Pourquoi Vouloir La vérité ?

Pourquoi vouloir la vérité ?

La vérité est un mot souvent utilisé pour designer quelque chose de juste. Souvent perçue comme étant représentative d'une certaine pureté, il est parfois bon de la cacher. Pourquoi cherchons nous cette vérité ? La réponse la plus naturelle serait la curiosité. Mais pourquoi sommes nous curieux ? Quel est notre moteur ? De plus, que nous apporte-t-elle ? Est-elle toujours bonne a savoir ? Est elle atteignable ? Premièrement, nous essayerons de déterminer ce qu'est réellement la Vérité, afin de mieux comprendre en quoi elle est bonne et juste, et enfin, nous verrons pourquoi il est parfois bon de la cacher, ou de l'ignorer.

Il faut tout d'abord distinguer plusieurs types de vérités: premièrement, il y a la vérité qui concerne les faits réels et courants de la vie. Vouloir la vérité dans ce cas, c'est tout simplement vouloir savoir ce qu'il se passe sur terre, en ce moment. La vérité est donc dans ce cas le discours qui est en adéquation avec les faits réels. Mais, deux vérités ne peuvent-elles pas être vraies quand bien même elles s'opposent ? En effet, des mêmes faits peuvent être entendus, compris, vus, répercutés, puis retransmis de différentes façons. On peut donc penser que la vérité est propre a chacun et vouloir formuler une vérité universelle serait collecter toutes les vérités de chaque individu, et que par conséquent, elle est impossible. Car, quand bien même on regrouperait la vérité de chacun, elle ne correspondrait a rien. La vérité absolue est donc inatteignable… Deuxièmement, la recherche de vérité est parfois d'ordre "existentiel": les questions "Qui suis-je ?", "Qu'y a t'il après la mort ?" sont des grands thèmes de la philosophie. Aucune vérité n'est proposée. Aucune vérité n'est vraiment attendue non plus. Certaines religions apportent cependant quelque réponses mais elles supposent l'existence d'entités imaginaires…

Nous pouvons aussi penser que la vérité est ce qui est vérifiable, c'est a dire ce que nous pouvons prouver par l'expérience ou par le calcul. Certaines lois mathématiques sont vraies mais doivent répondre a certaines règles: par exemple, si je dis "La somme des angles d'un triangle est égale a 180 degrés", je sous entends que cette propriété est valable dans le système Euclidien. Sans cette précision, la règle est fausse, bien que vraie dans le système euclidien. De plus, dans le domaine des sciences expérimentales (SVT, Sciences Physiques), on remarque que les "vérités" énoncées évoluent au fil du temps, au fil des expériences menées, du perfectionnement du matériel, du gain de précision dans les expériences…

Par ailleurs, selon la thèse rationaliste, la raison est capable d'établir la vérité d'elle même. La vérité serait donc en nous et nous pourrions la trouver quand on regarde au fond de nous même. D'après les rationalistes, les réponses a ces questions existentielles se trouvent donc en nous.

Cherchons nous la vérité pour nous rapprocher du bien ? En effet, chercher l'exactitude de ce que l'on avance ne nous donne t'elle pas un pouvoir ? Les intuitions que nous avons quand nous sommes confrontés a un choix soudain ne doivent-elles pas être revues et approfondies?

Ne pas dire la vérité, c'est avant tout, dans l'esprit de tous quelque chose de moralement incorrect. L'éducation des parents a leurs enfants commence souvent par leur apprendre a être franc, ce qu'ils font d'eux même en général. Cette franchise, étant liée a la candeur, est donc belle et bien "pure". Dans ce cas, la vérité se rapproche du bien, de ce qu'il faut faire… Mais, n'y a t'il pas des vérités qui sont ancrées en nous, qui sont le fruit de notre éducation, et que notre propre culture ne peut dépasser: notre Raison reste-t-elle toujours la même ou peut-elle changer au cours du temps ? Le meilleur moyen d'éviter le mensonges, c'est tout d'abord d'éviter de croire aux mensonges des autres. Les préjugés sont des vérités dangereuses.En effet, l'évidence n'est pas toujours vraie. Ce sentiment de détenir une vérité a t-il une valeur absolue ? Descartes a bien senti la difficulté puisque, après avoir affirmé que nos idées claires et distinctes sont vraies, il reconnait "qu'il y a seulement quelque difficultés a bien remarquer quelles sont celles que nous concevons distinctement", Discours de la Méthode. D'après lui, émettre un jugement fondé que sur des principes et des impressions n'est pas suffisant pour que notre vérité soit vraie. Car, on peut éprouver un fort sentiment d'évidence et être dans l'erreur. Dans ce cas, nous admettons

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