La prééminence du Chef d’Etat en concordances des majorités
Cours : La prééminence du Chef d’Etat en concordances des majorités. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mathix • 20 Septembre 2017 • Cours • 404 Mots (2 Pages) • 728 Vues
Le Président de la république est l’arbitre chargé d’incarner l’Etat. Il assure sa continuité et est garant de la Constitution et des institutions. Voici les points qu’énonce l’article 5 de la Constitution de 1958. En théorie, c’est le gouvernement qui devrait « conduire la politique de la Nation ». Cependant, en pratique, c’est bien le Président qui joue ce rôle lorsque le contexte politique lui permet.
Un réel déséquilibre s’est creusé au profit du pouvoir exécutif et, principalement, du président de la République.
La réforme de 1962 instaurant l’élection du suffrage universel a doté le chef de l’Etat d’une légitimité comparable à celle du Parlement et dont le premier ministre se trouve privé. L’implication politique du chef de l’Etat et de son programme est donc favorisée par l’élection. Il incarne la Nation et garantit l’autorité sur le territoire. Il bénéficie aussi une relative longévité dans ses fonctions du fait du caractère renouvelable de son mandat.
Doté de pouvoirs importants parmi lesquels le pouvoir de dissolution de l’Assemblé Nationale et d’irresponsabilité politique, il est parfois comparé à un « monarque élu ». Et ce statut quasi-monarchique a été d’autant plus favorisé par le charisme du Général De Gaulle. Il a ensuite été étendu à tous ses successeurs en raison de leur longévité et de leur exercice relativement solitaire du pouvoir. D ‘après Maurice Duverger la France serait « une monarchie dans la mesure où le pouvoir de gouverner y appartient principalement à un homme, investi de la légitimité suprême ».
La France vit donc dans un certain « présidentialisme ». Il est défini comme un régime démocratique caractérisé par la prédominance d’un président de la République cumulant une forte légitimité populaire avec le chef de la majorité parlementaire. En période de concordance des majorités (le président et la majorité du parlement sont du même parti politique) le Premier ministre et la majorité parlementaire se trouvent donc instrumentalisés au service d’une politique déterminée et conduite par le président.
Pour parer à ce « tout pouvoir au Président », certains politologues comme Maurice Duverger souhaiteraient la mise en place d’un régime semi-présidentiel. Cette transformation du régime allierait certaines caractéristiques du régime présidentiel (à savoir : que le président serait élu au suffrage universel pour un mandat plus court et doté d’importantes prérogatives (droits, pouvoirs, avantages,…) à d’autres qui seraient propres au régime parlementaire (le gouvernement serait responsable devant le Parlement (qui en aurait le pouvoir de dissolution).
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