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Démographie de Jérusalem

Dissertation : Démographie de Jérusalem. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Août 2013  •  Dissertation  •  2 250 Mots (9 Pages)  •  772 Vues

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Démographie

: Démographie de Jérusalem.

On appelle hiérosolymitain(e)s les habitants de Jérusalem.

En 1967, il y avait 263 307 habitants dont 195 700 Juifs (74 %) et 54 963 Arabes (21 %).

En 2004, on comptait 706 000 habitants dont 458 000 Juifs (65 %) (dont 200 000 à l’Est) et 225 000 Arabes (32 %).

Au sein de la population juive, les ultra-orthodoxes (haredim) pèsent pour près du tiers, les orthodoxes non haredim sont environ 10 %, et les 60 % restant sont des traditionalistes (pratique religieuse partielle) ou des laïcs[10].

La population arabe a augmenté en proportion depuis 1967[11], passant de 20 % en 1967 à 32 % en 2004 pour l'ensemble de Jérusalem. Toutefois le Sénat français a constaté que « l'équilibre démographique à Jérusalem Est a progressivement évolué au profit des Israéliens »[12].

Ces évolutions démographiques sont dues notamment au taux de natalité plus élevé des Arabes. Cependant, depuis 2005, les indices conjoncturels de fécondité des populations juives et arabes de Jérusalem sont au même niveau de 3,9 enfants par femme — conséquence de la baisse significative de la natalité arabe enregistrée depuis quelques années[13].

L'autre raison majeure est le déficit migratoire de la ville, puisque chaque année, les habitants quittant la ville sont de 6 ou 7 000 plus nombreux que ceux qui viennent s'y installer. La majorité part habiter dans la proche banlieue de Jérusalem où les coûts du logement sont nettement inférieurs. La politique de permis de construire, que le Conseil économique et social des Nations unies et Amnesty International jugent discriminatoire envers les Palestiniens, et la destruction de maisons appartenant à des Palestiniens affectent également la population arabe de Jérusalem-Est[9],[14].

La ville dite « trois fois sainte »

Vue générale du dôme du Rocher. troisième lieu saint pour les musulmans

La ville de Jérusalem est considérée comme « trois fois sainte » car elle contient les lieux les plus sacrés des religions juive et chrétienne et le troisième lieu saint de l'islam :

• le Mur des Lamentations, vestige du Temple ;

• l'Église du Saint-Sépulcre ;

• le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa.

Jérusalem est un site privilégié :

• pour les Juifs depuis plus de 2500 ans car Jérusalem est considérée à la fois comme un lieu important des pérégrinations bibliques des patriarches hébreux ; la capitale du roi David et plus tard du royaume juif hasmonéen. Après les deux destructions du temple de Jérusalem et des dispersions du peuple juif qui ont suivi, le judaïsme a toujours évoqué un retour à Jérusalem, ancienne capitale du Royaume d'Israël de David. Le premier exil babylonien avait déjà entraîné un premier retour des Juifs sur la Terre promise pour reconstruire le Temple. L'identité juive est restée liée à Jérusalem à travers l'héritage biblique et historique qui a continué à être transmis et enseigné de générations en générations depuis le second exil dit « de Rome » du Peuple juif. C'est la ville où le culte religieux était rendu à l'époque des deux Temples et où demeure le Mur des Lamentations, vestige du Temple et lieu de prière. C'est un lieu de pèlerinage religieux au cours des trois fêtes de pèlerinage: ainsi, tous les ans durant la fête de Pessa'h (pâque juive), les mots « L’an prochain à Jérusalem » viennent clôturer les cérémonies. La prière quotidienne traditionnelle (toujours adressée en se tournant vers la ville) bénit la construction de Jérusalem et appelle au retour des exilés.

• par les chrétiens depuis le Ier siècle et les récits de la vie de Jésus de Nazareth telle que décrite dans les Évangiles, depuis sa montée au Temple de Jérusalem jusqu'à sa crucifixion et sa résurrection, selon le dogme chrétien ; consécutivement, on y trouve et on y vénère aussi des souvenirs de Marie de Nazareth, de saints Étienne et Jacques qui y furent martyrisés, etc. Sainte Hélène, mère de Constantin, et les empereurs byzantins y érigèrent des sanctuaires somptueux sur les lieux saints. Ce lien entre les chrétiens et Jérusalem a également été entretenu par les Croisades successives en Terre Sainte au Moyen Âge. Jérusalem fut la capitale du Royaume latin de Jérusalem de 1099 à 1187. Elle est l'un des patriarcats historiques (avec Rome, Antioche, Alexandrie, Constantinople) ;

• par les musulmans depuis le VIIe siècle, s'inspirant de toutes les raisons précédemment citées et également parce que la tradition fait de Jérusalem le lieu d'où le prophète de l'islam Mahomet aurait effectué son voyage nocturne, selon la sourate XVII du Coran. De plus les premiers musulmans priaient en direction de Jérusalem, la direction de La Mecque ayant été établie par Mahomet plus tard. Si le Coran ne mentionne pas explicitement le nom de la ville, mais décrit comment Mahomet, étant arrivé à la Mosquée la plus lointaine, monte au Ciel (al Mi`raj: l'ascension) accompagné par l'ange Gabriel, le nom de Jérusalem comme lieu du voyage nocturne est par contre parfaitement explicite dans le récit d'Ibn Ishaq transmis selon Mahomet[15]. L'islam a déclaré Jérusalem comme sa troisième ville sainte pour des raisons religieuses et politiques : c'est là que les musulmans se réuniront le jour du Jugement Dernier. Ce fut un lieu de pèlerinage, notamment lorsque de grands projets architecturaux furent réalisés par les Omeyyades et plus tard par les Mamelouks. La mosquée de Jérusalem s'appelle Al-Aqsa, ce qui veut dire « le plus éloigné ». De 638 à 1917, Jérusalem fut plusieurs fois dominée par des dynasties islamiques sans qu'aucune ne la prenne pour capitale.

Administration et politique

La question du statut de Jérusalem

Le statut de la ville, intégralement sous administration civile israélienne depuis la guerre des Six Jours, est contesté. La «ligne verte» séparait auparavant Jérusalem-Ouest (Israël) et Jérusalem-Est (territoire Jordanien occupé) depuis les Accords d'armistice israélo-arabes de 1949. Ces accords indiquent explicitement que la ligne d'armistice ne préjuge pas des revendications territoriales ultérieures. En particulier l'accord

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