Le Président En période De Cohabitation

Méthodologie politique

Le président en période de cohabitation

En 1958, la 5è république est proclamée en France, caractérisée par la fin d’un régime parlementaire, et par l’avènement d’un régime semi présidentiel. Cependant ce type de régime possède une faille, qui sera remarquée en 1986, lors de la première cohabitation. En effet, la cohabitation existe seulement dans les régimes semi présidentiels. La France a connue deux autres cohabitations, de 1993 à 1995 puis de 1997 à 2002. Depuis la réforme du quinquennat promulguée en 2000 et entrée en vigueur lors des élections présidentielles de 2002, les possibilités d’une cohabitation sont considérablement réduites.

La cohabitation désigne la situation dans laquelle le président de la république et le premier ministre coexistent, et qui sont politiquement opposés.

Une question peut en découler : Lors d’une cohabitation comment évolue le rôle du président de la république ? Est-il moins puissant ?

Pour répondre à cette question nous verrons dans un premier temps que le président conserve toujours des pouvoirs, (I) en tant que représentant de la nation, puis nous verrons ensuite que son pouvoir est affaibli (II), notamment par le fait que l’assemblée soit en majorité opposée au président.

Alors que la cohabitation a lieu, le président reste toujours le représentant de la nation (a) disposant toujours de ses pouvoirs personnels de chef de l’état. (b)

Le président de la république est un avant tout le représentant de la nation le symbole.

Lors d’une cohabitation le président de la république reste le chef de l’état, cela ne change pas. Il n’y a aucune raison du fait que le premier ministre soit d’un bord politique différent que le président ne soit plus représentant de la nation. En effet, le président de la république est u chef d’état, et tout comme un Roi, un Empereur, un sultan, il est le symbole de la nation, du peuple. Comme le disais Charles de Gaulle dans la constitution de 1958 le président doit incarner « L’esprit de la nation », pour la nation elle-même et devant le monde entier. En effet le président de la république est souvent le pilier dans les affaires diplomatiques. C’est la personne qui ira signer les traités par exemple, au nom du peuple. Nicolas Sarkozy par exemple, a signé le traité européen avec d’autre chef d’état européens, chacun au nom de leurs pays, de leur peuple respectifs. Aujourd’hui François Hollande représente la France dans les rencontres internationales, comme au G8 par exemple. Lorsqu’on parle des Etats Unis, nous pensons directement a Barack Obama, idem pour la Russie avec Vladimir Poutine, car le chef de l’état représente le peuple, son rôle n’est pas que purement symbolique (à part en Allemagne ou en Italie par exemple), il est la personne que les autres pays voient.

Lors d’une cohabitation, certains pouvoirs du chef de l’état ne changent pas, en effet il possède deux domaines réservés : La diplomatie et la défense.

Il est le chef des armées. (Article 15 de la constitution) Il est le plus haut commandement de l’armée. En période de cohabitation ceci ne change pas. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, et des traités conclus. La France possède l’arme nucléaire, le président, étant chef des armées, est la seule personne possible qui détient le « feu nucléaire », il est la force de dissuasion nucléaire française. Le chef de l’Etat préside les conseils et les comités supérieurs de la Défense nationale, ainsi que le Conseil de sécurité intérieure. C’est lui qui décide des grandes orientations, sans prendre l’avis du parlement, comme ce fut le cas lors de l’engament de la France en Afghanistan.

Le président même en période de cohabitation est le chef de la diplomatie, notamment grâce à son pouvoir de nommer les ambassadeurs français à l’étranger (Article 13 et 14 de la constitution).C’est lui qui signe les traités avec les pays étrangers, c’est lui qui ira gérer les problèmes diplomatiques avec les autres pays, mais en période de cohabitation, le président partage ses pouvoirs avec le premier ministre en matière d’affaires étrangères. Mais le chef de

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