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La Contradiction Du désir

Mémoire : La Contradiction Du désir. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2015  •  1 465 Mots (6 Pages)  •  1 047 Vues

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Nous sommes en présence d’un extrait de texte de Jean-Paul Sartre, tiré de L’être et le néant, écrit en 1943. Sartre aborde le thème des contradictions dans l’amour que se porte les individus, il rêve d’un amour exclusif dans lequel l’autre se donnerait librement mais totalement à lui. Cependant il ne peut accepter cette liberté qu’est « l’engagement libre t volontaire ». Une sorte d’amour volontariste ayant cependant une part d’inconscient.

Se posera alors la question de comment concilier amour et liberté ?

Sa thèse est définie comme : On ne peut pas aimer et être libre en même temps. L’amour étant pour lui une dévotion libre mais totale. Il développement son argumentation en 3 moments : En premier lieu, il explique ne pas vouloir l’asservissement de l’être aimé mais il veut sa soumission, car la peur d’être victime d’un amour mécanique est présente. En second lieu il s’agace autour de l’idée du serment, le serment engagement celui qui le fait à ne pas le trahir même s’il le désire, c’est donc un acte porté sur soi et non pour envers l’autre. En dernier lieu il évoque le déterminisme passionnel, cette amour divin qui nous tombe dessus sans qu’on ne l’ait désiré, et en cela il veut que l’autre fasse semblant de vouloir cette passion pour faire durer le désir.

_ _ Dans les premières lignes de cet extrait, Sartre aborde l’asservissement de l’être aimé. Il déclare tout d’abord « Celui qui veut être aimé ne désire pas l’asservissement de l’être aimé. Il ne tient pas à devenir l’objet d’une passion débordante et mécanique. » L’asservissement est rejeté par Sartre qui le voit comme l’action de rendre quelqu'un esclave, de le réduire à la servitude, de l'assujettir et donc de lui ôter toute liberté si bien qu’il se retrouvera dans une situation de grande dépendance. Il veut qu’on puisse l’aimer librement, que l’action de commencer à aimer ne découle pas d’un déterminisme qui est définie comme un enchaînement de causes et d’effets extérieurs qui entraînent de façon nécessaire une certaine conséquence mais plutôt comme un désir, celui de donner son amour. La notion de mécanique et importante dans la mesure où elle se rapporte aux machines, à la répétition d’une tâche sans qu’une réflexion ne vienne s’immiscer. Quoi de pire que d’être aimé machinalement ? A condition de considérer une passion mécanique comme de l’amour. Car si La passion est passive, subie, débordante, et donc humaine la notion de mécanique déshumanise totalement l’amour est lui enlève les sentiments, indispensables pour vivre une émotion.

_ _ Il aborde ensuite la notion d’automatisme au travers de son texte, « Il ne veut pas posséder un automatisme. » Il ne veut pas d’un amour sans forme, qui ne varierait pas mais qui serait programmé. L’automatisme est ainsi fait qu’il ne nécessite pas l’aide du conscient pour fonctionner, il fonctionne en quelque sorte en autarcie, ne s’appuyant que sur l’inconscient. Or tout fonctionnant inconsciemment, il n’est pas possible de ressentir des émotions. En cela les notions d’automatisme et de mécanique se ressemblent, empêchant l’une comme l’autre la liberté individuel, cette possibilité de changement d’état.

_ _ Bien qu’ayant déclaré qu’il ne veut pas posséder d’automatisme, il explique également qu’il ne saurait se satisfaire de cette forme de liberté qu’est l’engagement libre et volontaire. « Mais, d’autre part, il ne saurait se satisfaire de cette forme éminente de liberté qu’est l’engagement libre et volontaire. » En disant « il ne saurait se satisfaire », Sartre approuve cet engagement, cependant il s’en agace. L’engagement étant une volonté de débuter quelque chose avec l’autre, cependant un engagement se fait par amour mais il est impossible d’imposer sa volonté à l’amour. L’engagement peut également être un engagement sans amour, mais ce type d’engagement repose sur des bases fragiles. Et si l’amour n’est pas la pour retenir l’individu, à la moindre fâcherie, l’individu est susceptible de partir sans aucun esprit de retour.

_ _ Sartre continue son développement en mentionnant le serment, ‘’Qui se contenterait d’un amour qui se donnerait comme pure fidélité à la foi jurée ? Qui donc accepterait de s’entendre dire : « Je vous aime parce que je me suis librement engagé à vous aimer et que je ne veux pas me dédire ; je vous aime par fidélité à moi-même »’’ Il évoque ici les contradictions

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