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La loi pénal et le status juridique du foetus

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Par   •  1 Novembre 2015  •  Commentaire d'arrêt  •  1 492 Mots (6 Pages)  •  4 061 Vues

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TD droit pénal

Séance 3 : La légalité criminelle et l’existence de la norme pénale

Commentaire groupé :

Tribunal correctionnel Tarbes, 4 février 2014 et Cour d’appel de Pau, 5 février 2015

La justice française a de nombreuse fois été confronté a la question de l’homicide involontaire sur le fœtus, ce qui entraine a chaque fois de nombreux débats sur la protection pénal du fœtus ainsi que sur son statut. C'est nu sujet délicat car ces notions ne sont pas clairement définit par la loi.

Dans son jugement du 4 février 2014, le tribunal correctionnel de Tarbes a condamné un automobiliste pour homicide involontaire sur un fœtus. La mère avait été renversée par l'automobiliste sous l’emprise de l’alcool. L’expertise médicale a considéré que le fœtus était mort « du fait de l'accident » et était viable. Cette décision est contraire à la jurisprudence de la Cour de cassation du 25 juin 2001, et est remis en cause par le ministère public qui fait appel de cette décision devant la cour d’appel de Pau le 05 février 2015.

On peut se demander si le fait d’entrainer la mort involontaire d’un fœtus viable est-il considéré comme un homicide involontaire d’autrui.

Il est difficile de déterminer le statut juridique de l’enfant à naître car la loi pénale ne le définit pas précisément surtout en matière d’homicide

Les juridictions pénales sanctionnent l’homicide, qu’il soit involontaire ou non, il protège les personnes de toute atteinte à la vie ou a son intégrité physique (I). Cependant, le droit pénal imposant le principe de légalité des délits et des peines, l'article 221-6 du code pénal n'est pas applicable en matière d'homicide involontaire du fœtus (II).

I. La protection des personnes contre les atteintes involontaires à la vie et à l’intégrité physique

Toute personne vivante possède une personnalité juridique visant à le protéger. La loi établie plusieurs conditions pour l'acquérir, mais la jurisprudence estime que le fœtus n'en possède aucune (A). Ce qui entraine des difficultés d’application de la loi en se qui concerne la responsabilité pénal en matière d’homicide involontaire sur le fœtus (B).

A. L’acquisition de la personnalité juridique et le refus de la donner au fœtus

La personnalité juridique permet de reconnaître à l’être humain des droits qui vont le protéger, lui et ses biens. La loi civile reconnait la personnalité juridique à tout être humain. Cette personnalité juridique lui vient avec la vie. Elle débute donc à la naissance de l’enfant. C’est une condition nécessaire mais pas suffisante a l’apparition de cette personnalité. Il y a deux autres conditions. Il faut que l’enfant soit vivant, un enfant mort né n’a pas de personnalité juridique, il faut qu’il est connu une existence extra utérine même si elle n’as durée que quelque instant. L’enfant doit aussi naître viable, un enfant né vivant mais à qui il manque des organes nécessaires à sa survie n’a pas la personnalité juridique.

Exceptionnellement, un enfant conçu mais pas encore né peut avoir une personnalité juridique. La loi ne lui reconnaît pas une personnalité juridique complète, elle est limitée. Selon cette règle, l’enfant simplement conçu est considérer comme né dès lors qui l'en va de son intérêt. Il ne peut recueillir que des droits on ne peut l'obliger par des charges. La loi présume qu’il a acquis des droits dès sa conception. La personnalité juridique n’est confirmée que s’il naît vivant et viable. Par conséquent, cette condition n'étant pas remplie lorsque son décès intervient pendant la grossesse de la mère.

L’enfant simplement conçu ne possède aucune personnalité juridique, notamment pour protéger le droit a l'IVG.

En cas d'accident provoquant sa mort, la cour de cassation considère que l’enfant qui ne survie pas hors du ventre de sa mère n’a pas acquis de personnalité juridique donc, d’après l’interprétation stricte de la loi l’homicide ne peut être étendu au fœtus. La jurisprudence considère que le fœtus ne peut avoir le même statut juridique qu'une personne né vivante et viable. Cette hypothèse est confirmé par la cour d'appel de Pau dans son arrêt du 5 février 2015 qui considère que son "régime juridique relève de texte particulier sur l'embryon et le fœtus".

B. L’irresponsabilité pénale en matière d’homicide involontaire in utero

Le fait de causer la mort d’autrui est sanctionné par le droit pénal. Il puni les atteintes a la vie humaine. Cependant certaine de ces atteintes ne sont pas sanctionné par la loi, comme la mort accidentelle de l’enfant à naître.

L’article 221-6 du code pénal retient 2 éléments pour que l’homicide involontaire puisse être appliqué, la mort d’autrui et une faute particulière entrainant le décès. De plus cet article est précisé par l’article 221-6-1, qui étend la faute de l’homicide involontaire au « conducteur d’un véhicule terrestre a moteur ». Les conditions d’homicide involontaire sont remplies lorsque un conducteur en état d’ivresse percute une femme enceinte et provoque ainsi la mort du fœtus. Cependant, entant donné le statut juridique particulier de l’enfant, cette incrimination ne peut être appliqué au fœtus, sauf si ce dernier est resté en vie pendant quelques instants après sa naissance. Les juridictions pénales acceptent de dédommager les parents au titre de l’article 1149 du Code civil relatif au dommage et intérêt car ils ont subit un préjudice. Mais le droit  pénal refuse d’étendre l’homicide involontaire de l’enfant à naître en raison du vide législatif concernant le statut juridique du fœtus.

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