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Avons-nous le devoir de chercher la vérité ?

Commentaire de texte : Avons-nous le devoir de chercher la vérité ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  1 207 Mots (5 Pages)  •  360 Vues

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« Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? »

Il semble au premier abord que la recherche de la vérité soit une aspiration universelle pour les hommes. Doués de conscience, ils donnent l’impression d’être toujours poussés vers cette quête de vérité. Même si la vérité change de nature au fil des progrès technologiques, scientifiques et des évolutions sociétales. Aristote affirmait « l’homme est un animal métaphysique ». Il explique ici que l’humain possède la capacité, qui le différencie des animaux, de s’étonner devant sa propre existence et devant le spectacle du monde ; que sa nature le pousse à se poser inlassablement des questions qui dépassent la nature, de rechercher sans cesse la connaissance, afin d'atteindre la vérité. Il a besoin d’obtenir des explications et de comprendre. L’homme serait donc naturellement poussé vers la vérité par un besoin irrépressible de comprendre et de connaitre la vérité.

La vérité semble donc être une valeur morale très importante au sein de nos sociétés. Cette même vérité qui pousse les enfants à apprendre dès le plus jeune âge, à dire la vérité plutôt qu’à mentir. Par extension, la vérité possède un réel intérêt pour l’humanité entière. Prenons une société où la vérité n’aurait pas plus de valeur que le mensonge. Dès lors, l’humanité serait menacée car les relations humaines seraient vouées à l’échec. Dans le domaine de la justice humaine, pilier fondateur des sociétés modernes, la recherche de la vérité est un devoir. Malheureusement, lorsque des entorses à la vérité sont faites, les conséquences sont dramatiques.

Le cas des « erreurs » judiciaires l’illustre parfaitement. La tristement célèbre affaire de George Stinney Jr, condamné à mort alors qu’il n’était âgé que de 14 ans après avoir été accusé à tort de l’assassinat de deux fillettes en 1944. L’enquête a été bâclée et il fut condamné à la chaise électrique après un procès non équitable et expéditif. Ici, la vérité a été volontairement écartée parce qu’il fallait trouver un coupable très vite.

Ne pas chercher la vérité est donc dangereux et même si elle dérange et n’apporte rien, l’être raisonnable ne peut lui préférer l’illusion réconfortante ou le mensonge avantageux.

La vérité doit aussi être considérée comme une valeur vers laquelle nous devons pencher : dans le domaine de l’art, on attend qu’une œuvre soit belle, dans le domaine de la justice, on attend que la décision soit bonne, dans le domaine de la connaissance, on souhaite qu’une connaissance soit fondée. La vérité serait donc une valeur au même titre que le bien et le beau, elle vaudrait pour elle-même et l’homme qui souhaite la connaissance se devrait de tendre vers elle.

Platon considère que le seul désir capable de satisfaire l’esprit humain est celui de la vérité. Lorsqu’elle est connue, elle s’impose à nous comme quelque chose de fondamental, que cela nous plaise ou non. Les hommes ont alors le choix de s’incliner devant elle en dépassant leurs préférences subjectives, ou de lui préférer une version plus agréable bien que dépourvue de véracité comme un mensonge ou une fausse vérité (en l’absence de preuves). Il s’agit donc de choisir de conférer de la valeur a la vérité et l’homme raisonnable se devrait de pencher vers elle.

Il semble donc que la quête de la vérité est indispensable à l’être humain mais nous pouvons nous demander si cette obligation de rechercher la vérité absolument est indiscutable.

La recherche de la vérité ne devrait pas devenir une obsession car elle a tendance à nous éloigner du beau. Stendhal écrivait "toute œuvre d'art est un beau mensonge".

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