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Malaise Dans La Civilisation Freud

Compte Rendu : Malaise Dans La Civilisation Freud. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  28 Décembre 2013  •  1 313 Mots (6 Pages)  •  2 491 Vues

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Commentaire de Philosophie : « Malaise dans la civilisation » Freud

Ce texte est extrait de Malaise dans la civilisation de Freud. Dans ce texte, il s'interroge sur l'implication de l'interdiction « tu ne tueras point » formulée contre l'homme. Selon Freud, cette invective impliquerait que l'homme serait naturellement tenté de tuer son prochain car c'est dans sa nature et que l'on interdit que ce que l'on est enclin à faire. Celà pose donc le problème d'un sens moral inné et de l'influence de la société, de la civilisation sur nos désirs.

Nous verrons d'abord les causes de cette interdiction, puis en quoi cette injonction tend à prouver la moralité ou l'immoralité de l'homme et l'hérédité de celle-ci. Nous nous interresserons ensuite à l'intérêt philosophique et à la portée de cette thèse. Enfin nous confronterons cette thèse à celles d'autres auteurs.

La civilisation, selon Freud, c'est l'ensemble des œuvres et organisations dont l'institution nous éloigne de l'état animal de nos ancêtres et qui est au service de deux buts : la protection de l'homme contre la nature et la réglementation des relations entre les hommes. Ici, c'est dans cette deuxième optique qu'elle est utilisée en interdisant les homicides pour des raisons personnelles. Ces raisons peuvent être la haine, soit l'aversion que l'on éprouve pour autrui, la gène, soit le fait qu'autrui puisse faire obstruction à nos désirs, ou encore la convoitise, lorsque l'on désire quelque chose qui appartient à autrui. Ces raisons relèvent principalement de nos désirs et donc de nos instincts pulsionnels. Freud nous explique que c'est le processus de civilisation qui s'oppose à eux et tend à protéger l'individu qui y adhère. Le pouvoir de l'individu se voit limité au profit de la communauté. La liberté individuelle est donc restreinte afin d'être mieux protégée. Mais les lois qui découlent de ce processus semblent induire l'idée qu'un sacrifice d'une partie des pulsions doit être exécuté afin de s'y conformer.

La civilisation n'est donc pas naturelle mais contre-nature. Civiliser un homme ne consiste pas à développer, à accomplir les possibilités de la nature humaine ou vertu. Ni la civilisation, ni la vertu ne sont l'accomplissement de la nature humaine dans son excellence. Cette conception des « âmes pieuses » (angélisme) pèche par optimisme, elle suppose que si une formation est nécessaire pour que l'homme donne le meilleur de lui-même, il y a néanmoins en lui des tendances spirituelles, morales, tout aussi naturelles (« penchants moraux innés ») que les inclinations moins reluisantes, la fonction de l'éducation étant de les porter à maturité. Ainsi, cette interdiction de tuer édictée par la civilisation indiquerait que l'homme est naturellement bon.

Toutefois, selon Freud, ce serait tout l'inverse : si l'on interdit de tuer, c'est parce que c'est dans l'instinct de l'homme d'éliminer ce qui le dérange. On n'interdit pas ce que l'on ne ferait jamais mais ce que l'on veut faire alors que c'est immoral. Cette pulsion aggressive est donc la véritable cause de la violence existant dans les rapports humains. Ainsi, la civilisation doit déployer beaucoup d'effort pour répondre au défi que lui lance la nature humaine. L'idée même de défendre à l'homme de tuer n'est donc apparue que parce qu'elle était une nécessité pour faire perdurer l'espèce. Elle doit être défendue contre l'individu et ce sont les organismes, les institutions et les prescriptions qui se mettent au service de cette tâche.

Ainsi, pour Freud, la pulsion aggressive, Thanatos, est constitutive de la nature humaine. Nous vivons d'ailleurs dans une culture toute empreinte de christiannisme, or le dogme du péché originel signifie qu'il y a, inscrit dans la nature humaine, un mal radical devant être racheté. Le christiannisme a su qu'il fallait prescrire l'amour du prochain et que rien n'était moins naturel que l'amour de l'homme pour l'homme (« Tu ne tueras point »). De plus, en employant des termes tels que « descendons », « génération », « histoire humaine », Freud semble nous indiquer que nous sommes prédisposés

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