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Cours: les analyses sociologiques du tourisme

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Par   •  27 Janvier 2013  •  4 788 Mots (20 Pages)  •  1 360 Vues

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CHAPITRE 1 : LES ANALYSES SOCIOLOGIQUES DU TOURISME

Sociologie : étude des comportements des individus ou des groupes d’individus dans un contexte social donné. L’idée c’est que les comportements ont un caractère prédictible statistiquement en fonction de certaines caractéristiques sociales, principalement l’âge, le sexe, le niveau d’étude, le niveau de revenu, ainsi que le lieu de vie, le mode de vie familial (marié, célibataire…). Un comportement prédictible signifie qu’il y a une probabilité importante de voir un individu agir de telle ou telle façon.

1. Les fondateurs

A. Thorstein VEBLEN

Economiste du XVII - XIII ème siècle (la classe de loisirs). Il a travaillé sur la notion de besoin. En économie le mot besoin recouvre aussi bien un besoin physiologique qu’une envie. Pour WEBLEN ces comportements sont minoritaires. L’essentiel que nous consommons nous n’en avons pas besoin. De plus ceci et perverti, transformé par la société. Ce sont des actions dictées par notre environnement social.

La classe de loisirs ce sont les catégories de famille qui n’ont pas besoin de travailler pour survivre (rentiers). Il faut savoir que les rentiers jusqu’à la guerre de 1914 constituent un groupe social important. Maintenant la plupart des personnes riches ont une activité professionnelle.

L’ostentation : ce que l’on fait dans le but d’avoir une grande visibilité. La consommation devient donc une stratégie d’affirmation de son pouvoir économique et de son prestige. L’idée c’est que l’on va essayer de consommer ce qu’il y a de plus rare et de plus chère. Les éléments coût et rareté sont très important. Son analyse c’est donc portée sur les catégories supérieures supposant que les pauvres ne voyage pas et consomme très peu.

B. Pierre BOURDIEU

Sociologue français (1930-2002) : La société à travers ses institutions reproduit les hiérarchies sociales (notamment l’école). BOURDIEU c’est une personne engagée dans les luttes sociales.

Il possède une vision marxiste de la société, c'est-à-dire une société vu comme deux classes antagonistes, une analyse basée sur la domination et une filiation de type d’Emile DURKHEIM (un des pères fondateurs de la sociologie) qui possède une vision holiste (contrairement à Max WEBER qui possède une vision de type individualisme méthodologique). L'école de Max Weber est opposée à celle d’Émile Durkheim. En effet, l'individualisme propose une compréhension de l'homme selon ses propres motivations. Ainsi, l'environnement prôné chez Durkheim est abandonné pour laisser place à un homme qui peut évoluer selon sa volonté et ce qui le pousse à agir. Cette école peut être considérée comme plus optimiste sur la question du libre-arbitre.

Socialisation : processus d’acquisition et d’intégration des différents éléments de la culture de son groupe sociale. Cette socialisation commence à la naissance. Elle se fait grâce à la famille puis grâce aux groupes d’appartenance et de référence. Ainsi que par les médias.

Culture : ensemble des valeurs (idéo abstrait tel que la fidélité, l’égalité…), normes (ce que la société attend de nous en terme de comportement), pratiques partagées par un groupe social.

Il existe deux types de normes : norme juridique (tout ce qui touche au droit). C’est une norme explicite dans notre société et elle existe préalablement à l’action. Elle est admise légitimement. Si on enfreint cette norme on aura une sanction que l’on connaît déjà à l’avance. La norme sociale peut être explicite. La plupart du temps elle son oral (implicitement). Elle est plus vague que la norme juridique. C’est le groupe qui va mettre une sanction en place en cas de nom respect de la norme sociale. On parle souvent d’exclusion.

Les pratiques : elles sont conformes aux normes et les normes conforment aux valeurs. Cependant il peut y avoir des nuances.

La norme des vacances devient incontournable dans les pays développés ainsi que dans les pays du BRIC. Elle était réservée auparavant à une élite. Elle c’est diffusée petit à petit vers l’ensemble de la population (=démocratisation du voyage). La norme c’est partir en vacance. Le premier motif pour ne pas partir en vacance c’est l’argent.

L’espace social : la société peut être vue comme une cartographie selon BOURDIEU. Il a déterminé que chaque individu dispose de 3 types de capitaux :

• Le capital économique : des revenus et un patrimoine qui peut lui-même procurer un revenu (location, maison secondaire…). Ce patrimoine est décisif pour partir en voyage. De plus il va influencer le type de vacance.

• Le capital culturel : il est constitué de différents éléments. Il est visible sous plusieurs formes : le niveau de diplôme, de culture générale, du bon goût selon BOURDIEU pour la littérature, les Beaux Arts. Ce capital va avoir une influence considérable sur le type de vacance. On va avoir des types de consommations différents et une distinction en fonction des individus.

• Le capital social : c’est le plus difficile à définir. Il s’agit du carnet d’adresse. Qui fréquent -on ? avec qui vit-on ? chaque personne doit être conforme au groupe tout en cultivant une petite part de distinction. Cependant il s’agit aussi de l’utilisation du capital économique des autres (exemple : Jacques Chirac qui vie dans une maison qui lui est prêté). Le milieu social va donc être capital dans le choix du voyage. En effet le capital social va avoir un impact financier indirect très important.

⇨ C’est trois types de capitaux sont implantés dans nos modes de consommation. POLY

C. Analyse sociale de la consommation

Un effet de démonstration : les individus calculent, ils sont rationnels. Exemple : le choix d’une voiture entre une Ferrari et une Clio. La voiture est le reflet de notre personnalité. C’est un outil de démonstration. C’est également le cas lors du choix d’un voyage. Pour le plus grand nombre un bien va devenir désirable quand un bien devient de plus en plus consommé. Exemple : un sac Eastpak, un Blackberry.

La comparaison envieuse : on regarde ce qu’on les autres. Ceci influence notre consommation. Cependant ces personnes doivent être estimables à nos yeux. Elles apparaissent comme un exemple qu’il faut suivre. Il y a en toute consommation cette consommation envieuse qui est basée sur la comparaison à l’autre. C’est pour cela qu’il y a tant

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