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Critique du texte de Blaise Pascal, Pensées.

Étude de cas : Critique du texte de Blaise Pascal, Pensées.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Avril 2018  •  Étude de cas  •  1 352 Mots (6 Pages)  •  1 392 Vues

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Coralie Clapier                                                                                                    TES2

                                                 ¨Philosophie

→ Critique du texte de Blaise Pascal, Pensées.

Ce qui semble fonder les rapports entre les hommes dans une société, c'est que chacun espère parvenir à assurer ses propres intérêts grâce aux autres. Une société devrait donc pouoir reposer sur la confiance. Au contraire, Pascal affirme, dans cet extrait, que la vie en société prend nécessairement la forme d'une dissimulation généralisée, par laquelle chacun ment à chacun pour préserver ses intérêts. Pour établir cette thèse, l'auteur commence par analyser et mettre en évidence  ce phénomène à son niveau le plus visible, à savoir les instances de pouvoir. Il montre, ensuite, que cette analysé doit être étendue à la société dans son ensemble et à tous les rapports humains. Enfin, Pascal fait apparaître la cause première et profonde de ce mal qui touche la réalité : l'amour-propre, qui entache la nature humaine. S'agit-il, cependant, d'un mal irrémédiable ? N'est-il pas possible de faire comprendre aux hommes qu'ils vont, en réalité, contre leur véritable intérêt en faisant aussi eu de cas de la vérité ? Nous expliquerons dans un premier temps le texte et ensuite le critiquerons.

Tout d'abord, Pascal met en évidence une sorte de « loi ». L'extrait commence par l'énoncé d'une sorte de « loi » : plus on accède à des avantages dans la société et plus il faut renoncer à vivre dans la vérité. La phénomène tient au fait que le devoir de dire la vérité se heurte bien souvent aux intérêts des individus. Pascal relève, à ce sujet, un décalage entre les deux parties concernés : « Dire la vérité est utile à celui à qui on la dit, mais désavantageux à ceux qui la disent. » Ici, c'est implicite : dire la vérité à autrui est nuisible dans la mesure ou celle-ci est désagréable à entendre. Si Pascal évoque la vérité uniquement sous son impact « blessant », c'est parce que c'est le seul à poser la problème (il est facile de dire d'une vérité qu'elle est agréable). C'est aussi parce que la vérité dont il est question ici correxpond directement ou indirectement aux qualités et aux défauts des personnes. Or, pour Pascal, l'homme est surtout défini par des défauts et des imperfections. Entendre la vérité est donc souvent désagréabe mais pas inutiles, comme précise le texte. Cela permet de mieux se connaître, de s'améliorer éventuellemnt, de savoir, en tout cas, quelles sont les véritables idées des autres à son égard. Or, plus on s'élève socialement et plus on est en relation avec des gens qui ont du pouvoir et qui peuvent nous procurer de grands avantages. On a donc beaucoup à perdre en tenant des propos pouvant passer pour des critiques. D'où cette conséquence paradoxale:plus on a de pouvoir et de responsabilités et plus on vit dans un entourage faux, trompeur. Ce que décrit Pascal ici correspond directement aux pratiques des « courtisans » de l'Ancien Régime, mais cette anayse est généralisable à toute société hiérarhisée.

A travers la généralisation de cette « loi », la thèse prend forme : l'absence de sincérité envers autrui. Pascal poursuit son analuse en l'étendant à la société dans son ensemble à toutes les formes de relations humaines. S'il a commencé par étudier le phénomène au niveau le plus haut de la société, c'est seulement parce qu'il s'y manifeste de façon plus évidente. Mais cette « loi » vaut à tous les échelons de la société. En effet, toutes les relations huaines sont soumises à la même logique. Même lorsque les enjeux sont moindres, ils ne sont jamais totalement négligeables : personne ne prend donc le risque de déplaire à autrui en lui parlant de façon sincère et véridique. Pascal en tire la conséquence que les hommes ne peuvent vivre les uns avec les autres dans des rapports faussés, où chacun lent à chacun. Pascal l'affirme même de l'amitié, qui est pourtant, par définition, la forme la plus sincère et authentique du rapport à autrui. Elle supprose, en principe, une estime réciproque, fondée su la juste connaissance de chacun, et doit être séparée de toute question d'intérêt. Pour Pascal, rien de tel ne peut exister dans les faits : personne ne pourrait aimer quelqu'un qui le connaisse pour ce q'uil est vraiment et qui ait le courage de lui dire ce qu'il pense sincèrement de lui.

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