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La région au MAROC

Dissertation : La région au MAROC. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  23 Décembre 2016  •  Dissertation  •  3 077 Mots (13 Pages)  •  637 Vues

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Introduction

Pendant plusieurs siècles, les auteurs ont mis l'accent sur l'analyse de l'économie nationale et de son complément, l'économie internationale. Beaucoup ont trouvé normal, dans les années 1990, de privilégier la " mondialisation ". Ce syndrome s'explique par l'évolution de l'univers mental de l'économiste, qui a " dichotomisé " ses représentations de l'action économique : soit on part de l'individu (microéconomie), avec le choix libre de chacun, qui ne dépend pas d'une surdétermination sociale, soit on raisonne depuis la totalité (macroéconomie). Du coup, l'idée qu'il pourrait y avoir des niveaux d'agrégation intermédiaires des acteurs, par sentiment partagé d'appartenance ou par regroupement en vue de trouver une solution à un problème qu'ils estiment leur être commun (mésoéconomie),est difficilement concevable par la théorie économique standard. Pourtant, le phénomène s'affirme du fait même de la globalisation. On observe également une nouvelle articulation entre le local, le national et l'international. La relation renforcée des territoires locaux à l'économie mondiale est exprimée par le néologisme " glocalisation ", en contractant la globalisation et la localisation .

Un autre volet qui marque ce changement du rôle des CT réside dans les politiques d'aménagement du territoire, ces dernières qui étaient à la charge du pouvoir central jusque dans les années 1980 en France, ont également été déléguées aux collectivités territoriales. Ainsi, Le " développement local ", en cette matière, se substitue désormais au développement " par le haut ".dans ce sens Charles Pasqua déclarait ainsi, en 1997, qu’ " Il n'y a pas de territoires en crise, il y a seulement des territoires sans projet ".

D’autre part, l’handicap de rentabilité des services gérés auparavant par

L’Etat en plus l’augmentation des coûts qui pesaient lourdement sur les finances publics du pouvoir central ont poussé l’Etat à se soumettre aux exigences de la mondialisation et aux pressions des institutions financières internationales. A cet effet Le déploiement des concepts « moins d’État » ou l’« État minimum » s’est traduit par une réduction de son champ d’intervention et une transformation de son rôle ( rôle de régulateur de l’économie au lieu du rôle interventionniste), diminué par le transfert progressif de ses missions et de celles couvertes par le maillage de services publics à la sphère privée en organisant socialement et spatialement de nouveaux espaces aux marchés financiers.

Il s’est avéré ainsi que la densité des relations entre les acteurs locaux peut jouer un rôle déterminant dans la compétitivité de certaines activités industrielles et de services. L’Etat doit ainsi changer de rôle en matière économique et laisse donc la place aux collectivités territoriales (CT).

A cet effet et à l’instar de la majorité des pays surtout de type unitaire le Maroc a entamé un processus qui a conduit à la décentralisation du pouvoir public. C’est ainsi que les collectivités territoriales ont acquis de nombreuses compétences depuis l’indépendance jusqu’ a nos jours.

Mais face aux importantes disparités entre les régions qui composent le territoire marocain, notamment la croissance démographique, les secteurs sociaux et la dynamique économique, et leur évolution déterminée principalement par l’urbanisation, les migrations et la localisation des activités, la disparité entre les régions ne cesse de se creuser, puisque les handicaps persistent toujours (enclavement, sous-équipement, limitation ou mauvaise gestion des ressources…etc.) bref, le processus de décentralisation n’a pas atteint les résultats souhaités.

En revanche, l’action économique locale intéresse toute initiative qui émane des collectivités publiques décentralisées dont l’objet principal est d’améliorer l’environnement des activités économiques, à travers les différentes formes de subventions et de soutien aux investissements productifs dans les secteurs industriel et commercial. Cette action revêt actuellement un aspect structurel dans la mesure où elle doit être définie à l’intérieur des fonctions principales reconnues aux CT et notamment aux régions.

A cet effet, dans le cadre de la régionalisation avancée et la nouvelle loi organique, des questions se posent sur la capacité de la région à entamer une action économique efficace ? Quel est le devenir du rôle de la région notamment en matière de développement économique ? Cette entité décentralisée est elle alors capable de prendre en considération les préoccupations économiques dans sa gestion quotidienne? Y- a-il alors des obstacles auxquels la région est constamment confrontée ? Dans ce cas, cette dernière ne représente-t-elle pas uniquement un stratagème pour mieux encadrer le système politique national ?

Pour répondre à ces questions parmi d’autres, la dissertation sera illustrée selon le plan suivant :

I- La région au Maroc : constat

A- Niveau de disparités régionales

B- Vers un développement économique régional intégré

II -les nouveaux modes d’intervention économique de la région

A- Les contraintes

B- les mécanismes d’intervention économique

conclusion

I- La région au Maroc : constat

Les débats qui concernent l’implication de la région en matière de développement économique selon la nouvelle législation révèlent deux volets essentiels, d’abord un constat sur les disparités que connait le Maroc entre les déférentes régions(A). La deuxième partie s’articulera sur la tendance vers un développement économique régional intégré (B).

A- niveau de disparités interrégionales

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