalie. Cependant, lorsque l’UE s’implique militairement dans un contexte qui va au-delà de sa politique de voisinage, elle préfère laisser le soin à d’autres acteurs internationaux (ONU, OTAN, USA, pays membres). Bien que l’objectif d’« opérations de forces de combat pour la gestion des crises » figure à l’agenda européen depuis 1992 (« missions de Petersberg »), l’UE reste fidèle à sa vision de paix. En ce qui concerne les opérations militaires de plus grande envergure, l’UE préfère laisser le soin aux Etats-Unis (Afghanistan, Irak), à l’OTAN (Balkans, Libye), ou à certains de ses Etats membres d’agir. Du fait de ce défaut de robustesse, ce n’est pas l’Europe de la défense qui assure la défense de l’Europe, mais ces acteurs cités précédemment, comme on le voit clairement depuis 2014 dans la question des « réassurances » données aux membres orientaux de l’Alliance contre de possibles actions russes.

  1. L’Union européenne et sa sécurité dans le voisinage : une force limitée

En lançant sa politique de voisinage en 2002/2003, l’Union européenne anticipait la nouvelle réalité géostratégique issue de son grand élargissement vers l’Est. Elle cherchait à créer un « anneau de sécurité et de prospérité » autour d’elle, en évitant de promettre de nouvelles adhésions au-delà des perspectives d’adhésion déjà décidées. Elle promettait aux pays voisins une très large coopération dans tous les domaines, selon le mot d’ordre de Romano Prodi : « tout sauf les institutions ». Il n’est donc pas surprenant que la politique de voisinage ait été une des grandes priorités stratégiques de la stratégie de sécurité de 2003. D’autant que l’Union européenne est loin d’avoir réussi à stabiliser, ni son flanc oriental, ni sa périphérie méditerranéenne.

  1. Le flanc oriental de l’UE : l’ombre de l’OTAN

A l’Est, l’UE a cherché à concilier le renforcement des liens avec les « nouveaux voisins » de l’Est (Moldavie, Ukraine, Biélorussie, rejoints en 2005 par les trois Etats du Caucase) et le renforcement du partenariat avec la Russie. Cette politique de voisinage à l’Est, qui a pris le nom en 2009 de « partenariat oriental », s’est progressivement transformée en politique de soutien aux nouveaux voisins de l’Est et de « containment » face à une Russie de plus en plus antagonique sur le plan de la géopolitique et des valeurs, comme l’a illustré le discours du président Poutine à la Wehrkunde de Munich en 2007. L’UE s’est heurtée à la fois aux fragilités internes des pays voisins (corruption endémique, mauvaise gouvernance, faiblesse économique, insuffisances sur le plan démocratique et des droits de l’homme) et à la puissance russe désireuse de réaffirmer une sphère d’influence. L’UE a pu conclure des accords d’association (assortis d’engagements de libre-échange très poussés, comprenant un alignement réglementaire sur le marché unique) avec la Géorgie et la Moldavie au sommet de Vilnius (2013), puis avec l’Ukraine (2014). Ces accords ont cependant été par deux fois menacé avec  avec la crise géorgienne (2008), et la crise ukrainienne (2014-2015), cris qui, dans les deux cas impliquait directement (présence officielle au sol) soit indirectement (prise de parti, influence, éventuel présence au sol non officielle) les russes. On ne peut pas dire au total que la stabilité et la sécurité de l’est de l’Europe, même dans la petite Moldavie, soient acquises à ce jour, et l’UE risque même d’être de plus en plus reléguée dans l’ombre de l’OTAN si les tensions russo-occidentales continuent à se développer.

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