L'abolition de la féodalité
TD : L'abolition de la féodalité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Shyvik Man • 12 Mars 2017 • TD • 1 722 Mots (7 Pages) • 737 Vues
Sujet : 1789, l’abolition de la féodalité
« Quiconque a semé des privilèges doit recueillir des révolutions » selon Claude Tillier. En effet, l’organisation de la société féodale est particulière. C’est un système qui repose sur des relations de fidélité nouées de personne en personne. Il y a un suzerain qui a un rôle de protecteur. Le vassal, le protégé prête un serment de fidélité à son suzerain à qui il s’engage, il lui doit obéissance et doit le servir pour qu’en échange son suzerain lui concède le contrôle d’une portion du territoire dont il dispose le fief. Cependant, il n’était pas le véritable propriétaire de ce fief. Pour continuer, parmi les privilégiés il y a l’aristocratie qui souhaite en finir avec la monarchie absolue imposée par Louis XIV et incarnée par Louis XVI, et reprendre ainsi ses pouvoirs d’autrefois. Il y a aussi le haut-clergé qui s’enrichi grâce au système et ne souhaite par conséquent en rien changer les choses. Par conséquent, le troisième ordre des Etats généraux, ce qui ne sont pas privilégiés et sur qui repose le clergé qui dispose de 291 députés et la noblesse qui dispose de 270 députés aux Etats Généraux sont bien plus. Les représentants sont au nombre de 578 aux états généraux. Les états généraux sous l’ancien régime était une assemblée des représentants de ces trois ordres réunis par le roi pour parler des grands problèmes du royaume qui connaît une certaine instabilité notamment liée à une crise économique de longue durée qui a conduit à un appauvrissement des populations qui bénéficie à la noblesse et un peu à la bourgeoisie. Il y a eu par ailleurs une crise dans le domaine agricole, une grande famine était présente due à une agriculture peu productive. De plus, la bourgeoisie, plutôt urbaine est enrichie par le commerce et la finance. Cependant, sa force économique naissante se voit bloquée par ses origines roturières et réclame une égalité de traitement car les nobles sont les seuls à avoir accès aux postes d’officiers ou de la haute fonction publique et sont dispensés de taxes. Hors la paysannerie n’est pas représentée. Elle vit en fonction des aléas du temps, elle est autosuffisante et à le devoir de payer des impôts. Ces derniers durant deux semaines ne vont rien faire car les députés des ordres du clergé et de la noblesse ne sont pas ouverts au débat du vote par tête et promeut le vote par ordre. Dès lors, les paysans vont être amenés à se révolter. Ils demandent de manière légitime une égalité des droits. Ils vont s’en prendre aux seigneurs par la violence. L’assemblée nationale se devait de répondre à ces actes barbares et prévoit certaines mesures. Certains pensent que leur droit doit être valorisé et être réformé à la hausse tandis que d’autre pense le contraire et considère leur droit comme un droit coutumier et qu’aucun privilège supplémentaire ne doit être accordé. C’est en cela que la nuit du 4 août est intéressante quant à la probable rupture avec l’ancien régime. Cette révolte amène une nouvelle façon de penser et change à vision des droits et prérogatives dont dispose les trois ordres. De ce fait, dans quelle mesure la nuit du 4 août provoque l’abolition de la féodalité ? Il s’agira d’étudier la disparition du système féodal (I), donnant lieu à l’anéantissement des privilèges (II).
I- La disparition du système féodal
Le peuple avant la révolution vit une certaine injustice (I) qu’ils combattent par la prise de la Bastille (II).
A- Le peuple avant la révolution
Tout d’abord, Au début de 1789, les Français élisent des députés en votant par ordres. Cela veut dire que les membres du clergé, ceux de la noblesse, et ceux du tiers-états vont élire des députés chacun de leur côté. Le nombre des députés est le double pour le tiers-état car il représente le peuple des campagnes et des villes. A la demande du roi, chacun des trois ordres rédige des cahiers de doléances. Ils contiennent les plaintes et les vœux que chaque ordre exprime pour améliorer la situation du royaume. Ils condamnent en majorité la monarchie absolue mais les cahiers du tiers-état revendiquent l’égalité d’accès aux fonctions publiques, l’égalité fiscale, le vote de l’impôt par les représentants élus de la population. Les députés élus les portent à Paris à l'assemblée des Etats généraux. Les députés du Tiers voyant que ni les privilégiés, ni le roi ne veulent de réformes, décident de passer à l'action. Sous le règne de louis XVI, la France connaissait de graves difficultés. Pour les résoudre, le roi décida de réunir les Etats Généraux. A l’occasion de l’élection de leurs députés, les français rédigèrent des cahiers de doléances dans lesquels ils demandaient la liberté individuelle et la fin des privilèges des nobles et du clergé. Les Etats généraux se réunirent à Versailles le 5 mai 1789. Comme ils représentent 98% du peuple de France, ils se proclament Assemblée nationale suite aux blocages avec le roi, notamment avec l’augmentation des impôts, le vote par tête et non par ordre, l’assemblée se proclame constituante le 9 juillet 1789 et elle déclare être dépositaire de la souveraineté. Mécontent le roi fait fermer leur salle de réunions. Ils se réunissent dans la salle du jeu de paume et jurent de ne pas se séparer tant qu'ils n'auront pas réformé le gouvernement français en rédigeant une constitution : c'est
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