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La souveraineté est la puissance absolue et perpétuelle d'une République. Aucun pouvoir n'est supérieur à la puissance souveraine qui ne peut être anéantie, mais elle n'est pas sans limite.

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Par   •  6 Octobre 2016  •  Commentaire de texte  •  653 Mots (3 Pages)  •  5 015 Vues

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« La source de tous nos maux, c'est l'indépendance absolue où les représentants se sont mis eux-mêmes à l'égard de la nation sans l'avoir consultée. Ils ont reconnu la souveraineté de la nation, et ils l'ont anéantie. Ils n'étaient, de leur aveu même, que les mandataires du peuple, et ils se sont faits souverains, c'est-à-dire despotes, car le despotisme n'est autre chose que l'usurpation du pouvoir souverain. »

  • Maximilien de Robespierre

Né en 1529 et mort en 1596, Jean Bodin fût économiste, philosophe, théoricien, politique mais avant tout juriste. Auteur de plusieurs livres ayant trait à divers sujets variés, passant d'un manuel d'étude à l'histoire aux preuves de l'existence des sorciers, son ouvrage le plus célèbre reste néanmoins « Les Six Livres de la République ». Dans un contexte de violence civile et religieuse (Guerre des religions) cet ouvrage fût publié en 1576 à Paris en « langue vulgaire » plutôt qu'en latin, afin de permettre aux responsables politiques de cette ère d'être lu ; en effet, l'importance de ce livre résidait dans le but d'exalter l'autorité royale sur une notion de droit, à l'opposé d'une notion de force tel que décrit par Machiavel. Enfin, ce livre est l'un des premier à théoriser l’État en tant que détenteur de souveraineté, qui elle même est absolue , ce qui fait de Jean Bodin le père de la notion de souveraineté moderne.

Cette souveraineté disposerait donc de deux puissances nécessaire (A.) à affirmer son statut supérieur, mais elle même au sommet de la hiérarchie des normes certaines limites s'imposeraient à elle (B.)

  1. Des puissances de la souveraineté

Selon Jean Bodin, ce qui caractérise la puissance est à la fois son absolutisme (a), mais également sa perpétuité (b).

a) De la puissance absolue

    Par absolue, Jean Bodin entendait que la souveraineté englobait et dépassait tout les pouvoirs déjà présent. Tel est le cas de la notion de droit de « Donner et de casser la loi », théorisée également dans cet ouvrage. Cette notion signifie que, la souveraineté n'est pas soumise aux lois qu'elle même donne, et donc par conséquent peut les faire casser. En effet, une souveraineté soumise à ses propres lois serait incapable de donner et casser ses lois.

b) De la puissance perpétuelle

    Par perpétuelle, Jean Bodin entendait par là que la puissance n'est souveraine que si elle n'est pas limitée dans le temps. En effet par cette puissance, la continuité de l’État est légitimité. Ainsi la phrase traditionnelle que l'on proclamait à fois lors de la mort et du couronnement d'un nouveau roi « Le roi est mort, vive le roi ! » exprime bien cette idée : la souveraineté traverse les épreuves du temps tandis que les rois naissent et meurent.

II. Un pouvoir supérieur mais limité

Bien que le pouvoir soit supérieur dans la hiérarchie des normes (a), il n'en reste pas moins confiné à des bornes de moralité (b)

a) Du statut supérieur de la souveraineté

 

    La souveraineté étant détentrice du pouvoir suprême, elle ne peut par ce fait, tolérer de puissances qui lui soit supérieure. En effet, par cette place au sommet de la hiérarchie des normes, la puissance de la souveraineté est ainsi à la fois exaltée et rendue légitime, ce qui permet le soutient passif de la part de la population. Ce statut de supériorité permet d'autant plus à permettre de rendre absolu son pouvoir.

b) Des limites de la souveraineté

    Cependant, cette souveraineté n'est pas sans limites. En effet, même si elle dispose d'une puissance absolue, des contraintes lui sont imposées à travers une loi de raison, ou selon les termes de Jean Bodin, « La loi de Dieu et de la nature ». Cette loi disposerait que rien ne se ferrait sans causes et il serait dépasser les bornes de convention générales si la souveraineté en viendrait à poser des contraintes inutiles à la société.

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